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Droits d’inscription pédagogique: L’audit relève des dysfonctionnements
Publié le lundi 15 fevrier 2016  |  Sud Quotidien
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© Autre presse
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Un atelier de restitution des résultats de l’audit sur les droits d’inscription majorés depuis 2 années, a été tenu hier, vendredi 12 février, en présence de tous les acteurs universitaires. Les résultats de l’enquête ont relevé toutefois quelques dysfonctionnements dans la mise en œuvre des directives inscrites dans l’arrêté ministériel. Il s’agit entre autres de l’écart constaté entre les droits d’inscription et les fonds recouvrés et l’utilisation des recettes issues des inscriptions pour paiement de salaires et de dépenses urgentes.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait commandité un audit auprès d’un consultant pour mesurer jusqu’ici l’impact de l’augmentation des frais d’inscription qui avait soulevé l’ire des étudiants et autres acteurs de l’université. Hier, vendredi 12 février, l’atelier de restitution des résultats de l’audit a été tenu en présence des acteurs universitaires, au moment où les étudiants de l’université Gaston Berger et le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur sont en mouvement.

L’université Assane Seck de Ziguinchor, l’université de Thiès et l’université Alioune Diop de Bambey ont reçu la mission d’audit du Professeur Amadou Lamine Dia. Pour le consultant en management stratégique des organisations, « l’audit a montré quelques dysfonctionnements au cours de la première année de mise en place de cette réforme ». Dans la foulée, le diagnostic a relevé que « les acteurs des universités ont respecté la clé de répartition des fonds et la mise en place de comité de gestion ». Selon Amadou Lamine Dia, le problème réside sur « l’application des différents points de l’arrêté ». Et d’expliquer : « on a constaté qu’à Ziguinchor et à Thiès, dans les dispositions relatives aux 60% des recettes issues des droits d’inscription destinés à la professionnalisation des filières, l’affectation de cet argent n’est pas effective ». « Certains établissements n’ont pas compris le sens de : activité professionnelle. Dans une université, quelqu’un m’a dit que la Géographie n’est pas à vocation professionnelle », a-t-il ajouté.

Ecart entre droits d’inscription et fonds recouvrés

Dans sa présentation, le consultant a indiqué par ailleurs qu’il « y a un écart entre les droits d’inscription et les fonds recouvrés, effectivement rentrés dans les caisses de l’université ». Et de préciser : « Ce qui veut dire que les universités n’ont pas mobilisé tous les droits d’inscription. Cet écart peut s’expliquer par l’abandon des étudiants et le fait qu’il y a non-respect de l’orthodoxie ou la sincérité budgétaire », a soutenu le Professeur Dia.

UCAD : quand les fonds sont orientés vers le paiement de salaires

A l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le rapport d’audit a relevé que les fonds issus des droits d’inscription ont servi à payer les salaires et autres dépenses urgentes. D’autant plus que le budget 2015 de l’université de Dakar prenait en charge les frais de fonctionnement et les salaires jusqu’au mois d’août. Ainsi, les autorités de l’université ont orienté les frais d’inscription destinés essentiellement à la pédagogie pour paiement de salaires. D’où la forte recommandation de l’auditeur aux universités de comprendre que les fonds issus des droits d’inscription sont des recettes affectées.

GREVE DU SAES ET DES ETUDIANTS DE L’UGB : Mary Teuw Niane appelle à la patience

En présidant la cérémonie de présentation d’un atelier de restitution des résultats de l’audit sur les droits d’inscription, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a appelé les acteurs de l’université « à la retenue et à la patience ». Mary Teuw Niane lançait ainsi un appel au Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) et aux étudiants de l’université Gaston Berger de Saint Louis en mouvement d‘humeur.

En ce qui concerne la réforme des titres, le ministre a indiqué que « ce texte est passé en Conseil des ministres. Il a été envoyé en procédure d’urgence à l’Assemblée nationale. Il y a de fortes présomptions qu’il puisse être examiné à l’Assemblée nationale, la semaine prochaine ». Pour ce qui est des autres questions inscrites dans le procès-verbal, Mary Teuw Niane a souligné que les discussions avancent avec le ministre des Finances.
Il a indiqué dans la foulée ne pas comprendre l’attitude des étudiants de Saint-Louis pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie au campus social. Non sans relever que « ce n’est pas en faisant des grèves que le marché va s’accélérer. Il y a des procédures administratives à suivre ».
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