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Grève totale à l’Université Cheikh Anta Diop: Le SAES lance une ‘’alerte’’ d’une semaine
Publié le samedi 6 fevrier 2016  |  Enquête Plus
Ucad:
© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.




C’est encore parti pour une série de perturbations dans l’enseignement supérieur. Après avoir fait le constat du non-respect des engagements par le gouvernement, la section UCAD du SAES a décrété une semaine de grève générale ‘’en guise d’alerte et d’avertissement’’. Dakar compte proposer la même stratégie à toutes les universités, pour une paralysie totale.

La section UCAD du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) a tenu hier une assemblée générale à la Faculté de Droit. La rencontre avait pour objectif d’apprécier la situation 24 heures avant la fin du préavis déposé le mardi 5 janvier dernier. Mais à la sortie, les enseignants ont décrété une semaine de grève totale ‘’en guise d’alerte et d’avertissement’’.

Le syndicat avait déposé un préavis sur 4 points qui résument le protocole d’accord signé le 16 mars 2015. Mais à l’heure du bilan, les responsables se disent plus que déçus. ‘’10 mois plus tard, c’est la frustration, c’est le mécontentement et c’est à la limite la révolte qui est généralisée ici au campus de Dakar’’, tonne Yankhoba Seydi, le secrétaire général du campus Dakar du SAES. Et pour que cette mesure ne se limite pas uniquement à Dakar, les enseignants de l’UCAD comptent la proposer au Bureau national élargi du syndicat qui aura lieu samedi prochain à Dakar. Ceci, afin que la paralysie soit totale dans toutes les universités publiques du Sénégal.

Si l’on en croit M. Seydi, pratiquement rien n’a été fait. ‘’Pour ce qui est de la réforme des titres, elle devait entrer en vigueur le 1er janvier. Ça veut dire que préalablement à cette date, tout devait être fait. Le texte devait être adopté en Conseil des ministres avant, il devait être envoyé à l’Assemblée pour vote, promulgué par le chef de l’Etat. Tout cela n’a pas été fait jusqu’au 1er janvier’’, regrette-t-il. D’après lui, il a fallu que le gouvernement attende que le SAES sonne la mobilisation pour annoncer que le texte a été adopté en Conseil des ministres. Pour lui, un texte qui est en Conseil des ministres veut dire qu’on est encore loin de la mise en œuvre. Aussi, à l’en croire, les autres points n’ont pas non plus connu une meilleure évolution. ‘’La retraite, on n’en parle pas, de même que l’indemnité compensatrice et la prise en charge médicale’’, s’offusque-t-il.

Pourtant, le syndicat croit avoir fait déjà beaucoup d’efforts. M. Seydi rappelle que l’organisation avait accepté le 16 mars dernier de négocier des accords déjà signés en 2011 avec l’ancien gouvernement. Ce qui veut dire que le syndicat a accepté des pourparlers sur ses acquis. Ce qu’il pouvait refuser, car précise M. Seydi, les accords passés avec l’ancien régime lient le nouveau pouvoir. Malgré tout, le Pv qui a été signé à l’issue des négociations n’a pas été respecté. ‘’Trop c’est trop ! Le SAES n’a plus cette patience !’’ s’exclame-il. Ainsi, les enseignants qui sont souvent accusés de radicalisme par une partie de l’opinion espèrent cette fois-ci que celle-ci comprendra qu’ils ont assez attendu.

Sur un autre registre, le SAES a apporté tout son soutien aux professeurs de la Faculté de Droit qui ont été séquestrés par des étudiants. Le Syndicat exige que les auteurs de la violence soient identifiés et traduits devant le Conseil de discipline. Yankhoba Seydi a révélé que le doyen de la Faculté a reçu l’Amicale et était en train de convoquer les enseignants un à un. Il a promis que cette stratégie ne passera pas.
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