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Personnalité de l’année 2015: Jamra et ‘’Mbañ gacce’’ votent Me Assane Dioma Ndiaye
Publié le mercredi 6 janvier 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". Photo: Me Assane Dioma Ndiaye, avocat des parties civiles




Le prix de personnalité de l’année 2015 revient à Me Assane Dioma Ndiaye, selon l’Organisation islamique Jamra et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, ‘’Mbañ gacce’’. L’avocat obtient cette reconnaissance, grâce à la position du LSDH sur la question de l’homosexualité au Sénégal.



Me Assane Dioma Ndiaye à l’honneur. Le président de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) vient d’être élu personnalité de l’année 2015 par l’Organisation islamique Jamra et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, ‘’Mbañ gacce’’. Il obtient cette distinction suite à sa position et celle de la LSDH sur la question de l’homosexualité au Sénégal. Lors d’une rencontre avec l’ambassadeur des Pays-Bas en 2013, Pieter Jan Kleiweg De Zwaan, il avait en effet déclaré que jamais la LSDH ne soutiendrait la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal. C’était à l’occasion d’un séminaire sur la question de la torture dans notre pays. Répondant au diplomate hollandais, l’avocat à la Cour avait justifié sa réponse par le principe ‘’d’intérêt public général’’, pilier de tout combat des organisations de défense des droits de l’homme.

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le bureau exécutif de Jamra et ‘’Mbañ gacce’’ qualifie cette position de courageuse et digne. ‘’Me Assane Dioma Ndiaye, soucieux de son indépendance, a refusé de s’inscrire dans le sillage de certaines organisations, qui laissent passivement des bailleurs de fonds orienter les combats qu’elles portent’’, indique la correspondance. Les deux organisations religieuses accusent le diplomate hollandais de faire la promotion des pratiques de contre-nature au Sénégal. ‘’Le fait que son pays, la Hollande, ait légalisé le mariage gay, ne saurait justifier son inadmissible ingérence dans l’organisation sociale sénégalaise’’, martèlent-ils.

Toujours dans le communiqué, ils soutiennent que l’ambassadeur prête souvent aide aux homosexuels sénégalais, sous prétexte que ces derniers constituent ‘’un groupe vulnérable’’. Selon eux, le représentant des Pays-Bas au Sénégal ne rate jamais une occasion pour ‘’piétiner’’ son devoir de réserve. A titre d’exemple, les responsables de Jamra et de ‘’Mbañ gacce’’ citent ses nombreuses sorties médiatiques. Il avait notamment, indique la note, suggéré dans la presse l’ouverture d’un débat sur l’homosexualité au Sénégal. De même, souligne-t-on dans la correspondance, l’ambassadeur s’était dit prêt à ‘’donner les moyens à la LSDH, pour sensibiliser sur ce sujet’’.

Aux yeux des membres des organisations de défense des valeurs religieuses, ces déclarations sont en porte-à-faux avec la législation sénégalaise, réprimant les unions contre-nature, à l’article 319 du Code pénal. Ainsi, ils saluent la fermeté du président de la LSDH. ‘’Il a publiquement et sans ambages refusé d’être payé par l’étranger, pour contribuer à la dégradation de nos mœurs et à la déliquescence de nos valeurs, soubassements de toute déstructuration sociale’’, se félicitent-ils.

Cependant, ce n’est pas seulement la position de la LSDH qui vaut aujourd’hui à

Me Assane Dioma Ndiaye le titre de personnalité de l’année 2015. Il s’est également illustré en défendant la cause des bacheliers non-voyants de l’Institution nationale d’éducation et de formation des jeunes aveugles de Thiès (INEFJA). Ceux-ci avaient en effet fait l’objet d’une ‘’répression’’ policière occasionnant des blessés, lors d’une marche pour réclamer des bourses et des préinscriptions. La LSDH avait exigé de l’Etat une prise en charge des blessés et l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités.
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