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Accusé d’offense au chef de l’État, l’opposition précise: ‘’En 2009 et 2012, Macky Sall était un candidat et non le chef de l’Etat’’
Publié le mardi 22 decembre 2015  |  Enquête Plus
L`effervescence
© aDakar.com par DF
L`effervescence au siège du Pds à la veille de l`arrivée d`Abdoulaye Wade
Dakar, le 23 avril 2014- Les responsables et militants du parti démocratique sénégalais se mobilisent pour réserver un accueil exceptionnel à leur leader Abdoulaye Wade. L`ancien président sénégalais est attendu à Dakar, le mercredi 23 avril dans l`après midi. Déjà au siège du Pds, c`est l`effervescence.




Le secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr, a été arrêté, suite à un communiqué produit par son parti sur l’affaire Lamine Diack. En conférence de presse hier, les membres du Cadre de concertation de l’opposition ont apporté des précisions sur la cible de leur communiqué. Selon les camarades de Mamadou Diop Decroix, pendant la tenue de ces deux élections, Macky Sall était un candidat et non le Chef de l’Etat.



Le cadre de concertation de l’opposition se mobilise pour la libération d’Oumar Sarr. Le communiqué paraphé par le secrétaire général adjoint du Pds, suite aux révélations du quotidien français Le Monde, a entraîné son arrestation. Hier, les cadres de l’opposition ont justifié le contexte de leurs déclarations. Pour Me Amadou Sall, Oumar Sarr ne peut pas être arrêté pour offense au Chef de l’Etat. Selon l’avocat et membre du Parti démocratique sénégalais, il serait judicieux de faire la distinction entre un chef de parti et le président de République en tant qu’institution. ‘’En 2009 et 2012, Macky Sall n’était pas président de la République, mais plutôt candidat d’un parti politique. Quand on parle d’argent sale, on fait allusion au candidat’’, précise Me Amadou Sall. Selon l’avocat, ‘’il serait injuste que Macky Sall utilise sa fonction de Chef de l’Etat pour régler ses comptes’’.

Les membres du cadre de concertation exigent ainsi que le président de la République édifie le peuple sur l’origine de ses fonds de campagne et son patrimoine colossal. ‘’Il était le seul candidat qui a sillonné le pays pendant la campagne de 2012. Il est obligé de répondre et de se laver à grand eau pour la dignité et l’honneur de notre peuple. Il avait prôné la vertu et la transparence, deux notions qui exigent la précision sur cette affaire’’, rajoute Me Sall. Les camarades de Mamadou Diop Decroix disent ne pas se fier au démenti apporté par ‘’Le Monde’’ dans cette affaire. ‘’Personne, en dehors de ce journal, les avocats de Lamine Diack et ce dernier, ne dispose du procès-verbal de l’interrogatoire. Diack reconnaît qu’il a financé les élections locales de 2009 et présidentielle de 2012 pour le départ de Wade’’, ajoute Me Amadou Sall.

Les membres de l’ancienne opposition faisant partie du cadre ont également été interpellés sur les aveux de l’ancien président de l’Iaaf. ‘’Nous ne sommes ni de près, ni de loin concernés par cette affaire. On était certes dans l’opposition, en 2012, mais on n’effectuait que le trajet Point E-Place de l’indépendance’’, a souligné Déthié Fall de Rewmi. La représentante du FSDBJ, Fatou Gassama Fall, de rassurer : ‘’Cheikh Bamba Dièye n’a bénéficié d’un quelconque financement de la part de Lamine Diack.’’ Elle appelle toutefois le Chef de l’Etat à garantir la liberté d’expression. ‘’L’opposition sera toujours là pour tenir à l’endroit du président de la République des propos qui ne sont pas forcément plaisants’’, a-t-elle déclaré.
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