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La pensée de Cheikh Anta Diop sur le développement de l’Afrique magnifiée

Publié le vendredi 5 fevrier 2016 | Agence de Presse Sénégalaise

© Autre presse par DR
Pr Cheikh Anta Diop, disparu il y a 30 ans

Des universitaires et étudiants ont salué, jeudi à Dakar, la " pensée, les sciences et la technologie" de Cheikh Anta Diop dont le 30-ème anniversaire de la disparition est célébré par l’Université de Dakar qui porte son nom.

"Seul l’enracinement d’une pareille discipline scientifique (l’Egyptologie) en Afrique noire amènera à saisir, un jour, la nouveauté et la richesse de la conscience culturelle que nous voulons susciter...", a dit le Professeur Babacar Sall, reprenant une des pensées de Cheikh Anta Diop.

M. Sall, égyptologue présentait le Livret illustré de vulgarisations et de synthèses sur la vie et l’œuvre de Cheikh Anta Diop à la conférence publique sur le : "Connaître et développer la pensée de Cheikh Anta Diop".

Cette conférence publique tenue à l’UCAD marque le démarrage des activités commémoratives du 30-e anniversaire de la disprition du savant sénégalais.

Restaurateur d’une conscience historique africaine, Cheikh Anta Diop, mort le 7 février 1986 à l’âge de 62 ans, a travaillé sur l’historicité des sociétés africaines, l’antériorité de l’Afrique et l’africanité de l’Egypte, entre autres.

"La régression de l’Afrique est le résultat des multiples agressions qu’elle a subies, nous disait Cheikh Anta Diop, il y a plus de 30 ans", a indiqué le professeur Babacar Sall qui cite parmi ces agressions, "la traite négrière et la colonisation".

L’enseignant à la faculté des Lettres de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a notamment rappelé l’une des pensées, les plus célèbres du défunt universitaire qui appelait "les Noirs à renouer avec la science et la technologie pour leurs pays, le continent".

Cheikh Anta Diop a tout étudié "Nations nègres et culture" (1954), "L’Unité culturelle de l’Afrique" (1960). Et, jusque-là "aucun élément contraire n’est venu semer le doute sur ces pensées", a dit Babacar Sall.

Il a invité ses collègues enseignants à "consolider les arguments de Cheikh Anta Diop en fondant leurs propres appareils sur les perspectives épistémologiques".

"A chaque individu d’écrire l’histoire de sa classe sociale, de son appartenance ethnique, de son pays et de sa Nation. Personne ne viendra le faire à votre place ou s’il arrive, le résultat risque de ne pas plaire", a ajouté M. Sall.

L’Université Cheikh Anta Diop va dérouler une série d’activités jusqu’au 30 mars prochain pour magnifier la vie et l’œuvre de son parrain décédé il y a 30 ans.