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Vote de la loi sur l’avortement médicalisé: Le Sutsas met son veto
Publié le vendredi 22 janvier 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.




Le Syndicat unitaire des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) a exprimé hier, au cours d’une conférence de presse, son refus de cautionner un vote de la loi sur l’avortement médicalisé, tant souhaité par la Task Force.



Le vote de la loi sur l’avortement médicalisé est de plus en plus rejeté. Après le refus de certains imams, le Syndicat unitaire des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) a opposé hier son veto par rapport à un quelconque vote de cette loi. En conférence de presse, le syndicat a été catégorique sur cette question. Selon le secrétaire général dudit syndicat Mballo Dia Thiam, l’avortement médicalisé n’est pas d’ordre thérapeutique, mais plutôt un avortement pour confort familial ou social.

Donc le syndicat n’est pas d’accord. ‘’L’association des juristes sénégalaises nous a conviés à deux ou trois rencontres sur la question. C’est une association qui est en train de faire la promotion du vote de la loi. Mais l’avortement médicalisé, c’est pour répondre à un but thérapeutique. Les techniciens savent que celui qui pose le diagnostic est différent de celui qui fait l’acte. Et il y a au moins trois spécialistes qui se partagent la tâche, pour ne pas ouvrir des brèches dans ces situations d’avortement’’, a-t-il expliqué.

Quant à l’avortement médicalisé tel que présenté par tous ceux qui en sont les défenseurs, ‘’nous considérons que c’est un problème de société, surtout qu’à l’occasion des assises de 2008, nous avions eu un accord avec le gouvernement sur l’impérieuse urgence de voter une loi d’orientation familiale. Parce que ce qui est évoqué, c’est la question de l’inceste et du viol. L’inceste et le viol sont des questions de société, de promiscuité entre autres’’, a soutenu M. Thiam. Ainsi pour lui, il y a des choses qui doivent être faites en amont, parce que la famille sénégalaise est éclatée.

‘’Ce n’est pas le fait de libéraliser cette question, avec l’avortement médicalisé, qu’on arrivera à bout de ce fléau, mais par la prévention. La famille sénégalaise est éclatée. Elle n’est ni africaine, ni traditionnelle, encore moins européenne. Les parents n’assument plus leurs responsabilités et c’est la source de tous les maux qui gangrènent nos familles, avec ce que certains médias montrent comme films’’, a-t-il souligné. Le syndicaliste de dire que la vie humaine est sacrée. ‘’C’est au niveau de la famille qu’il faut régler ces problèmes. Il faut un retour aux vertus cardinales au niveau du foyer. Malheureusement, la loi d’orientation familiale n’est pas votée. On ne parle que de la loi d’orientation sociale qui peine aussi à être matérialisée.’’

De son côté, le chargé des revendications du Sutsas, Tamsir Diagne, a soutenu qu’ils ne feront pas la promotion du vote de cette loi. ‘’Nous ne sommes pas d’accord avec cette loi qui remet en cause le caractère sacré de la vie humaine’’, a dit M. Diagne.

Par ailleurs, le syndicat a évoqué son impatience de recevoir l’enveloppe complémentaire de 1.550 million que le ministre du Budget et celui de la Santé avaient inscrite dans la loi des finances rectificatives de 2015 votée à l’Assemblée nationale.

En outre, les syndicalistes ont noté le retard dans le recrutement des 1000 agents dans la Fonction publique pour l’année 2015, afin de remplacer les départs massifs et définitifs de personnels. ‘’Nous sommes en 2016. On aurait dû disposer de ces mille agents qui permettraient, avec les commissions, d’affecter les gens au niveau des structures. Mais nous ne savons pas pourquoi, jusqu’en janvier, il n’y a pas eu de recrutement. C’est grave, parce qu’il y a beaucoup de médecins, d’infirmiers, de personnel de santé chômeurs’’, a déploré Mballo Dia Thiam.
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