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Environnement - Collecte de sachets plastiques : «Il y a du business à faire»
Publié le vendredi 8 janvier 2016  |  Le Quotidien
Abdoulaye
© aDakar.com par DF
Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de l`environnement et de l`écologie




Après le lancement, à Sicap-Mbao, le lundi 4 janvier, de la Campagne nationale de collecte des sachets plastiques, le ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé, a été reçu dans la Cité du Rail qui constitue la 1ère étape d’une tournée nationale de sensibilisation et d’information pour une meilleure mise en application de la loi interdisant lesdits sachets.

Le ministre de l’Environ­nement et du développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé, remerciant le secteur privé pour ses efforts dans ce combat, fera savoir qu’à travers la loi interdisant la vente, la production, la détention et l’importation des sachets plastiques, votée à l’Assemblée nationale le 4 janvier 2015, «il y a toute une chaîne qu’il va falloir organiser, mieux, il y a du business à faire». Avec une telle loi, le ministre estime : «Nous avons mis fin à la gratuité des sachets plastiques. Il y a un prix. Donc nous donnons de la valeur aux déchets plastiques. C’est au secteur privé de saisir toute l’opportunité que lui offre cette loi pour développer son business parce qu’il y a une forte demande de contenant de sachets plastiques et d’autres types de contenant de chaises plastiques, de tables… » La demande, souligne M. Baldé, «est donc là et le marché existe». Il a vivement encouragé le secteur privé à accompagner la mise en œuvre de cette loi. L’Etat, de son côté, selon le ministre de l’Environnement, «ne se limitera pas à faire appliquer la loi, mais va aussi accompagner tous les acteurs, à travers notre programme d’emplois verts, et aussi le Programme d’appui à la création des emplois verts (Pacev) que nous allons lancer bientôt et qui va permettre à des Gie de développer leur business autour du plastique». Et d’indiquer : «Nous sommes avec le secteur privé pour une meilleure compréhension de la loi et sa mise en application.»
La Campagne nationale de collecte des sachets plastiques ayant démarré ce 4 janvier à Sicap-Mbao et devant se poursuivre jusqu’au 10 janvier, le ministre précise qu’elle entre dans le cadre de l’application de la loi sur les déchets plastiques, laquelle loi vise les sachets plastiques, outre qu’elle organise la collecte, le transport, la valorisation ou l’élimination définitive desdits sachets et des déchets plastiques en général pour rendre les villes propres et attrayantes. Une loi qui, retient le ministre, «met fin à la gratuité des sachets plastiques, laquelle causait beaucoup de problèmes à l’environnement». Et d’essayer de convaincre : «Vous vous rendez à la boutique du quartier, le boutiquier vous donne gratuitement le sachet en plastique. Et quand quelque chose est acquise gratuitement, il n’y a pas de valeur, donc, ça se retrouve très facilement dans la rue au niveau de toute la chaîne alimentaire et dans la nature, et cela impacte négativement l’environnement.» Du point de vue de la santé, M. Baldé de souligner que «les impacts sont négatifs». Idem du point de vue «écologique et touristique».
Partout dans les secteurs de la vie économique, «le sachet plastique et le plastique constituent un péril pour l’économie et pour la santé», dira Abdoulaye Bibi Baldé pour qui «le choix de Thiès pour démarrer sa tournée nationale» repose sur le fait que la Cité du Rail reste «une ville carrefour où il y a beaucoup de productions et d’activités économiques, donc beaucoup de déchets et de sachets plastiques».
Par ailleurs, le ministre s’est réjoui de la forte mobilisation de l’ensemble des acteurs qui tournent autour de ce secteur, à l’attention desquels il fera remarquer que «la loi est bien comprise, d’abord, par les acteurs étatiques parce que le gouvernement, qui se veut ferme, a adopté cette loi au regard de son importance». L’Etat sera d’autant plus ferme quant à une meilleure application de la loi que «le plastique est un péril, avec des conséquences néfastes sur la santé, l’environnement et toute l’activité», laisse entendre le ministre qui ne manque pas de demander aux citoyens de le «soutenir», et de l’«accompagner».
La mairie de Thiès-ville, qui a salué l’initiative du ministère de l’Environnement de s’attaquer à la problématique des déchets plastiques, s’engage, en tant que collectivité locale, à davantage «communiquer, sensibiliser et encadrer les acteurs locaux». Aussi, d’«impulser, au sein de la société thiessoise, les comportements et pratiques allant dans le sens d’améliorer son cadre de vie». Une raison pour l’adjoint au maire, Mamadou Lamine Sankharé, d’insister sur la «mise à contribution des Volontaires de la ville de Thiès pour la réussite de cette semaine de ramassage des déchets plastiques».
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