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Gestion des terres communales par l’État à Kolda et Sédhiou: Les membres du CRCR disent niet
Publié le mardi 5 janvier 2016  |  Enquête Plus
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© Walf Fadjri L’Aurore par DR
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Les membres du Cadre régional de concertation des ruraux (CRCR) de Kolda et de Sédhiou se sont réunis, hier, dans la capitale du Fouladou pour étudier la question de la gestion des terres. Ils ne veulent pas d’une gestion par l’Etat.



La loi d’orientation agro-sylvo-pastoral et du domaine national risque de créer des heurts dans les régions de Kolda et de Sédhiou. En effet, les élus locaux membres du Cadre régional de concertation des ruraux (CRCR) des deux contrées ont opté pour l’immatriculation des terres par les communes et non par l’Etat du Sénégal. « L’ensemble des membres du CRCR ont opté pour l’immatriculation des terres au niveau des communes, mais pas par l’Etat. Parce qu’au niveau des communes, les gens se connaissent. Et nous vivons là depuis des centaines d’années. Maintenant, rétrocéder ce pouvoir à quelqu’un dont on ne sait pas comment il va en faire usage demain, c’est inquiétant », souligne le président de ladite structure, Mansour Séne.

Selon lui, la question sera plus préoccupante, lorsqu’il s’agira d’agro-business. « Avoir un bail, c’est impossible pour un paysan. Alors, on se pose à la question à savoir est-ce que demain ces terres ne seront pas cédées à des agro-business. En ce moment, celui qui est là depuis ses arrières grands-parents va devenir un simple ouvrier agricole. Il sera dépossédé carrément de ses terres ». « La gestion des terres, ajoute-t-il, devrait être l’affaire des communes. Parce que quelque que soient les difficultés qui vont survenir, les problèmes pourront être réglées par les communautés ». Il précise : « Nous n’allons pas céder à la pression. Si l’Etat veut la paix, nous sommes prêts à dialoguer avec lui. D’ailleurs, il y a une étape qui est en train d’être brûlée : c’est la restitution des terres qui devrait se faire, après l’étude menée. Mais, malheureusement, nous pensons que cette étape-là est en train d’être abandonnée, parce que le document sera bientôt à qui de droit, et ensuite remis à l’Assemblée nationale ».
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