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Réduction du mandat de Macky Sall en cours: Toujours, le clair-obscur
Publié le jeudi 14 janvier 2016  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DR
Le président Sall rencontre des hommes d`affaires sud-coréens
Séoul, le 04 Juin 2015 - Le président Macky Sall a rencontré des investisseurs et hommes d`affaires sud-coréens. Le chef de l`État effectue une visite officielle dans ce pays.




Réitéré à de multiples occasions par le chef de l’Etat, Macky Sall, le respect de l’engagement de la réduction du mandat en cours de 7 à 5 ans prête parfois à confusion. Et cela, à cause de la nuance sémantique que laisse entrevoir ses différentes sorties.

En effet, la promesse du chef de l’Etat, Macky Sall, candidat d’alors en 2012 a été réitérée à diverses occasions. Après le second tour de scrutin, Macky Sall, élu en grande partie grâce peut-être à cette promesse, a récidivé sur son engagement devant les Sénégalais (adresse à la Nation du 31 décembre 2012, à Kaffrine, et récemment à Louga).

A l’étranger, notamment sur le perron de l’Elysée, en visite officielle en février 2014, la promesse a été renouvelée. Mieux, l’engagement a été répété sur les plateaux de la chaîne de télévision France 24 et sur Rfi. Une décision magnifiée par le président Barack Obama lui-même, avec des étudiants sud-africains à Johannesburg, 24 heures après avoir quitté le Sénégal. Cet engagement a également valu au chef de l’Exécutif sénégalais les félicitations du Président du Parlement européen, Martin Schulz. D’ailleurs, interrogé sur les ondes de la Rfi, lors du dernier sommet consacré au financement des infrastructures du Nepad, Macky Sall avait déclaré : «je ne sais pas combien de fois j’ai déclaré que je réduirais mon mandat à cinq ans».

Seulement, la position tranchée tenue entre les deux tours des élections de 2012 a quelque peu varié à de nombreuses reprises, prêtant ainsi à confusion. Tout d’abord, sur les mêmes ondes de la Rfi, à la même occasion, le président avait déclaré : «maintenant, je leur ai dit qu’il fallait attendre la fin des élections locales pour que je reprenne le dossier». Ensuite, s’était-t-il empressé de rappeler que c’est une volonté et une conviction personnelles, mais que «là, ce n’est pas moi qui fais la loi. Il appartiendra au Parlement ou au référendum, selon le schéma qui sera arrêté, d’en décider».

Mieux, lors de son adresse à la Nation, le 31 décembre 2015, le chef de l’Exécutif a fait savoir qu’il va consulter le chef du parlement et le Conseil constitutionnel sur la question. Enfin, récemment lors de sa rencontre avec le khalife général de la famille Omarienne, il a laissé entendre : «j’ai la confiance de ce peuple et je le laisse le soin de se prononcer sur la réduction de mon mandat. A défaut, laissez l’Assemblée nationale se prononcer sur la question. Dans tous les cas, le dernier mot revient aux spécialistes à la question». Des propos qui contrastent avec ceux fermes tenus en 2012.

CONTEXTE DE LA PROMESSE DE MACKY SALL : L’entre-deux tours décisif de la Présidentielle de 2012

Dans l’entre-deux tours de la Présidentielle de 2012, le candidat Macky Sall, sollicitant les suffrages des Sénégalais, avait pris le ferme et solennel engagement de gouverner pendant 5 ans au lieu et place des 7 ans, au cas où le sort des urnes tournerait à son avantage. Cette promesse a été faite dans contexte précis et particulier. En réalité, il ne restait que 2 candidats en lice. L’un, le président sortant, Abdoulaye Wade, était clairement dans la logique du septennat puisqu’il l’avait lui-même remis au goût du jour en 2008. L’autre, en l’occurrence Macky Sall, a exprimé à haute et intelligible voix sa ferme volonté d’exercer un quinquennat, en cas d’élection à la magistrature suprême. Ce qui rentrait en droite ligne avec les aspirations du peuple dit des «Assisards» (Benno Siggil Senegaal, Benno Ak Tanor), initiateurs de cette disposition. Du coup, la promesse a créé un certain engouement. Ce qui expliquerait, selon certains, le fort score enregistré, à savoir les 65% de l’électorat.
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