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Disparition de l’avion de Sénégal Air : Toujours dans le brouillard
Publié le samedi 9 janvier 2016  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Publication du rapport intermédiaire du BEA sur la disparition de l’avion de Sénégal Air
Dakar, le 7 janvier 2016 - Le Bureau Enquête et Analyse (BEA) Sénégal a rendu public son rapport intermédiaire sur la disparition




Les pilotes de l’avion de Sénégal Air pourraient être considérés comme les fautifs présumés dans l’abordage avec le Boeing de Ceiba. Ils n’ont pas respecté l’altitude qui leur avait été déterminée au décollage, selon le rapport partiel du Bureau enquête et analyse.

Les deux appareils avaient emprunté la même voie aérienne, mais ne devraient pas voler à la même altitude. En décollant de Dakar, le Boeing 737-800 de la compagnie aérienne équato-guinéenne, Ceiba international, avait volé à une altitude de 10 mille 700 mètres. L’appareil Hs 125 de Sénégal Air, en provenance de Ouagadougou, assurait une évacuation sanitaire sur Dakar. Il devait respecter une altitude de 10 mille 300 mètres. Une distance de 400 mètres devait ainsi permettre d’éviter une collision. Ce sont des premières conclusions du travail du Bureau enquête et analyse (Bea) créé au mois de septembre passé. La direction a été confiée à Amadou Lamine Traoré, un expert en aéronautique.
Lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier, ce dernier s’est limité à donner des indications sommaires, tout en évitant de personnaliser les responsabilités. «Nous ne disons pas que quelqu’un est fautif», a-t-il précisé. Le directeur du Bea a affirmé que son équipe s’est rendue à Malabo pour écouter les enregistrements du cockpit de l’avion de Ceiba. Malheureusement, cet enregistreur dont les données ont été exploitées à Paris n’a retracé que les deux dernières heures du vol alors que l’abordage a eu lieu trois heures avant l’atterrissage.

Aucun corps retrouvé
Adama Diaw, «l’enquêteur désigné», quant à lui, est allé loin. Selon Diaw, l’avion de Ceiba a respecté l’altitude déterminée au départ. Par conséquent, en déduit-il, «celui de Sénégal Air serait monté». Ce qui est à l’origine du choc entre les deux appareils. Au moment du crash, l’aéronef devait apparaître sur les radars de l’aéroport de Dakar, mais il s’est retrouvé à 111 km des côtes sénégalaises.
Ces quelques éléments de l’enquête étant communiqués, le Bea va passer à l’analyse des renseignements obtenus. Ceux-ci comprennent également des procès-verbaux d’audition des responsables de Sénégal Air, de Ceiba, de l’Agence nationale de l’avion civile et de la météorologie (Anacim), de l’Asecna.
Les pilotes et les hôtesses de l’air de la compagnie de la Gui­née Equatoriale n’ont pas été épargnés. Amadou Lamine Trao­ré a promis un rapport définitif dans les semaines à venir. Tou­tefois, il a assuré que le moindre plongeur n’a pu permettre de mettre la main sur l’épave de l’avion, encore moins d’obtenir une trace des corps des sept passagers de l’appareil de Sénégal Air.
L’avion Hs 125, qui effectuait un vol d’évacuation sanitaire Ouagadougou-Dakar, le 5 septembre passé, avait disparu au large de la capitale sénégalaise. Il transportait une patiente française, deux Algériens, un Con­golais, un médecin et deux infirmiers sénégalais. Après plusieurs jours de recherches in­fructueuses en mer, le gouvernement du Sénégal a mis en place le Bureau enquête et analyse. Celui-ci doit investiguer sur les causes de l’accident, analyser celles-ci et faire des recommandations.
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