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Installation d’un comité de suivi de l’affaire Lamine Diack: La prolongation se joue à Paris avec la Société civile
Publié le jeudi 14 janvier 2016  |  Sud Quotidien
Lamine
© Autre presse par DR
Lamine Diack, ancien président de l’IAAF




Le Forum du justiciable, l’Observatoire citoyen pour la défense des Institutions, le Forum libéral, l’Alliance Sauvons le Sénégal, la Raddho, Appel 221 et bien d’autres organisations de la société civile ont lancé hier, mardi 12 janvier, un Comité de suivi de l’affaire Lamine Diack. L’objectif recherché par la requête déposée au niveau du parquet financier de Paris, selon Babacar Ba, coordonnateur du Forum du justiciable, est d’éviter que l’affaire soit étouffée et que les personnes financées soient démasquées. Cela, suite au silence des autorités du pays saisies sur la question, à savoir le Procureur, l’Ofnac, ainsi que la Crei.

Décidément, l’affaire du financement de l’opposition sénégalaise et de certaines organisations de la société civile en 2009 et 2012 par des fonds russes, issus de dopage d’athlètes, ne finira pas de sitôt. L’affaire dite ‘’Lamine Diack’’ ne sera pas étouffée comme le veulent certaines autorités du pays. C’est du moins le cheval de bataille enfourché par beaucoup d’organisations de la société civile.

Hier, mardi 12 janvier, un parterre d’organisations de la société civile, à savoir le Forum du justiciable, l’Observatoire citoyen pour la défense des Institutions, le Forum libéral, l’Alliance Sauvons le Sénégal, la Raddho, Appel 221, le Forum citoyen, entre autres, ont lancé un Comité de suivi de l’affaire Lamine Diack. De l’avis de Babacar Ba, coordonnateur du Forum du justiciable, l’initiative est née de la sourde oreille qu’ont fait preuve les autorités saisies sur la question, notamment l’Ofnac, la Crei et même le Procureur de la République. Suite au constat que «les autorités habilitées de régler cette affaire étaient dans les dispositions d’étouffer cette affaire», indique-t-il, la question a été portée au niveau international. A l’en croire, «nous avons saisi le parquet financier de Paris depuis le 6 janvier. La requête a été déchargée». Ainsi donc, il se dit confiant quant à l’élargissement de l’enquête au niveau national, pour que «toutes les personnes qui ont eu à bénéficier de cet argent répondent de leurs actes».

Quid de l’implication des acteurs politiques dans cette lutte pour la clarté dans l’affaire Lamine Diack ? Sur ce point, M. Ba s’est voulu formel. «Je peux dire que c’est une initiative citoyenne car le début a été mené par des organisations citoyennes». Pour lui, il n’est pas question que le combat ait une connotation politique. Toutefois, estimant que l’affaire est très sérieuse, les organisations en question ont jugé nécessaire de faire appel à toutes les forces vives de la Nation, de quelque bord qu’elles puissent être, selon lui. Sur le pourquoi d’une telle démarche, M. Ba a expliqué que «nous voulons que la vérité éclate et que les Sénégalais puissent comprendre quels sont les gens qui ont eu à bénéficier de cet argent sale pour que demain, si ces gens prétendent à des postes de responsabilité, ils soient sanctionnés».

Pr MALICK NDIAYE SUR LE SUIVI DE L’AFFAIRE LAMINE DIACK : «Nous voulons réduire les champs d’opacité qui entourent cette affaire»

Membre du Comité de suivi de l’Affaire Lamine Diack lancé hier, mardi 12 janvier, le professeur Malick Ndiaye, coordonnateur du Cercle d’initiative des Intellectuels du Sénégal (Ciis) s’est voulu clair sur la question. Pour lui, du moment qu’il s’agit d’une affaire nationale, «ce n’est pas une excuse pour les intellectuels ou les partis proches du pouvoir de se taire». Ainsi donc, sur les raisons de la participation du Ciis et du Forum citoyen dont il est membre, l’auteur du livre «Où va la République» d’expliquer que «nous voulons réduire les champs de confidentialité et d’opacité qui entourent cette affaire». Pour lui, il n’est pas question d’accepter «qu’on fasse peur pour qu’on se taise». Engagé à suivre ledit Comité partout où il compte porter le combat, l’ancien ministre conseiller du chef de l’Etat a laissé entendre que «ce ne sont pas des ‘’thiounés’’ (nuls) qui vont nous arrêter». Par conséquent, «je défie et met en garde tout fauteur de trouble», avertit-il. Avant d’inviter le président de la République à prendre toutes les dispositions pour que la lumière soit faite sur la question, «parce qu’il y a va de crédibilité de l’Etat, et du vote de 2012».
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