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Interdiction des déchets plastiques: Une loi en vigueur pour changer les mentalités
Publié le mercredi 6 janvier 2016  |  Enquête Plus
Abdoulaye
© aDakar.com par DF
Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de l`environnement et de l`écologie




La loi sur l’interdiction des déchets plastiques est entrée en vigueur hier. Pour marquer l’événement, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé et son collègue Alioune Sarr, en charge du Commerce ont procédé au lancement de la Semaine nationale de ramassage des déchets plastiques qui va prendre fin le 10 janvier prochain.



La cérémonie a eu lieu à Diamaguene-Sicap-Mbao. Le ministre Abdoulaye Bibi Baldé a insisté sur les enjeux de cette loi et l’importance d’avoir un système de ramassage performant. Dans la mesure où, « le problème se pose aujourd’hui avec acuité, au regard du spectacle désolant qu’offre la prolifération des sachets plastiques de faible micronnage utilisés comme emballages, dispersés dans les milieux naturels et artificiels au niveau de nos villes et de nos campagnes ». En effet, faut-il le rappeler, ces déchets plastiques ont une longue durée de vie de 3 à 4 siècles.

Leur dissémination dans la nature constitue un sérieux problème environnemental qui affecte de nombreux secteurs clés du développement économique et social comme, entre autres, la santé, l’agriculture, la pêche, l’élevage, le tourisme. Boniface Cacheu, conseiller juridique du ministre de l’Environnement et du Développement durable, qui s’est exprimé sur le sujet, il y a quelques semaines, déclare à ce propos que chaque jour, près de 5 millions de sachets plastiques sont abandonnés dans la nature au Sénégal.

Donc, tout le monde s’accordait à dire que cette situation ne pouvait pas perdurer. D’où cette décision de l’Etat du Sénégal de mettre fin à la ‘’production, l’importation, la détention et la distribution des sachets plastiques de faible micronnage’’. Toutefois, il faut rappeler que la loi ne vise que les sachets dont l’épaisseur est inférieure ou égale à 30 microns. En des termes beaucoup plus clairs, Boniface Cacheu indique qu’il s’agit des sachets à bretelles.

‘’Quand on dit sachets à bretelles, peu importe la couleur. Que ce soit un sachet noir ou d’une autre couleur, à partir du moment où c’est un sachet ayant une découpe sous forme de bretelles d’une épaisseur inférieure ou égale à 30 microns, il est concerné par la loi’’, renchérit le conseiller juridique du ministre Abdoulaye Baldé. En d’autres termes, les sachets qu’utilisent les femmes pour vendre de la glace ou faire de la crème glacée sont automatiquement exclus de cette interdiction. ‘’Ces sachets ne sont pas concernés par la loi’’, précise M. Cacheu. Qui poursuit : ‘’Ces sachets n’ont pas de découpe sous forme de bretelles. Donc la loi ne les vise pas. Les femmes utilisent ces sachets pour mettre des produits alimentaires et après utilisation, automatiquement, elles les mettent dans les poubelles.’’

8 040 tonnes recyclés sur 193 000 tonnes de déchets rejetés dans nos ordures ménagères et assimilées

Ainsi, dans un contexte marqué par un dérèglement climatique aux effets dévastateurs, la prise en charge de cette problématique des sachets plastiques vient à son heure, selon le ministre. Qui est d’avis que la promulgation de cette loi pose les bases d’une gestion écologiquement rationnelle et durable du plastique et de ses déchets. Le ministre indique aussi que le Président Macky Sall a donné des instructions fermes pour l’organisation, « sur l’ensemble du territoire national, d’une campagne nationale de ramassage des déchets plastiques pour marquer l’entrée en vigueur de cette loi ».

Cette initiative va permettre d’impliquer l’ensemble des acteurs évoluant dans le domaine de l’environnement. Ces derniers se rendront à Thiès, Louga, Diourbel et Kaolack. D’autant que les résultats d’une étude menée par le Programme national de gestion des déchets, en 2014, montrent que « 102 millions 698 milles 343 tonnes de plastiques sont importées chaque année au Sénégal, conduisant ainsi à une production annuelle estimée à 193 000 tonnes de déchets rejetés dans nos ordures ménagères et assimilées. En revanche, seule une quantité de 8 040 tonnes de déchets plastiques est collectée en vue d’un recyclage et/ou d’une valorisation ». Ce qui, selon le ministre Abdoulaye Bibi Baldé, doit amener à repenser nos modes de consommation et de production pour les rendre plus viables et respectueux de l’environnement.

Donc « la politique gouvernementale de gestion des déchets plastiques vise à promouvoir le slogan des “’3Rve”’, qui consiste à « Réduire, réutiliser, récupérer, recycler, valoriser et éliminer », les déchets plastiques.
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