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Dégradation de la situation financière : Le Port patauge dans la notation
Publié le mercredi 17 fevrier 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le Port Autonome de Dakar et Necotrans signent une convention de concession
Dakar, le 21 Mai 2014- Le groupe NECOTRANS, concessionnaire du terminal vraquier du môle 8 du Port de Dakar, va reprendre les travailleurs actuels et va créer 200 emplois, a annoncé son Président-directeur général, Gregory Querel. Il s’exprimait lors de la signature de convention de concession portuaire avec le Port autonome de Dakar et d’une convention de financement avec la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Bank Of Africa (BOA) et ECOBANK. Photo: Dr Cheikh Kanté, Directeur général Port Autonome de Dakar




West africa rating agency (Wara) a abaissé la note du Port autonome de Dakar (Pad) de BBB+ à BBB lors de sa troisième notation. Mais, annonce l’agence de notation, la perspective reste stable.

Le Port autonome de Dakar (Pad) est désormais noté BBB par West africa rating agency (Wara), avec une perspective stable. Sur l’échelle régionale de Wara, annonce l’agence dans un communiqué, «la notation de long terme du Pad a baissé d’un cran, passant de BBB+ à BBB, toujours en grade d’investissement, tandis que sa notation de court terme reste w-4. Cette note reflète l’affaiblissement de la qualité de la gouvernance du Port, ainsi que la dégradation de sa situation financière structurelle. Cependant, la perspective attachée à ces notations demeure stable. Simultanément sur son échelle internationale, Wara a aussi abaissé d’un cran la notation du Pad, à iB/Stable­/iw-6». L’agence explique que «les notations du Pad restent tributaires de sa capacité à instaurer des principes de gouvernance saine, prônant une gestion plus robuste du risque lié au contrôle des décisions stratégiques de la structure, du maintien de sa position concurrentielle dans la sous-région ouest africaine et de sa capacité à réaliser les investissements récurrents indispensables à l’entretien et à la modernisation de ses infrastructures».
Mieux, note le communiqué, «la stratégie de port ‘’propriétaire’’ mise en place par le Pad, où l’exploitation de certaines parties du port est réalisée par des sociétés privées sous forme de concessions, demeure un élément positif et déterminant dans la notation du Pad. Cette stratégie procure 4 avantages immédiats au Pad». Le premier avantage à trait au fait que «le Port bénéficie de l’expertise et du savoir-faire de l’opérateur privé exploitant». Le deuxième s’explique par le fait que «les investissements nécessaires pour la concession sont à la charge du concessionnaire». Pour le troisième, «le Pad conserve l’entière propriété des installations à la fin de la concession». Quid du quatrième privilège ? «Le Pad transfère une partie du risque commercial au concessionnaire.» Cependant, précise Wara, «la continuité des principes de gouvernance régissant le Pad et influant sur la qualité de sa décision stratégique pèse sur sa notation».
«La notation de long terme en devise régionale du Pad (BBB) bénéficie toujours de 2 crans de support externe», indique Ndèye Thiaw, l’analyste principale en charge, pour Wara, de la notation du Pad. «Wara estime en effet que l’importance stratégique du Pad pour l’Etat du Sénégal (actionnaire à 100% du Pad) est élevée du fait qu’il est une entreprise publique créée par décret et qu’il contribue à hauteur de 30% aux recettes budgétaires de l’Etat et à concurrence de 90% de ses recettes douanières», ajoute Mme Thiaw.
Une amélioration de la notation du Port, selon Wara, dépendra entre autres «d’une meilleure maîtrise de certains postes de charge, notamment ceux de personnel qui fragilisent le taux de marge de l’entreprise et retardent d’autant l’apurement des dettes contractées, d’une amélioration du processus de recouvrement des créances et notamment de celle de l’Etat sénégalais et de ses entreprises publi­ques qui s’élève à 19 milliards de francs Cfa et continue d’augmenter». Une détérioration de la notation du Pad «serait la consé­quence de la dégradation de sa situation financière et d’une forte augmentation des charges fixes par rapport au niveau de chiffre d’affaires…».
Ainsi, estime Wara, «la probabilité d’occurrence des scénarios favorables est égale à celle des scénarios défavorables à moyen terme, ce qui signifie en d’autres termes que la notation actuelle du Pad contient autant de possibilités de rehaussement que de risques d’abaissement».
Pourtant lors du gala de l’innovation organisé le 6 février dernier par la Rts, le Pad a été doublement primé, en se voyant distingué 1er de sa catégorie con­cernant les sociétés nationales, avant d’être plédiscité 1er toutes catégories confondues.
Le Quotidien a tenté en vain de joindre les responsables de la communication du Pad pour avoir leur version.
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