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Qualités des enseignements-apprentissages: Les indicateurs d’une chute relevés
Publié le samedi 9 janvier 2016  |  Sud Quotidien
élève
© Autre presse par DR
élève dans une école primaire de la ville de Dahra




Le rapport introductif au Conseil interministériel tenu 29 octobre 2015 sur la rentrée scolaire 2015-2016 dont nous avons copie, a relevé quelques indicateurs expliquant la chute de la qualité des enseignements-apprentissages dans l’élémentaire et le secondaire général. Sud Quotidien revient ici sur les difficultés du système scolaire et les perspectives dégagées par les autorités.

Le rapport introductif sur l’Education présenté le 29 octobre 2015 au Conseil interministériel sur la rentrée scolaire 2015-2016, a relevé les différents indicateurs qui ont fait chuter la qualité des enseignements-apprentissages. Au-delà du débat suscité sur le mode de recrutement des enseignants, il a été constaté que l’insuffisance du suivi/remédiation du niveau des acquis scolaires de base, de l’encadrement des maîtres lié au déficit en inspecteurs et l’insuffisance de la formation des chefs d’établissement constituent des contraintes qui plombent l’envol du système scolaire. A cela s’ajoutent le déficit de manuels scolaires conformes au Curriculum de l’éducation de base (CEB) surtout en mathématiques et dans les disciplines scientifiques et l’insuffisance du quantum horaire liée aux perturbations en milieu scolaire.

Dans le secondaire général, les difficultés sont relatives à l’insuffisance dans le dispositif de pilotage de la qualité dans les lycées, un environnement physique et pédagogique des établissements peu favorable au bon déroulement des enseignements-apprentissages. Il s’agit de l’absence d’infrastructures occasionnant la persistance des abris provisoires. L’équipement pour l’enseignement des sciences, des mathématiques et de la technologie est quasi inexistant.

Cependant les résultats des évaluations nationales 2015 (Cfee, Bfem et Bac) ont connu une petite évolution par rapport à ceux de 2014, malgré une instabilité de l’espace scolaire. Le taux de réussite au Bac reste constant à 31,80% pour les deux dernières années (2014 et 2015). Le Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) a enregistré un taux de réussite de 43,20% contre 42,52% en 2014. Pour ce qui est du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee), le taux de réussite est de 37,87% en 2015 contre 34,4% l’année passée.

“Partant du rendement du système éducatif sénégalais avec une population scolarisable estimée à 357 083 jeunes âgés de 7 ans, si on suit cette génération, 75 % sont dans le système scolaire donc entrent au CI. Six ou sept ans après, 30 % de cette génération obtiennent le Cfee, de cette génération 8 % obtiennent le Bfem, 5 % obtiennent le bac, et 2 % obtiennent la Licence. A chaque génération, on a 2 % de Licenciés, avait souligné Dr Mamadou Youry Sall qui revenait sur la déperdition qui, dit-il, coûte énormément chère à l’Etat”.

Baisse du recrutement des enseignants

Indépendamment de ces résultats encourageants, les autorités académiques s’inscrivent toujours dans une dynamique de rationalisation des personnels des établissements et des structures des niveaux central et déconcentré. Il a été remarqué dans l’Elémentaire, en 2015, que le nombre de maîtres à recruter s’élève à 2300 contre 2 568 en 2014, soit une baisse de 10,43 %. Au niveau du Moyen-Secondaire général, le nombre de professeurs recrutés est passé de 1930 en 2014 à 1446 en 2015, soit une baisse de 25,07 %. Un recul très net est noté au niveau des vacataires (57 en 2015) contre 525 (dont 368 de la Formation payante de la FASTEF) en 2014, soit 89,14 %. Cette tendance baissière se poursuit au niveau des professeurs contractuels. En effet, ils sont passés de 1389 en 2015 contre 1405 en 2014, soit une baisse de 1,13 %.

Perspectives encourageantes

Ainsi, les services de Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education nationale, avait procédé, lit-on dans le rapport, à la régularisation du crédit horaire de nombreux enseignants, le redéploiement des agents en surnombre, la réduction des besoins en personnels enseignant et non enseignant dans certaines spécialités (lettres/histoire-géographie, lettres/anglais, russe, portugais, etc.).

Le rapport indique aussi, dans les perspectives, qu’il est prévu le “renforcement de la formation continuée des chefs d’établissement et des enseignants, la dotation en quantité suffisante de manuels adaptés surtout en mathématiques et en sciences et une systématisation de l’encadrement, par les corps de contrôle, des écoles publiques et privées”.

Mieux encore, une redynamisation et réorientation des activités des cellules d’animation pédagogique vers une meilleure appropriation du CEB et une poursuite de la mise en œuvre du CEB (formation des enseignants et évaluation de la mise en œuvre).

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