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Débat sur les réformes, taux de croissance...: Dionne, toutes griffes dehors !
Publié le mardi 12 janvier 2016  |  Enquête Plus
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© Primature par A. Seck
Le Premier ministre a lancé les travaux de reconstruction du tronçon Kaolack-Fatick
Kaolack, le 15 Décembre 2014 - Le Premier ministre Mahammed Dionne a procédé lundi au lancement des travaux de reconstruction du tronçon Kaolack-Fatick, une section de la Route nationale I, longue de 42 kilomètres pour un coût de 16,4 milliards de francs.




C’est un Mahammad Boun Abdallah Dionne d’attaque qui a apporté ce wee-kend, la réplique aux pourfendeurs du régime. Surtout à ceux qui doute de la fiabilité du taux de croissance de 6,4% annoncé par le gouvernement.



Le Premier ministre sonne la riposte : il s’est attaqué à tous les détracteurs du président de la République. Mahammad Boun Abdallah Dionne qui a présidé, ce week-end, à Saly, le ‘’rendez-vous Républicains’’ organisé par les cadres du parti au pouvoir a défendu son leader face aux attaques nées des questions liées au taux de croissance, aux réformes des institutions, au bilan à mi-parcours du régime… Ainsi, c’est Mahammad Boun Abdallah Dionne, l’homme politique qui a fait face, samedi, à la convergence des cadres républicains.

La première question d’actualité abordée par le Pm concerne la réforme des institutions soulevée par le chef de l’Etat lors de son discours à la nation. Et sur ce point, le chef du gouvernement appelle tous les acteurs à laisser le Président Sall dérouler. Ce débat, selon lui, n’a même pas sa raison d’être parce que le président de la République va saisir l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel avant de se prononcer. ‘’On a comme l’impression que tout le monde veut que le Chef de l’Etat termine vite son mandat ou ses mandats et on l’envoie à la retraite. Non ! Nous avons besoin de lui’’, recadre-t-il. Avant de définir le président de la République comme la ‘’constance, la cohérence et l’équilibre’’.

C’est pourquoi, le Pm Dionne soutient avoir confiance à son ‘’champion’’ qui dit-il, va respecter son engagement. Même si, ‘’il n’y a pas que la question du quinquennat dans tout le package de réformes que le président de la République va soumettre à l’appréciation du peuple Sénégalais’’. La réforme va concerner, poursuit-il, la Cour suprême qui va avoir deux nouveaux membres désignés par le président de l’Assemblée nationale. Mahammad Boun Abdallah Dionne est ainsi persuadé que le débat n’est plus dans l’espace du droit mais, déplacé dans l’environnement politique. ‘’Tout ce qui se dit est politicien, moi c’est comme ça que je le comprends’’, dit-il. À ceux qui soutiennent que le président de la République n’a pas besoin de saisir le Conseil constitutionnel pour réduire son mandat, le Pm leur pose la question suivante : ‘’Si le Conseil constitutionnel dit au chef de l’Etat : ‘’oui c’est possible, vous pouvez réduire votre mandat à 5 ans tout de suite’’ et que le Président dit finalement, ‘’non je fais 7 ans ‘’? S’il le dit, ceux qui disent aujourd’hui que l’avis n’est pas conforme diront après que l’avis est conforme, il doit le respecter’’, renchérit-il.

‘’Halte à la République des professeurs’’

Sur un autre registre, le Pm n’épargne pas, dans ses attaques, les professeurs qui, souvent, sont au devant de la scène. ‘’Halte à la République des professeurs’’, dira-t-il. Avant de demander à tout le monde de rester à l’écoute du peuple et de celui que ce dernier a choisi. ‘’Nous n’avons pas peur. Mais on n’acceptera pas la dictature de la pensée unique d’un certain microcosme et souvent de personnes qui n’ont aucune légitimité pour parler au nom du peuple sénégalais. Elles ne sont pas élues et quand ils vont aux élections ils ont 0,04%. Laissons la personne qui, aujourd’hui, capitalise 65% de l’électorat sénégalais définir, tel que la Constitution lui en donne le pouvoir, la politique de la nation’’, laisse-t-il entendre.

‘’Le Sénégal fera plus que 6,4% de croissance’’

En outre, après la question de la réforme de la constitution, le M. Dionne s’est attaquée à celle du taux de croissance qui suscite une vive polémique. ‘’Le Sénégal fera plus que 6,4% de croissance en 2015’’, soutient-il, formel. Il défie quiconque défendant la thèse selon laquelle le Sénégal ne peut pas atteindre ce taux déjà annoncé par le chef de l’Etat et son ministre de l’Economie et des Finances. Amadou Ba, d’ailleurs, était de la rencontre. Et a fait une présentation sur le ‘’financement de l’économie sénégalaise’’.

Ce chiffre (6,4% de taux de croissance) avancé par le gouvernement n’est pas fortuit, d’après le ministre. Surtout que à l’en croire, toutes les précautions ont été prises par les autorités. La précision faite, le ministre de l’Economie de revêtir son manteau de nouveau militant de l’Apr des Parcelles Assainies. Et c’est pour tisser des lauriers à son mentor politique.

‘’Le Sénégal est en marche. Ça peut gêner, ça peut déplaire mais il est en marche et dans les années à venir les chiffres vont battre des nouveaux records’’, dit-il sans sourciller. L’argentier de l’Etat va plus loin en soutenant que ‘’le bilan du président de la République est énorme’’ vu les nombreuses réalisations qu’il a effectuées sur les plans des infrastructures, de l’éducation, de la sécurité sociale…

Pour sa part, le coordonnateur de la convergence des cadres républicains, estime que le débat sur la croissance montre que le Sénégal est sur une bonne trajectoire. Toutefois, Thierno Alassane Sall reconnaît que sur le plan économique, notre pays a, encore, des défis à relever. ‘’ Avec une économie qui ne créée pas trop d’emplois formels, et un lot de pauvreté très important en milieu rural, il est évident qu’il y a des équilibres à corriger’’, croit-il savoir.

Le ministre de l’énergie reste persuadé que le gouvernement a réussi sa première année de mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent.

Tout compte fait, le Premier ministre conclut que le taux de croissance de 6,4% promis par le gouvernement ‘’est plus que justifié’’. Au-delà même de 2015, M. Dionne se projette déjà sur 2016 et 2017. En 2016, il estime la croissance à 7,6%. Pour 2017, il s’attend à un taux de 8% et 8,3% en 2018. ‘’Ce n’est pas parce que je ne sais pas faire que les autres ne peuvent pas faire’’, dit-il, pour répondre à l’opposition.
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