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Assemblée - Renonciations fiscales : Amadou Ba dément les syndicalistes
Publié le samedi 23 janvier 2016  |  Le Quotidien
Rencontre
© aDakar.com par DF
Rencontre avec les représentants du groupe 50 des Partenaires financiers et techniques (PTF)
Dakar, le 14 Janvier 2016 - Une rencontre avec les représentants du groupe 50 des Partenaires financiers et techniques (PTF) du Sénégal s`est ouverte ce matin à Dakar. Elle a été présidée par le ministre de l`économie et des finances. Photo: Amadou Bâ, ministre de l`économie et des finances




Il ne s’agit pas de cadeaux faits à des sociétés, mais d’une mesure économique. Les renonciations fiscales n’ont pas dépassé 11 milliards l’année dernière, d’après le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Ba.

Interpellé par le député Awa Guèye à l’occasion de la séance consacrée aux questions d’actualité, le ministre de l’Economie, des finances et du plan s’est encore expliqué sur la renonciation fiscale et les critères qui ont prévalu au choix des entreprises bénéficiaires. Le Syndicat des agents des impôts et domaines (Syad) a récemment déclaré que Amadou Bâ a renoncé à des recettes fiscales à hauteur de 50 milliards de francs Cfa en 2015. Ce n’est pas le cas, d’après le ministre de l’Economie, des finances et du plan. Ce dernier a brandi hier un rapport fraîchement reçu de ses services pour étayer le niveau de ses propos. «Le niveau de renonciation est de 11 milliards de francs Cfa en 2015, dont 4 milliards de francs pour une industrie chimique. Ce qu’il faut noter est que la fiscalité est aussi un instrument de politique économique. C’est une procédure autorisée et encadrée par la loi. Des dispositions permettent au citoyen de solliciter la bienveillance de l’Etat. L’ensemble des entreprises en ont bénéficié», a-t-il ajouté. Pour le ministre, il ne faut pas seulement voir l’impact budgétaire. L’argentier de l’Etat estime qu’on doit aussi penser aux difficultés des entreprises. Amadou Bâ a par ailleurs rappelé que les exonérations fiscales au Sénégal sont évaluées à 300 milliards de francs Cfa par an. Selon lui, cette pratique existe dans tous les pays.

Statistiques en question : «Il y a encore du travail à faire»
Le député Aliou Kébé a voulu en savoir plus sur les raisons qui font dire à certaines organisations paysannes que la production arachidière estimée à plus de 1 million 125 mille tonnes est un peu exagérée. Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Pape Abdoulaye Seck, lui a répondu en ces termes : «La Cedeao a harmonisé son instrument d’évaluation des productions agricoles. La production arachidière du Sénégal est confirmée par le Cilss (Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel) et le Fnuap. Nous attendons de ces personnes qu’elles nous disent pourquoi nos chiffres ne sont pas bons et l’on répondra.» Quant à la mort des points de collecte, M. Seck l’a expliquée par «la rationalité économique qui voudrait que le paysan vende sa production au plus offrant». Allusion faite aux opérateurs chinois.
Justement, le bond enregistré en termes de production agricole a justifié la hausse du taux de croissance économique initialement projeté à 5,4 % pour l’année écoulée. «En espérant 10%, on est arrivé à 35% d’augmentation de la production agricole en 2015. Cependant, il y a des efforts à faire dans le tourisme. Mais la reprise est là. Elle est timide. Notre objectif est de réaliser un taux de croissance de plus de 7% en 2017», a encore indiqué M. Ba. Celui de 2015 continue d’alimenter la polémique. Le Fonds monétaire internationale (Fmi) a évoqué 5,1%, pendant que l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) a retenu un taux de 5,4%.

Revalorisation de 30 milliards de francs Cfa
Selon le ministre des Finances, c’est le contraire qui aurait étonné, «car les cadres de l’Ansd ont prêté serment. Par conséquent, ils ne répondent que de ce qu’ils voient». Il a fait retenir aux parlementaires que la prévision de 5,4% a été dépassée grâce aux bons résultats de la campagne agricole. «Il n’y a pas de divergences avec le Fmi. Dans le document de base du Pse, le Président a tablé sur 6% en 2015 », a-t-il rappelé.
Bref, le Premier ministre a déduit de la controverse sur les statistiques «qu’il y a encore du travail à faire» dans le domaine des statistiques. Le chef du gouvernement s’est réjoui de la reprise notée aux Industries chimiques du Sénégal (Ics) et à la Société africaine de raffinage (Sar) ; ce qui explique aussi la croissance économique.
Le député Ibrahima Baba Sall a cherché à savoir les raisons de la non-répercussion de la baisse du prix du carburant sur les tarifs appliqués par les transporteurs. Assurant l’intérim du ministre en charge de l’Energie, Aly Ngouille Ndiaye a indiqué que le gouvernement pourrait réfléchir sur une éventuelle réduc­tion. Le cas échéant, on pourrait s’attendre à une répercussion sur le prix du ticket du bus. Pour le moment, c’est la «revalorisation des marges en faveur des différents acteurs pour un pactole de 30 milliards de francs Cfa en 2015». A cause de la fluctuation du dollar, le gouvernement dit opter pour la prudence. Toutefois, les économies budgétaires l’aideront à réaliser des investissements dans le secteur de l’énergie afin de satisfaire la demande en énergie.

Parc industriel de Diamniadio, Dac, hôpitaux… : «2016 sera placée sous le signe de l’emploi»

Le parc industriel de Diamniadio fera travailler des milliers de jeunes. Les Domaines agricoles communautaires (Dac) feront pareil, d’après le Premier ministre qui faisait face aux députés hier après-midi. Sans préciser les objectifs à atteindre, il a déclaré que «l’année 2016 sera placée sous le signe de l’emploi». Mahammad Boun Abdallah Dionne rêve aussi d’une inclusion sociale avec les 3 000 bourses de sécurité familiale à honorer et la Couverture maladie universelle (Cmu). Des recrutements dans la fonction publique sont annoncés.
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