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Terrorisme, croissance, affaire Diack, perspectives 2016...: Dionne rend sa copie
Publié le samedi 23 janvier 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par A. Seck
Le Pm et son gouvernement en séance question/réponse à l`Assemblée nationale
Dakar, le 12 Mars 2015 - Le Premier et son gouvernement ont fait face aux députés pour évoquer les questions d`actualité. C`était la première fois qu`une telle rencontre a lieu dans l`Assemblée nationale. Photo: Mouhamed Boun Abdallah Dionne, Premier ministre du Sénégal




Le premier face-à-face de l’année 2016 entre la représentation parlementaire et le gouvernement a permis hier, jeudi 21 janvier 2016, au Premier ministre Mahammed Dionne et à son équipe de livrer leur copie sur les principales questions et problématiques de l’heure. Terrorisme, Affaire Lamine Diack, taux de croissance, campagne agricole 2015, énergie, demande sociale, pèlerinage à la Mecque, situation des Sénégalais de l’Extérieur, bonne gouvernance…Des questions d’actualité qui ont été passées en revue par le chef du gouvernement et son attelage dans un hémicycle perturbé, en début de séance, par certains parlementaires de l’opposition et des députés non-inscrits.

C’est à un exercice de plus de deux heures de temps (122 minutes, selon la minuterie Niasse) que se sont livrés hier, jeudi, le Premier ministre Dionne et son équipe pour répondre aux diverses interrogations des députés, à l’occasion de la séance plénière consacrée aux questions d’actualité entre le Gouvernement et la représentation parlementaire. Un exercice qui est en train de s’inscrire dans l’agenda républicain après le premier passage de l’équipe à Dionne au cours de l’année 2015. Relayé pour les divers membres de son gouvernement, à l’exception des ministres absents du territoire comme Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères, Mahammed Dionne a passé en revue les diverses actions misses en œuvre par le gouvernement dans le cadre du développement (Pse) ainsi que les principales problématiques intéressant la vie de la Nation et sur lesquelles la douzième législature voulait obtenir des éclairages de la part de l’attelage gouvernemental. Le Premier ministre et son équipe ont ainsi rendu leur copie ou vision de la marche du pays en déclinant et explicitant certains contours de leurs actions relatives à la lutte contre le terrorisme, au problématique taux de croissance du pays, à la campagne agricole 2015, à la question énergétique, au pèlerinage à la Mecque, à la situation des Sénégalais de l’Extérieur, à la bonne gouvernance, voire à l’affaire Lamine Diack…Quelquefois avec verve ou au forceps, c’est selon, souvent en éludant les questions !

La question de la lutte contre le terrorisme qui frappe à nos frontières avec les attentats enregistrés au Mali et au Burkina, a été ainsi l’une des premières interrogations des membres de la représentation parlementaire, comme Khoureychi Niasse. Suffisant pour pousser le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique Abdoulaye Daouda Diallo de monter au créneau pour annoncer que son département est en train d’instaurer une cellule opérationnelle de sécurité intérieure qui sera fonctionnelle si jamais il y aurait une attaque terroriste (voir par ailleurs).

La divergence sur le taux de croissance économique du Sénégal n’a pas aussi manqué de s’inviter à l’Assemblée nationale, avec des interrogations autour des chiffres réels, au moment où le gouvernement se targue d’avoir réalisé un taux de 6,4%. Il en a été ainsi du député Aissatou Diouf qui souhaitait avoir une concordance sur les taux de croissance annoncés par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) qui estime ce taux à 5,4% et par l’Agence nationale de la démographie et de la statistique (Ands). Là, le Pm Dionne et le ministre de l’Economie Amadou Ba ont catégoriquement rejeté les dénégations en soutenant mordicus que le taux de croissance du Sénégal annoncé est avéré. « Cette controverse entre les chiffres n’existe pas. Le seul chiffre qui existe est celui du gouvernement qui est de 6,4% », a reprécisé le Premier ministre qui sera suivi par le ministre Amadou Ba, lequel a expliqué que la Dpee parlait plutôt de prévision.

