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72 heures de grève décrétées au niveau national: C’est la paralysie des collectivités locales
Publié le mercredi 27 janvier 2016  |  Enquête Plus
L’Intersyndicale
© aDakar.com par DF
L’Intersyndicale des travailleurs des collectivités locales suspend sa grève pour une semaine
Dakar, le 23 Janvier 2015 - L`Intersyndicale des travailleurs des collectivités locales a décidé vendredi de suspendre sa grève, tout en n’excluant pas de la reprendre le 2 février prochain si ses revendications ne trouvaient aucune satisfaction avant cette date, a indiqué vendredi son porte-parole Amadou Khouma.




L’intersyndicale des travailleurs des collectivités locales est en grève depuis hier, pour trois jours. Selon Sidiya Ndiaye interrogé par EnQuête, ils sont déterminés à obtenir gain de cause. Le mouvement est suivi sur l’ensemble du territoire.

En grève depuis hier, les travailleurs des collectivités locales sont déterminés à obtenir gain de cause. Pour preuve, révèle Sidiya Ndiaye, le président de l’intersyndicale, les autorités ont voulu les rencontrer la veille de grève alors que le préavis a été déposé depuis le 4 septembre 2015, mais ils ont refusé. ‘’Nous n’avons rien à faire avec ça, nous voulons une application du protocole d’accords’’, fulmine Sidiya Ndiaye pour qui le gouvernement a voulu procéder à un divertissement. Il souligne que l’ensemble des travailleurs sont mobilisés sur tout le territoire. ‘’Tout se passe bien à Dakar et dans l’ensemble des régions. Le mot d’ordre est respecté. Nous sommes en train de faire des évaluations au niveau de quelques endroits où il y a eu des problèmes de communication, mais pour le reste, c’est bien suivi’’, révèle-t-il. Selon ses dires, la région de Kédougou est le seul endroit où il y a eu des dysfonctionnements.

Leurs doléances sont inscrites dans le protocole signé le 30 avril 2015. Le syndicaliste se désole que rien n’ait été fait depuis lors pour répondre à la demande sociale dans les collectivités locales. ‘’Cela démontre la mauvaise volonté de l’Etat de régler nos problèmes’’, estime Sidiya. ‘’Depuis 2011, la loi portant sur le statut des fonctionnaires des collectivités locales peine à être appliquée, même si elle est entrée en vigueur’’. Sidiya Ndiaye met en cause l’Acte 3 qui, dit-il, a créé beaucoup de problèmes, avec la suppression des régions et des départements et a engendré un réel obstacle qui est le redéploiement. ‘’Les droits acquis sont menacés et violés quotidiennement, à commencer par les retards et arriérés de salaires que nous n’avons jamais connus, l’absence de couverture médicale. Le non-paiement des indemnités et allocations familiales et de congés, de même que celui des indemnités de départ à la retraite’’.

‘’Eriger les anciennes communautés rurales en communes de plein exercice est une aberration’’

Les travailleurs des collectivités locales attendent donc de l’État qu’il prenne en compte leurs doléances. ‘’Les collectivités locales sont menacées puisque c’est la première fois dans l’histoire du pays qu’on a érigé les anciennes communautés rurales en communes de plein exercice. Ce qui est une aberration. Certaines communes ne répondent pas aux normes. Il y a des critères qui doivent prévaloir. Au Sénégal, on ne doit plus parler de décentralisation, mais de déconcentration. C’est un recul pour nous. Nous lançons un appel aux autorités ; qu’elles fassent preuve d’humilité. Il n’y a pas de déshonneur à ça. Qu’elles reconnaissent qu’elles se sont trompées’’, martèle le président de l’intersyndicale.

‘’Nous allons paralyser le système toutes les semaines, si…’’

‘’Après la grève générale de trois jours, poursuit Sidiya Ndiaye, nous allons faire une évaluation à l’hôtel de ville de Dakar. A l’issue de cette rencontre, si nous constatons que les autorités ne sont prêtes à faire bouger les choses, nous allons engager une lutte sans merci et continuer à paralyser les collectivités locales toutes les semaines’’. Il considère que la balle est dans le camp des autorités. ‘’Nous sommes prêts et disposés à accompagner la réflexion. Mais au moins, que l’on nous écoute,’’ laisse entendre Sidiya Ndiaye au bout du fil.
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