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Uemoa - Dakar perd le bras de fer : Wade grille Hadjibou - Issoufou surprend Macky avec un protocole qui engage le Sénégal
Publié le lundi 11 janvier 2016  |  Le Quotidien
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© Présidence par DR
Le renouvellement de la Présidence de l`UEMOA a été au coeur de la 19e session ordinaire
Cotonou, le 8 Janvier 2016 - La 19ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA a eu lieu dans la capitale béninoise. Le président de la République du Sénégal ainsi que ses homologues de la sous-région y ont pris part.




Le Sénégal a finalement perdu la présidence de la commission de l’Uemoa. Le Sénégal a été obligé de respecter l’engagement pris en 2011 par le Président Wade. Cet engagement consistait à que le Sénégal fasse un seul mandat à la tête de la commission et passe le relais au Niger. Après des discussions, les Chefs d’Etats de l’Uemoa ont finalement décidé de prolonger le mandat de l’actuel président de la Commission, Hadjibou Soumaré de 6 mois, avant que le Niger ne prenne le relais.

Le bras de fer entre le Niger et le Sénégal pour la présidence de la commission de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) a été rude. Le pacte signé par le Président Wade en 2011 pour que le Sénégal cède la présidence de cet organe au Niger après un mandat a rattrapé son successeur. A ce propos, le président de la République Macky Sall à la fin de la conférence a reconnu qu’il y a eu «un peu de tension sur ce sujet».

Le protocole de Wade, joker de Issoufou
Des personnes bien informées sur les tractations ont indiqué que ce protocole brandi par Maha­madou Issoufou, a été une vraie surprise pou Macky Sall. Le chef de l’Etat sénégalais a été pris de court quand son homologue nigérien a sorti ce document signé par l’ancien dirigeant du Sénégal, et qui stipulait de manière claire que le Sénégal s’engageait à renoncer à se représenter à la présidence de la Commission à l’issue du premier mandat de hadjibou Soumaré, et que seul un Nigérien devait succéder à ce dernier. «Issoufou a demandé à Macky d’un ton narquois s’il ne voulait pas respecter l’engagement du Sénégal, et s’il était prêt à l’annoncer publiquement à la face du monde. Et dans ce cas, lui et son pays le Niger allaient prendre acte de cette attitude». Fortement embarrassé, le chef de l’Etat sénégalais a dû se soumettre à l’évidence. Et en public, M. Macky Sall, a reconnu que, « la conférence après un échange approfondi, pour éviter tout risque de blocage et de paralysie, a retenu de prolonger pour 6 mois le mandat de la commission». Expliquant la formule qui a été trouvée pour éviter un blocage, il rappelle l’accord «en 2011, vraiment formel sur lequel le Sénégal, le Niger et l’ensemble des Chefs d’Etats» s’étaient entendu «pour appliquer la règle de l’alternance». «Le Sénégal avait souhaité que cette règle de la rotation soit globale, ça ne concerne pas seulement la commission», a-t-il expliqué. Ainsi lors de cette conférence, il a été décidé que le mandat du président sortant de la commission de l’Uemoa soit «renouvelé de 6 mois». De même, il faut noter que «le Sénégal et le Niger alterneront entre la commission et le vice-gouverneur de la Bceao». «Peut-être qu’on trouvera un pacte qui permettra à ces deux pays de se relayer sur chacune de ces deux institutions», a-t-il ajouté.

Tous les Juges de la Cour renvoyés
La question de la paralysie de la Cour de justice communautaire a aussi été prise en compte lors des échanges entre les Chefs d’Etats. D’après le Président Sall, «le sommet après avoir pris connaissance du rapport des experts de haut niveau commis et ayant constaté la paralysie de la cour de justice, a décidé de prendre des mesures pour mettre fin au mandat de l’ensemble des juges». Ainsi, il sera demandé « aux Etats de proposer de nouveaux juges pour la relance de cette cour». En outre, Macky Sall souligne que la conférence a aussi travaillé sur « les politiques sectorielles».
Selon lui, «il est beaucoup question de rationaliser le fonctionnement de l’institution». « A la fin nous nous retrouverons lors du prochain sommet de Niamey, et en ce moment, nous mettrons en œuvre toutes les mesures arrêtées», a-t-il informé.
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