A dire vrai, les questions-réponses entre l’Assemblée et le gouvernement ont été à la fois l’occasion pour le Pm et son gouvernement de s’expliciter sur moult problématiques. Dans cette plénière, la question des réformes institutionnelles qui défraie la chronique n’a pas été en reste. Là, le Pm a rappelé longuement que le projet de réformes constitutionnelles s’inscrivait dans une dynamique d’innovation et d’engagement à renforcer l’Etat de droit. Néanmoins, il n’a pas voulu entrer dans le fond du sujet, quant à la question posée par la député Sokhna Dieng relativement à la réponse devant être portée sur le Oui ou le Non ou encore sur la neutralité. « Notre constitution marche parce qu’elle n’a jamais été suspendue depuis 56 ans que le Sénégal existe », a rappelé Mahammed Boun Abdallah Dionne qui ajoutera qu’il y a eu beaucoup de partage et de dialogue autour de ce projet de réforme. Se prononçant dans la foulée sur la faisabilité du projet de révision, le Premier ministre n’a pas voulu enfin faire de commentaires. Il s’est juste contenté de dire : « Laissons le Président terminer sa consultation avec l’Assemblée Nationale et le Conseil Constitutionnel».

AFFAIRE OUMAR SARR : LE PM CONTOURNE FADA
Le clou de la séance plénière d’hier aura certainement été la « conversation » entre Modou Diagne Fada et le Pm Dionne. Prenant la parole en dernier des députés, le président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates a interpellé le chef du gouvernement sur deux affaires de première heure, à savoir l’affaire Lamine Diack sur le financement de l’opposition en 2012 (Une affaire sur laquelle le Sénégal tarde à ouvrir une information judiciaire, selon Modou Diagne Fada) et l’emprisonnement ou « kidnapping d’Oumar Sarr », selon ses propres termes.

En réponse, le Premier ministre s’est voulu très clair sur la demande d’extradition de la justice française concernant Massata Diack cité dans l’affaire dite «Lamine Diack ». « Jamais, nous n’extraderons un Sénégalais », a dit Dionne (voir par ailleurs). Mais le Pm s’en est arrêté-là, préférant tout simplement dédouaner Macky Sall de tout soupçon de financement avec l’argent venant de Lamine Diack. Dans la même dynamique, le Premier ministre a passé sous silence l’interpellation du président du groupe parlementaire Modou Diagne Fada relative à son camarade de parti. Une sorte d’omerta sur le cas d’Oumar Sarr, un député qui a été arrêté sans levée de son immunité parlementaire, a fait remarquer Modou Diagne Fada.

Parlant pour finir des perspectives pour 2016, le Premier ministre Dionne a annoncé encore plus d’actions de son gouvernement pour conforter les politiques exécutées dans le cadre du Pse et du Pudc pour inscrire le Sénégal sur les rampes du développement.

LUTTE CONTRE LA MENACE TERRORITE : Abdoulaye Daouda Diallo engage la Nation
La lutte contre le terrorisme n’est pas seulement l’affaire du Gouvernement ou des Forces de sécurité. Tous les Sénégalais devraient se mettre au combat, d’après le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Abdoulaye Daouda Diallo. Pour lui, «un changement de posture» s’impose à tout le monde. «Parce que, a-t-il expliqué, la menace est à nos portes». Dans cette dynamique, même la presse est invitée à collaborer. Le ministre de l’Intérieur qui accompagnait, hier, le Premier ministre à l’Assemblée nationale pour les questions d’actualité, répondait à une question du député Khouraichy Niass qui l’a interpellé sur les mesures prises par le Gouvernement pour faire face au phénomène du terrorisme. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, le Gouvernement prend très au sérieux cette question. «Il faut pas se voiler la face. Le terrorisme est à nos portes. Nous travaillons pour que cela n’arrive pas», a rassuré M. Diallo. Avant d’estimer que la première arme pour endiguer le phénomène du terrorisme, c’est la «prévention». Dans la série de mesures annoncées par le ministre figurent aussi les renseignements fournis de l’extérieur par les partenaires du Sénégal dans le domaine de la sécurité. Conscient qu’aucun Etat n’est à l’abri des terroristes, le ministère de l’Intérieur est en train d’instaurer une cellule opérationnelle de sécurité intérieure qui sera fonctionnelle si jamais il y aurait une attaque terroriste.
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