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L’Onu condamne l’Angleterre et la Suède : Karim et Assange même combat
Publié le lundi 8 fevrier 2016  |  Le Quotidien
Karim
© AFP par DR
Karim Wade, fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade




C’est une question loin de chez nous, géographiquement, mais qui se passe aussi, à bien des égards, au Sénégal. Elle se passe à Londres et a les mêmes répercussions que dans nos murs. Le Groupe de travail de l’Onu a publié hier un avis favorable à Julian Assange, estimant, selon Libération.fr, que la détention du fondateur de Wikileaks est «arbitraire», considérant qu’il a été soumis à «une privation continue de liberté», de son séjour de dix jours à la prison de Wandsworth, en décembre 2010, à son confinement dans l’ambassade équatorienne à Londres, en passant par son assignation à résidence dans un manoir à 200 kilomètres de Londres. Par conséquent et entre autres griefs, les experts de l’Onu concluent que M. Assange doit être «libéré et indemnisé».

Si l’homme qui a bouleversé le monde des secrets et les secrets du monde a crié victoire hier face aux caméras, brandissant une copie de la décision du Groupe de travail, Lon­dres et Stockholm n’entendent pas pour le moment exécuter cette décision. En effet, l’An­gleterre et la Suède considèrent que cet avis n’est pas «légalement contraignant».

Londres sur la ligne de Dakar
Alors, c’est le même organe des Nations unies qui a émis un avis en 2015 sur la détention de Karim Wade et dans les mêmes termes. Avis qu’il a confirmé il y a quelques jours en faveur de l’ancien ministre sénégalais condamné à 6 ans ferme pour enrichissement illicite. Dakar, qui a toujours contesté ces avis, campe sur ses positions, réitérant sa «souveraineté judiciaire» et le principe de la chose jugée pour ne pas libérer Wade-fils encore moins l’indemniser. Sans doute, Londres pourrait être un «laboratoire» de ce qui se décidera au Sénégal dans l’affaire Karim Wade. Si le Ro­yaume-Uni cède à la pression des experts des Nations unies en laissant Assange libre de tout mouvement, la défense du fils de Abdoulaye Wade aura un argument de taille à faire prévaloir. Si au contraire et comme cela se dessine au vu de ses réactions, le gouvernement britannique con­tinue de confiner encore l’Aus­tralien dans l’ambassade équatorienne, les autorités sénégalaises pourront consolider leur décision. Après tout, qu’un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies ne se con­forme pas aux décisions de l’organisation, un non permanent ne commettrait pas un péché en le suivant.
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