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Terrorisme, intégration des peuples, agriculture, infrastructures, énergie et capital humain: Macky presse ses pairs
Publié le vendredi 18 decembre 2015  |  Sud Quotidien
Cérémonie
© Présidence de CI par DR
Cérémonie d`ouverture du 48è Sommet ordinaire de la CEDEAO
Mercredi 16 Décembre 2015. Nigéria. Cérémonie d`ouverture du 48è Sommet ordinaire de la CEDEAO à Abuja, en présence de plusieurs chefs d`Etat de la sous-région.




«De grands défis nous interpellent en effet: au premier rang desquels le terrorisme, avec son lot quasi quotidien de victimes, plongeant des familles entières dans le malheur et le désarroi». Le Chef de l'Etat, Macky Sall, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est formel. Le président de la République qui s’exprimait à l’ouverture de 48e session de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao à Abuja (Nigéria) invite tous les pays à «rester unis et solidaires dans l’action» pour faire face au terrorisme. Par ailleurs, en ce qui concerne le développement économique sous régional, Macky Sall demande à la Cedeao de soumettre dans les meilleurs délais des projets régionaux à la Chine et à l’Inde pour faciliter leur financement.

Le président sénégalais Macky Sall invite les pays membres de la Cedeao à rester «mobilisés» pour faire face au terrorisme, le premier défi qui les interpelle tous. «De grands défis nous interpellent en effet: au premier rang desquels le terrorisme, avec son lot quasi quotidien de victimes, plongeant des familles entières dans le malheur et le désarroi». «Face à cette logique de la mort (terrorisme) il nous faut rester unis et solidaires dans l’action. Outre la réponse militaire indispensable; le temps est venu pour notre organisation d’adopter une véritable stratégie globale de lutte préventive, par l’échange d’information et d’expérience, le contrôle et la surveillance des frontières», a martelé le président en exercice de la Cedeao dans son allocution à l’ouverture de la 48e session de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernements de l’organisation sous régionale à Abuja au Nigéria.

Selon l’agence de presse de sénégalaise (Aps), pour le président de la République, «il y a un besoin urgent de concilier le principe de libre-circulation des personnes et des biens (dans l’espace Cedeao) et l’impératif sécuritaire». «A l’aune de nos acquis, nous avons de quoi être satisfaits et fiers. Mais au regard de nos défis, nous avons aussi de quoi rester mobilisés, vigilants et combatifs», a-t-il déclaré devant ses homologues lors de ce conclave coïncidant avec l’anniversaire des 40 ans de la Cedeao. Aussi a-t-il relevé que l’organisation communautaire «assume des missions de plus en plus complexes de paix et de sécurité, de lutte contre la criminalité transfrontalière, de promotion de la démocratie et de protection des droits de l’homme».

DES PROJETS A SOUMETTRE A LA CHINE ET A L’INDE POUR…

L’autre préoccupation du président de la Cedeao, en plus de l’aspect sécuritaire, c’est la coopération économique, notamment le partenariat avec la Chine et l’Inde. C’est ainsi que, toujours dans l’Aps, Macky Sall préconise que la Cedeao soumette dans les meilleurs délais des projets régionaux à ces deux «géants» économiques asiatiques pour faciliter leur financement. La Cedeao «doit d’ores et déjà se positionner avec des projets régionaux à soumettre à la Chine et à l’Inde», deux pays qui ont récemment annoncé des mécanismes de financements conséquents au profit du continent africain, a-t-il dit.

Pour le chef de l’Etat, il est temps de s’orienter davantage vers la Cedeao des peuples dont la consolidation nécessite «des moyens financiers conséquents». «Pour rester performante, la Cedeao des peuples a un coût et des exigences», nécessitant «des moyens financiers conséquents, des méthodes d’organisation et de fonctionnement revitalisées et une meilleure rationalisation de ses travaux». Au-delà des «aspects purement institutionnels, notre aspiration à la Cedeao des peuples est encore plus exigeante», a ajouté Macky Sall.

A l’en croire, elle doit par exemple «accélérer le processus de création du marché commun, parachever la mise en œuvre du Tec-Cedeao (Tarif extérieur commun), finaliser la procédure d’adoption de l’Ape (Accords de partenariat économique) régional et élever le niveau encore trop faible du commerce intracommunautaire», a-t-il détaillé. «Aujourd’hui, nous avons la responsabilité historique de façonner ces maillons et de les relier les uns aux autres pour former la grande chaîne de l’intégration politique et économique solidaire dont rêvaient les anciens, 40 ans après la création de la Cedeao», a-t-il conclu.

DE GRANDS CHANTIERS INACHEVES, 40 ANS APRES

Convaincu que de «grands chantiers restent inachevés dans les secteurs stratégiques de l’agriculture, des infrastructures, de l’énergie et du capital humain», Macky Sall souligne que la Cedeao «doit évoluer en s’adaptant aux réalités de son temps et aux priorités qui s’y attachent». Pour lui, les perspectives d’un approfondissement de l’intégration régionale engagent la Cedeao à réussir, par exemple, «une production agricole à plus grande échelle».

Mais en attendant, l’heure est à l’introspection critique. «Quarante ans après, le moment est venu pour une introspection critique et objective qui nous permettra d’améliorer nos performances et d’envisager l’avenir avec confiance». Cette perspective doit également amener l’organisation communautaire «à former plus de ressources humaines de qualité, à réaliser plus de routes, plus d’autoroutes, plus de chemins de fer, plus de centrales électriques, de barrages hydro-électriques et de lignes d’interconnexion».

Le chef de l’Etat s’est toutefois félicité des acquis démocratiques enregistrés dans les pays membres de la Cedeao avec l’organisation, au mois d’octobre 2015, d’élection dans pas moins de cinq pays d’Afrique, et «des progrès significatifs dans le sens de l’intégration économique et citoyenne». La 48e session ordinaire, qui se tient les mercredi 16 et jeudi 17 décembre à Abuja au Nigéria, porte sur les «enjeux politiques et sécuritaires dans la sous-région, le financement des activités de la commission de l’organisation communautaire» ainsi que le «parachèvent de la réforme institutionnelle».
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