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Civisme fiscal, fiscalité mieux adaptée au secteur informel: L’État et le privé se donnent la main
Publié le samedi 16 janvier 2016  |  Sud Quotidien
Les
© Autre presse
Les agents des impôts et domaines du Sénégal ont décrété une grève de 48 heures
Ls travailleurs des impôts et domaines ont enclenché une grève de 48 heures à compter du 26 février.




Dans l’esprit d’enrayer l’incivisme fiscal, la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) a réunit hier, jeudi 14 janvier 2016, le secteur privé et la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) autour du thème: «La fiscalité et le développement du secteur privé». Une initiative inscrite dans le cadre des «Grands débats économiques» de l’institution.

Dans un pays comme le Sénégal où le secteur informel contribue à hauteur de 60% du Produit intérieur brut (Pib), l’absence de ce secteur dans les obligations fiscales est tout simplement une aberration pour un pays qui n’existe que par sa fiscalité. Dès lors, travailler à faire migrer l’informel vers le formel s’impose de droit pour deux acteurs que sont le secteur privé et la Direction générale des impôts et des domaines (Dgid).

C’est dans cette perspective que, dans le cadre des «Grands débats économiques» initiés depuis 4 ans déjà par la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad), une rencontre a réuni ces différents acteurs au siège de l’institution hier, jeudi 14 janvier 2016, sur le thème: «La fiscalité et le développement du secteur privé».
Autour de la problématique, il s’est agit de voir comment bâtir une fiscalité mieux adaptée au secteur privé en général et au secteur informel en particulier. Quel lien entre la fiscalité, la compétitivité des entreprises dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent, où le Sénégal doit relever le défi de l’option d’une stratégie basée sur le développement du secteur privé, levier de la croissance économique ? En réponse à ces questions, les acteurs ont vigoureusement dénoncé le harcèlement des fiscalistes, le manque d’encadrement, les lourdeurs administratives…

«Vous savez, dans ce pays, on ne peut pas aspirer au mieux être et faire obstruction des règles de gestion. On veut que le secteur privé joue sa partition et en même tant on foule au pied les règles de gestion. Pour preuve, depuis 2014, le prix du baril du pétrole n’a cessé de baisser de façon vertigineuse jusqu’à 29 dollars ce jour (hier, ndlr) et pendant tout ce temps, les prix du carburant sont restés les mêmes. Nous considérons que cela ne participe pas à raffermir le climat des affaires dans ce pays. Il faut qu’on arrête cette façon de gérer les intérêts nationaux», a déploré Galaye Gueye, opérateur économique. Et d’ajouter: «au paravent, je payais l’impôt avec beaucoup de plaisir. Maintenant, c’est avec contrainte. C’est cette façon de faire qui doit cesser».

Dans son mot, Ibrahima Lo, vice-président de la Cciad a soutenu que «ce grand débat a pour objet de permettre à l’administration centrale notamment fiscale et au secteur privé de trouver ensemble des solutions viables, consensuelles et inclusives aux questions liées à la fiscalité des entreprises».

Pour l’inspecteur des impôts et des domaines, chef de Section de la fiscalité indirecte, Abdoulaye Gningue, «d’importants efforts ont été menés avec le nouveau Code général des impôts. Nous sommes passés de 1093 articles à 723 articles, avec un style d’écriture relativement simple. Nous sommes ouverts au secteur privé pour les écouter, informer, sensibiliser, et c’est tout le sens de cette rencontre. Nous voulons amener les acteurs économiques à comprendre la nécessité à s’acquitter de son impôt. Aujourd’hui, nous avons la minute de la Dgid qui passe à la Rts et tant d’autres communications qui sont entrain d’être diffuser», a expliqué M. Gningue.
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