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Grève illimitée en février: Le Saes alerte les autorités
Publié le jeudi 7 janvier 2016 | Sud Quotidien
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Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) a déposé un préavis de grève hier, mardi 5 janvier, sur la table du gouvernement, avant de tenir un rassemblement, après un débrayage de 9 heures, devant le Rectorat pour dénoncer l’inertie du gouvernement. Sans avancement de la mise en œuvre du protocole d’accord, le syndicat ira en grève illimité à partir du mois de février prochain.
Pour non-respect du protocole d’accord, le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur a déposé un préavis de grève hier, mardi 5 janvier, sur la table du gouvernement qu’il accuse de n’avoir pas respecté ses engagements. Le préavis de grève déposé, rappelle à l’autorité les différents points du protocole d’accord signé le 16 mars 2015.
Il s’agit de la question du budget des universités qui reste toujours déficitaire, la revalorisation de la pension de retraite ainsi que celle de la prime académique et la prise en charge sanitaire. La Réforme des titres universitaires constitue l’un des points phares du préavis de grève. Rappelant la promesse du président de la République sur l’entrée en vigueur de cette réforme à partir de ce 1er janvier 2016, le Saes fustige le fait que cette mesure dorme toujours au Secrétariat général du gouvernement.
“Le président de la République avait confirmé que la réforme allait être appliquée à partir de cette date, lors de son message à la nation, le 3 avril 2015, suivant l’accord signé. La parole présidentielle ne vaut rien maintenant”, a soutenu Yankhoba Seydi devant le Rectorat où se tenait le rassemblement.
Le chargé des revendications du Saes, Moustapha Sall va plus loin en déclarant que “les enseignants ont droit à un logement administratif. Depuis la signature de l’accord, le gouvernement fait le mort. Nous avons passé par tous les moyens. Maintenant, nous sommes dans l’action syndicale pour exiger la matérialisation du protocole pour une paix dans les universités”.
Avant de poursuivre : “la retraite est catastrophique au niveau de l’Enseignement supérieur. Nous demandons juste une revalorisation”.
L’optimisme affiché après l’adoption de la Loi cadre relative à la gouvernance universitaire pour une année académique sans perturbation, volerait en éclat si les autorités ne prennent pas garde. Le Saes entend partir en grève illimitée pour obtenir gain de cause. Les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, n’excluent pas de déterrer la hache de guerre en début février.
Cette décision de dépôt du préavis a été prise samedi 12 décembre 2015 à Ziguinchor, à l’occasion de la Conférence nationale des Sections. “Il ne s’est absolument rien passé dans le cadre du respect des accords, qu’il soit académique ou politique. Nous avons noté tous le retard de paiement des salaires du mois de novembre, alors que les autorités s’étaient engagées à sécuriser les salaires et faire des dotations pour corriger le budget”, avait souligné Yankhoba Seydi.
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