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Verdict sur la détention arbitraire ou non de Karim Wade: Les Nations-Unies "désavouent" la CREI
Publié le lundi 1 fevrier 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.




Le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l'homme de l'Onu a réexaminé son avis sur l’emprisonnement de Karim Wade, détenu depuis avril 2013, pour enrichissement illicite. Pour une seconde fois, ledit Groupe a jugé «arbitraire» la privation de liberté de l’ancien ministre d’Etat libéral, non sans demander à l’Etat du Sénégal de prendre toutes les mesures nécessaires pour le respect des droits du détenu.

Sur demande des avocats de l’Etat, le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l'homme de l'Onu a révisé son avis adopté, lors de sa 72ième session, tenu du 20 au 29 avril 2015 et concernant l’affaire Karim Wade. Pour une seconde fois, ledit Groupe n’a pas bougé d’un iota sur sa position exprimée lors de son premier avis. En effet, il a estimé «arbitraire» la privation de liberté dont fait l’objet Karim Wade, détenu depuis avril 2013 pour enrichissement illicite. Dans la même veine, le Groupe de travail pense qu’il n’y a pas de conflits d’intérêt tel que dénoncé par Me Yérim Thiam et compagnie, concernant l’un des membres Béninois dudit conseil, en l’occurrence M. Adjovi de même nationalité que le co-accusé de Karim Wade, Pierre Agboba.

Dans le document de neuf pages qu’avait produit le Groupe de travail de l’Onu sur l’affaire Karim Wade, à sa 72ième session, les manquements dénoncés depuis 2012 par la défense de Karim Wade, mais aussi par les principales organisations sénégalaises de défense des droits de l’homme, ont été reproduits. La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), juridiction d’exception, demeure le premier dysfonctionnement noté, avec notamment le renversement de la charge de la preuve. Il s’y ajoute la durée «abusive» de sa détention préventive (23 mois entre son incarcération et le prononcé du jugement), en violation des textes sénégalais, de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

L’instance onusienne avait en outre déploré des éléments constitutifs d’une violation de la présomption d’innocence de Karim Wade, tout comme la rupture de l’égalité de traitement entre les prévenus (dont la majeure partie avait bénéficié d’une mise en liberté sous contrôle judiciaire).

En conséquence, ledit Groupe de l’Onu «demande au Gouvernement de la République du Sénégal de prendre les mesures nécessaires pour remédier au préjudice subi, en prévoyant une réparation intégrale» au bénéfice de l’ancien ‘’ministre du Ciel et de la Terre’’. L’instance onusienne avait en son temps requis «la coopération pleine et entière de la République du Sénégal dans la mise en œuvre de cet avis pour effectivement remédier à une violation du droit international».

BABACAR GAYE, PORTE-PAROLE DES LIBERAUX : «Le Pds exige la libération immédiate de Karim Wade»

A peine la nouvelle tombée, le Parti démocratique sénégalais (Pds) dit prendre acte et se félicite de la décision du Groupe de Travail des Nations Unies sur la détention arbitraire. Joint par la rédaction de Sud Quotidien, le porte-parole du Pds, en l’occurrence Babacar Gaye, a fait savoir que sa formation politique exigeait la libération de son candidat, Karim Wade, non sans appeler la jeunesse à se préparer pour mener la lutte démocratique. Extrait.

«Le Parti démocratique sénégalais prend acte de la décision du Groupe de Travail des Nations Unies sur la détention arbitraire et s’en félicite. Le Groupe de travail a rendu sa décision, suite à la requête de l’Etat du Sénégal aux fins de révision de son avis d’avril 2015. C’est un vrai camouflet pour l’Etat du Sénégal et ses avocats dans la mesure où le Groupe de travail rejette les accusations portées sur M. Adjovi, un compatriote africain chargé du suivi du dossier de Karim Wade, et déboute l’Etat du Sénégal qui s’est beaucoup agité pour la révision de l’avis N°4-2015 favorable à Karim Meissa Wade. Maintenant, les geôliers de Karim Wade ne peuvent plus exciper du caractère non contraignant de l’Avis du Groupe de Travail après avoir introduit et perdu un recours devant lui.

Par conséquent, le Pds exige de l’Etat du Sénégal l’application de l’avis d’avril 2015 et la libération immédiate de Karim Wade détenu arbitrairement. Et pour cette cause, le Pds demande à sa vaillante jeunesse et à tous les démocrates épris de justice, de se préparer à mener les luttes démocratiques jusqu’à la victoire finale qui passe nécessairement par la libération de tous les détenus politiques. Sinon, le Gouvernement serait alors responsable de tout ce qui pourrait découler de la poursuite de sa politique de négation des libertés et droits des citoyens.

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