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Financement de l’économie : Cheikh Kanté pour une Exim bank Sénégal
Publié le samedi 23 janvier 2016  |  Le Quotidien
Nuit du Port
© aDakar.com par A. SECK
"Nuit du Port": Les directeurs des ports de Dakar et d`Abidjan à l`honneur
Dakar, le 03 Mai 2015 - Le Port Autonome de Dakar a organisé une "nuit du port" au cours de la quelle le directeur du PAD ainsi le que le directeur du port d`Abidjan ont été distingués. Cette manifestation célèbre également les 150 années d`existence du port de Dakar. Photo. Dr Cheikh Kanté, Dg du Port Autonome de Dakar




La balance commerciale du Sénégal est déficitaire. Mais à en croire Cheikh Kanté, cette situation pourrait changer d’ici 2 à 3 ans à condition de suivre les plans élaborés dans le Pse. En visite de travail dans les locaux de l’Unacois, le directeur général du Port autonome de Dakar (Pad) a d’ailleurs proposé la création d’une Exim bank Sénégal pour contrecarrer le diktat des banques qui appliquent des taux exorbitants.

Le Sénégal est sur la bonne voie pour avoir une balance commerciale excédentaire, si l’on en croît Dr Cheikh Kanté qui a effectué hier une visite de travail au siège de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois). «Les choses que vous avez eues à faire montrent que si nous continuons sur cette lancée avec les plans que nous avons, notre balance commerciale sera excédentaire d’ici 2 à 3 ans», estime le directeur général du port de Dakar.
Pour Cheikh Kanté, «l’Unacois est une machine économique. Sa contribution à la respiration économique du Sénégal est incommensurable». Rappelant qu’aider l’Unacois c’est aider le pays, Dr Kanté estime que cette organisation a eu à faire ses preuves sur la commercialisation du riz de la vallée. «Un bond de 60% pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. C’est beaucoup de milliards qui devaient sortir du pays. Mais grâce à vous, cet argent est dépensé dans le pays. C’est cela qu’on appelle le nationalisme», apprécie-t-il.
Venu renforcer les liens de coopération entre l’autorité portuaire et les acteurs économiques, le directeur général du Pad, conscient de l’importance des exportations pour la sécurité économique d’un pays, encourage les commerçants à pénétrer le marché international. «Nous avons des accords de partenariat avec le port de Dunkerque, Aropa (Havre, Rouen & Paris). Nous préparons la journée du Sénégal à Régisse, un grand marché réunissant le monde entier. Nous allons voir comment faire pour écouler les produits qu’on a du mal à vendre ici. Nous avons des terres et de l’eau. J’appelle l’Unacois à formaliser un pacte pour commercialiser nos propres produits. Je vais financer la délégation qui se rendra à Dunkerque et Aropa pour identifier les produits à commercialiser. A leur retour, nous mettrons ensemble une stratégie pour les vendre», suggère-t-il.
Mais pour exister dans le marché mondial, il faut l’accompagnement des institutions financières qui appliquent des taux exorbitants au point d’être qualifiées «d’esclavagistes». Ainsi, Cheikh Kanté invite les commerçants à se mobiliser pour opérer une «révolution». «L’Unacois doit entreprendre des dialogues avec l’Uemoa, le gouverneur de la Banque centrale. Comme le font les autres pays, le Sénégal doit avoir un Exim bank qui prêtera aux commerçants sans bénéfices. Cette révolution est possible, car l’argent est disponible. Je suis prêt à diriger la délégation qui se chargera de discuter avec la Banque centrale et l’Uemoa. Il est temps de rompre les chaînes de l’esclavage. Il est impossible de faire une activité vu l’intérêt des banques sur les coûts du capital. On dit que quand le coût du capital est supérieur au taux de rentabilité d’une activité, l’activité est morte avant d’être née. Et cela, c’est l’esclavage. C’est à nous de nous affranchir», fait-il savoir.

Les résultats économiques sont encourageants, selon le Dg du Port
Pour Cheikh Kanté, directeur général du Ports de Dakar, les résultats économiques de cette année sont encourageants. «On a 6,4% de taux de croissance et je suis convaincu que la réalité dépasse ce taux, car il faut prendre en compte le secteur informel qui représente 60% de la valeur économique du pays. Je crois qu’avec le secteur informel et l’aide de l’Unacois, on peut financer notre budget national à hauteur de 80%», explique -t-il.
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