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Transmission du VIH de la mère à l’enfant: Le taux est passé de 4,3% à 3,1%
Publié le jeudi 31 decembre 2015  |  Enquête Plus




Le taux de transmission mère-enfant du VIH/Sida a baissé au Sénégal, il est passé de 4,3% à 3,1% en 2014. Une diminution due aux différents traitements et stratégies menées dans la lutte contre cette pandémie.

Le Sénégal est en train de faire de grands bons dans la lutte contre le VIH/ Sida. Après une baisse du taux de prévalence du VIH qui est de 0, 7%, celui de la transmission mère-enfant du VIH est passé de 4,3% en 2011 à 3,1% en 2014. Ce résultat a été présenté hier, lors de la restitution des résultats de l’enquête nationale sur l’évaluation du taux de transmission mère-enfant au Sénégal. Selon le chef de la division Sida au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Docteur Abdoulaye Sidibé Wade, la prévention du VIH Sida de la mère à l’enfant constitue une stratégie phare dans la lutte contre le sida. Depuis 2002, le Sénégal déroule un programme important pour essayer de minimiser la transmission du virus de la mère à l’enfant. Il y a eu, dit-il, une première étude qui a eu lieu en 2010. Elle avait essayé de voir où est-ce qu’on en ait en termes de transmission du virus. Cette deuxième étude, en 2015, a cherché à apprécier les performances.

Les résultats montrent donc qu’on est passé de 4,3% de transmission à 3,1% en 2014, alors que l’objectif du plan stratégique est d’être à moins de 5%. ‘’Cela veut dire que l’objectif est atteint. Mais, le Sénégal ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Pour nous l’objectif et l’ambition du Sénégal, c’est l’élimination, parce que socialement, ce n’est plus acceptable et moralement également, il devient de plus en plus difficile d’accepter qu’on naisse infecté par le virus sida. Parce que tous les éléments pour éliminer cette transmission existent au Sénégal. Nous avons un personnel formé, des médicaments assez puissants, un système de santé fort sur lequel peut s’adosser le programme’’, déclare Docteur Wade.

Cette enquête a été menée dans les 14 régions du pays. Elle a concerné les enfants des mères séropositives nés, entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2014, dans les structures de santé répertoriées comme sites. Malgré le taux de transmission moyenne de 3,1%, il y a des disparités en fonction des régions et l’une des régions qui sort du lot, c’est celui de Matam. ‘’On a senti un taux de transmission supérieur dans cette région. Cela ne veut pas dire qu’il y a plus d’infection, c’est lié au faible échantillon. Mais là où nous attendons un taux de transmission plus important, c’est les régions du Sud où la prévalence VIH est plus importante. Mais, c’est aussi heureusement des régions qui ont implanté assez tôt des programmes d’élimination de la transmission mère-enfant et les résultats montrent que même si l’infection à VIH est importante dans ces régions, le taux de transmission descend de plus en plus’’, dit-il.

En outre, cette évaluation a connu quelques limites. Il s’agit, entre autres, du mauvais archivage des dossiers ; la mauvaise tenue des dossiers par les prestataires ; des dossiers perdus ; de l’absence de corrélation entre le dossier de la mère et de celui de l’enfant.
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