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Reprise du procès de l’ancien chef de l’État tchadien, ce lundi: Habré, acte II
Publié le lundi 8 fevrier 2016  |  Sud Quotidien
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture".




Après deux mois de suspension, le procès de l’ex-président du Tchad, Hissène Habré, devant les Chambres africaines extraordinaires (Cae), pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture, reprend ce jour, lundi 08 février 2016. Cette fois, ce sera au tour des avocats des parties civiles, du Parquet général et de la défense de faire leurs plaidoiries, dans un procès qui cristallise toutes les attentions pour moult raisons.

Hissène Habré, l’ancien homme fort du Tchad (1982-1990), jugé au Sénégal pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, revient à la barre après deux mois de suspension de son procès. C’est en effet ce jour, lundi, que les Chambres africaines extraordinaires (Cae), le tribunal créé au sein des juridictions sénégalaises pour le jugement de l’ancien chef d’Etat, ré-ouvre ses audiences pour poser l’Acte II de ce procès inédit en Afrique. Pour cause, c’est la première fois qu’un ancien Président est jugé sur le sol africain par des juridictions africaines, en particulier sénégalaises. Cette fois, il revient aux avocats des parties civiles de faire leurs plaidoiries lundi et mardi, avant de céder la place au Parquet général mercredi prochain. Les conseils de l’ancien homme fort du Tchad, quant à eux, se présenteront devant la barre pour défendre leur client jeudi et vendredi. Pour rappel, ces avocats, au nombre de trois, ont été commis d’office en juillet après le refus des avocats officiels de Habré de plaider.

D’ailleurs, ces derniers ont organisé, jeudi passé, une conférence de presse dans la capitale sénégalaise pour annoncer, à nouveau, qu’ils ne reconnaissaient pas les Chambres africaines extraordinaires. Me François Serres et cie avaient remis en cause, à l’occasion, tout le procès : l’accusation comme les témoins. Avant d’accuser le chef d’Etat du Tchad Idriss Deby d’avoir financé les Cae et de ne s’être pas présenté à la barre. « En l’absence d’Idriss Déby qui avait subventionné largement à coup de milliards de francs Cfa ces Chambres africaines, la mascarade de sa prétendue venue pour témoigner, nous avons en définitive assisté à une véritable mascarade honteuse dont le seul objectif était d’éliminer un homme », avait dénoncé Me Serres.

Pour rappel, le procès de Habré a été ouvert le 20 juillet 2015 devant les Chambres africaines extraordinaires. Jugé pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture, l’ancien patron du Tchad avait comparu de force devant la Cour, en refusant de répondre aux questions des juges et en commettant quelquefois des incidents d’audience. Au cours de la première phase d’audition, les Cae avaient entendu des experts et moult témoins. Le verdict du procès qui a connu pas mal de rebondissements est attendu à la fin du mois de mai.
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