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Six mois de chômage technique à Sénégal Airlines : ça ne décolle pas encore pour les travailleurs
Publié le lundi 11 janvier 2016  |  Le Quotidien
Senegal
© Autre presse par DR
Senegal AIRLINES




C’est d’une bien triste manière que les travailleurs de Sénégal Airlines célèbrent les cinq ans de leur compagnie. Le collège des délégués a fait face à la presse hier pour dénoncer la situation dans laquelle se trouve l’entreprise.

La fin de l’année 2015 n’a pas emporté avec elle les soucis des travailleurs de la compagnie aé­rienne nationale Sénégal Air­lines. La mise au chômage technique d’une centaine d’agents a été prolongée le 29 décembre de six mois. En conférence de presse, hier pour marquer les cinq ans de la compagnie, le Collège des délégués a dénoncé cette situation. Dans un contexte où le Plan Sénégal émergent (Pse) est promu à tout va, le coordonnateur du Collège ne comprend pas que leur entreprise soit délaissée. «Nous ne comprenons pas l’attitude de l’Etat. Quand un Etat nous tympanise avec le Plan Sénégal émergent en parlant d’émergence et qu’une compagnie aérienne soit laissée pratiquement un an dans le coma, c’est plus de trois ans d’ailleurs, on ne peut même pas parler d’émergence», s’est désolé au micro de la Rfm Moustapha Diakhaté.
Le délégué se pose la question à savoir pourquoi les experts en transport aérien ne réagissent pas pour sauver Sénégal Airlines alors que le secteur occupe une place prépondérante dans le Pse. Son adjoint, Moustapha Fall a pour sa part interpellé la commission des lois de l’Assemblée nationale. Il demande à ce que les contours d’un chômage technique soient revus. «Un chômage technique d’un an, c’est une aberration. C’est intenable», juge-t-il.
Au-delà de l’aspect social, le bilan des cinq années d’existence de la compagnie aérienne nationale n’est pas du tout reluisant. Les pertes cumulées sont estimées à plus de 60 milliards. Elle est passée de 30% des activités aéroportuaires à moins de 5%. La flotte de la compagnie qui se composait en 2011 de quatre avions dont trois Airbus A320 et un Atr42 n’a plus qu’un aéronef de 50 places en location pour assurer ses vols. Avant elle desservait quinze destinations. Aujourd’hui, les voyages s’arrêtent à Ziguinchor, Bissau et Praia. Les salariés courent derrière quatre mois d’arriérés de salaires.
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