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Transition énergétique en Afrique: Un défi à double enjeu
Publié le mardi 26 janvier 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le Port Autonome de Dakar et Necotrans signent une convention de concession
Dakar, le 21 Mai 2014- Le groupe NECOTRANS, concessionnaire du terminal vraquier du môle 8 du Port de Dakar, va reprendre les travailleurs actuels et va créer 200 emplois, a annoncé son Président-directeur général, Gregory Querel. Il s’exprimait lors de la signature de convention de concession portuaire avec le Port autonome de Dakar et d’une convention de financement avec la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Bank Of Africa (BOA) et ECOBANK. Photo: Dr Cheikh Kanté, Directeur général Port Autonome de Dakar




Le prix du baril du pétrole pourrait chuter jusqu’à 25 dollars dans les semaines à venir et rebondir jusqu’à 40 dollars en fin d’année. C’est l’avis du Pr Philipe Charmain, président d’un Institut de recherche européen en matières premières, qui intervenait samedi dernier, au Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag) sur les questions sur les stratégies de transitions énergétiques et les modèles alternatifs énergétiques cohérents avec les exigences internationales de respect de l’environnent.

L’une des premières entraves au développement de l’Afrique demeure son déficit énergétique. Selon les spécialistes des questions énergétiques, pour rattraper son déficit énergétique, l’Afrique devra investir 40 milliards de dollars par an et pendant 20 ans, dont 20 milliards dans les infrastructures. Devant cet état de fait, se pose avec acquitté, la problématique d’une politique adéquate, prenant en compte les questions environnementales, qui menacent notre planète, aux conséquences immédiates sur le climat et sur les populations.

Face à ce défi au double enjeu, un choix judicieux équilibré s’impose de droit aux Etats africains. Dans une conférence du Groupe de recherche et d’études pour la démocratie et le développement durable en Afrique (Gredda), à l’initiative de son président, Dr Cheikh Kanté, directeur général du Port Autonome de Dakar, qui s’est tenue samedi dernier au Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag), le Pr Philipe Charmain, président d’un Institut de recherche européen en matières premières, intervenant dans un dialogue interactif avec des universitaires, étudiants… venus très nombreux discuter de l’impact du coût des matières premières sur les stratégies de transitions énergétiques et les modèles alternatifs énergétiques cohérents avec les exigences internationales de respect de l’environnent, entre autres thèmes abordés, a indiqué que les énergies renouvelables sont une alternative efficace et durable pour combattre le déficit énergétique qui sape le dynamisme de la croissance économique de l’Afrique aux potentialités mal exploitées.
Abordant la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole, le professeur soutient que «l’effondrement des prix mondiaux peut paraître, aujourd’hui comme un avantage pour les consommateurs. Mais avertit-il, dans quelques années, elle aura des facteurs négatifs et un défi pour les générations futures», a-t-il avisé.

D’ailleurs, poursuit-il: «Dans les semaines, voire les mois à venir, le prix du baril pourrait s’effondrer jusqu’à 25 dollars et ensuite rebondir jusqu’à 40, 50 dollars».

Selon lui: «Le Sénégal a la chance de ne pas avoir la malédiction du pétrole». Puisqu’il n’y a jamais eu «de coup d’Etat, de guerre civile à cause de l’absence de pétrole (sic). Tout le contraire des pays pétroliers», a fait remarquer l’expert.
«Point de développement sans énergie»

Dr Elizabeth Ilboudo, fondatrice de La Tribune des décideurs, et Co-débateur s’est penchée sur sa problématique. Ainsi, pour elle: «C’est l’énergie qui permet de produire de l’électricité. Et que sans elle, aucune activité ne peut se réaliser. Elle est indispensable», a-t-elle appuyé. Présidente de l’Agence de recherche pour l’initiative privée en Afrique subsaharienne (Aripas), elle préconise trois axes à l’horizon 2030 qui, selon elle, peuvent permettre à l’Afrique de rattraper son retard énergétique par rapport aux autres. Entre autre : «l’accès à l’électricité en 2030 pour tous, développer les énergies non renouvelables etc.», a-t-elle soutenu, en affirmant que le «Sénégal perd chaque an dans son budget 600 milliards FCFA dus aux coupures d’électricité».

Dr Cheikh Kanté, réagissant sur l’effet négatif du pétrole souligné par le Pr Charmain déclare: «Le Sénégal a la chance de ne pas avoir la malédiction du pétrole, puisqu’il n’y a jamais eu de coup d’Etat, de guerre civile au Sénégal. Nous en avons la conscience et c’est la raison pour laquelle nous avons baptisé les môles du Port autonome de Dakar par nos illustres guides religieux. Qui ont beaucoup de valeur à valoriser et à pérenniser pour un Sénégal uni et prospère», s’est-il réjoui.

Enfin, M. Kanté a offert 5000 livres sur le président “Macky Sall contre vents et marées“ aux étudiants, lycéens et collégiens du Sénégal. Le talentueux comédien Kouthia a fait vibrer l’assistance, clôturant la conférence.
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