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Maisons de justice : 69.756 cas déjà traités
Publié le samedi 9 janvier 2016  |  Le Soleil
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© aDakar.com par DF
Un rapport sur les conditions des femmes enceintes dans les prisons publié
Dakar, le 08 Mars 2015 - Un rapport note l`inadéquation des prisons sénégalaises pour l`accueil des femmes enceintes ou allaitantes. Photo: Sidiki Kaba, garde des sceaux, ministre de la justice




Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba, a inauguré, hier, la maison de la Justice de Dahra. Il traduit ainsi la volonté du gouvernement de rapprocher la Justice des justifiables.
Dahra, au cœur du Djolof, est une grande commune. Elle compte 30 000 habitants. Son marché hebdomadaire de bétail, le plus important du Sénégal, accueille des milliers d’acteurs locaux et même de la sous-région. Le brassage mais aussi et surtout l’intense activité économique qui s’y déroulent sont naturellement sources de conflits. De petites infractions mais qui, le plus souvent, atterrissent devant les tribunaux de Linguère ou de Louga distants respectivement de 45 et de 90 km. Les populations en souffraient. Maintenant, ce calvaire est terminé. Plus besoin de faire des kilomètres pour régler ces litiges. La maison de justice inaugurée hier par le ministre de la Justice, Grade des Sceaux, est venue pour apporter des solutions. Elle permettra d’informer la population sur ses droits et devoirs et de faciliter le traitement des petites infractions grâce à la médiation-conciliation. « A travers les maisons de justice, le ministère de la Justice a pour objectif de réaliser un rapprochement géographique en mettant ces structures au cœur des quartiers, épargnant ainsi au citoyen la nécessité de gravir les marches d’un palais de justice pour que son litige soit pris en charge », a justifié Me Sidiki Kaba, rappelant la volonté politique qui veut rapprocher la Justice du justiciable par un règlement rapide du litige par le médiateur-conciliateur.

Désengorger les juridictions
Celui-ci agit comme un père de famille et son intervention abouti à un traitement « beaucoup plus humain et plus adapté » au contexte social sénégalais. « A côté de cette amélioration de l’accessibilité de la justice au bénéfice des citoyens, les maisons de justice permettent également de désengorger les juridictions de même que les commissariats de police ainsi que les brigades de gendarmerie de certains litiges qui sont désormais déférés à ces structures », a soutenu le ministre de la Justice. Me Kaba a salué la collaboration avec Osiwa, partenaire qui soutient le gouvernement dans la mise en place des maisons de justice, politique qui entre dans le cadre du dispositif « justice de proximité » visant à rapprocher la justice du justiciable. « La maison de justice de Dahra que nous inaugurons est la dix-huitième créée par le ministère de la Justice en partenariat avec la commune de Dahra et grâce à l’appui de l’Ong Osiwa qui a déjà construit et équipé celle de Keur Massar inaugurée mardi dernier », s’est réjoui Me Sidiki Kaba qui a eu droit à un accueil chaleureux des populations et des élus du Djolof.
Abordant le problème des évasions, le ministre a indiqué que « cela peut être lié à un défaut de surveillance, de vigilance de ceux qui sont chargés d’assurer la surveillance et la sécurité des personnes. Nous comprenons aujourd’hui que la surpopulation carcérale est un problème auquel il faut apporter une réponse. Nous avons de vieilles prisons ; celle de Saint-Louis date de 1863, celle de Sédhiou de 1920 et Reubeuss, la plus célèbre, de 1929. Elle devait avoir 600 places, mais il arrive qu’on y trouve plus de 2400. C’est pour cela le constat n’est pas suffisant, il faut agir ».
Il a noté que sur l’ensemble du territoire national, à Dakar, à Tambacounda, à Kolda, partout il y a l’organisation des sessions des chambres criminelles « pour apporter la réponse » à cette surpopulation carcérale. Il faut aussi noter « l’amélioration des contenus de l’alimentation par l’augmentation de la ration journalière qui est de 1.000 FCfa. Nous procédons à un recrutement de magistrats pour que les dossiers ne traînent pas en justice », a souligné le Garde des Sceaux qui soutient que la solution la plus durable « c’est la construction » d’une prison moderne de 1.500 places à Sébikotane avec des standards internationaux qui seront respectés, ce qui permet de respecter la dignité humaine.
Le premier magistrat de la ville, Momar Ndiaye, avait auparavant relevé que la création d’une maison de Justice à Dahra-Djolof obéit à une forte demande de la population. L’ouverture de cette structure qui sera une justice de proximité qui va régler beaucoup de conflits qui pourraient naître dans cette commune d’activité économique qui renferme le marché de bétail le plus important de l’Afrique de l’Ouest.

69.756 dossiers traités par les maisons de justice de 2006 à 2015

Le ministre de la Justice, Grade des Sceaux, Me Sidiki Kaba, est largement revenu, hier, à Dahra, sur le « remarquable travail » réalisé au quotidien par les maisons de justice. De 2006 à 2015, a-t-il dit, elles ont traité 69 756 dossiers de médiation-conciliation, reçu et informé 131 507 personnes sur leurs droits. « Durant l’année 2014, les 14 maisons de justice installées à travers le territoire national ont accueilli 86 046 usagers en informant 51 430 personnes et en traitant 17 308 dossiers de médiation », a fait savoir le ministre. En outre, ces maisons ont également aidé à recouvrer de petites créances pour un montant de 397 842 404 FCFA, a précisé Me Kaba. Entre 2010 et 2014, le montant des créances recouvrées est passé de 102 à 900. « Ce qui prouve une nette amélioration et une appropriation du dispositif par les populations grâce au mode de règlement à l’amiable », s’est félicité Me Sidiki Kaba.
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