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L’UNFPA mise sur l’éducation des femmes pour mettre un terme à l’excision
Publié le jeudi 4 fevrier 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise




Le représentant résident du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Andréa Wojnar Diagne a recommandé, mercredi à Dakar, de passer par le biais de l’éducation et de la formation des femmes en entreprenariat pour mettre fin définitivement à la pratique de l’excision.

"Lorsque les femmes bénéficient d’une éducation, lorsqu’elles ont une compréhension claire de leurs droits et devoirs, lorsqu’on leur donne la capacité à entreprendre, elles ont le courage de se dresser et de dire non à l’excision et à toute pratique qui a un effet néfaste sur leur santé et celle de leur enfants", a-t-elle dit.

Elle s’exprimait lors d’un atelier de restitution des résultats de l’étude d’impact des déclarations d’abandon de l’excision au Sénégal.

Cette rencontre s’est tenue en prélude de la journée Tolérance zéro excision qui sera célébrée samedi prochain sous le thème : "ensemble, mobilisons nous pour contribuer à la réalisation des nouveaux objectifs mondiaux à travers l’élimination des mutilations génitales féminines d’ici 2030".

Elle a aussi plaidé pour la sensibilisation des hommes pour leur faire comprendre l’impact négatif de cette pratique sur le bien-être de leurs femmes, filles et communautés et rejeter à leur tour l’excision, cette "norme sociale très ancrée", l’excision.

La restitution des résultats de l’étude d’impact des déclarations d’abandon de l’excision au Sénégal a révélé, selon Mme Diagne, "de profonds changements" d’attitude et de comportements des populations sur la perception qu’elles avaient de l’excision

"Ce qui est encourageant, a-t-elle poursuivi, c’est que la tendance générale est vers l’abandon progressif de l’excision même si des poches de résistance subsistent encore".

"L’action décisive des ONG, la contribution des chefs coutumiers et religieux, le rôle majeur de l’école et de certains médias, une présence notoire des structures étatiques, la forte implication des autorités locales ont été les facteurs déterminants du progrès réalisé par le Sénégal dans l’abandon de l’excision", a, pour sa part, noté Oumy Khairy Niang, conseillère technique du ministère de la Femme.
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