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Remous dans les hôpitaux : Le Sames annonce une journée sans santé
Publié le mardi 15 decembre 2015  |  Le Quotidien
Ebola
© aDakar.com par DF
Ebola : les Etats invités à agir ensemble pour une riposte ciblée
Dakar, le 20 Janvier 2015 - La persistance de la menace de l’épidémie d’Ebola oblige les Etats à ‘’agir ensemble, vite et avec efficacité pour réfléchir aux meilleurs moyens susceptibles d’apporter une riposte ciblée, avec rigueur, dans la discipline et la cohésion’’, a indiqué Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale.




Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) est très en colère contre le gouvernement. Les médecins ne comprennent pas pourquoi, l’Etat tarde à appliquer les accords signés depuis mars 2014. Ils annoncent une journée sans santé avec les autres syndicats du secteur de la santé.

Le Secrétaire général adjoint du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) assimile actuellement le secteur de la santé, à une «bouilloire prête à sauter». Dr Amadou Yéri Camara, très remonté contre l’attitude du gouvernement par rapport à l’application tardive du Protocole d’accord signé le 31 mars 2014, menace. «Si on nous pousse à aller en grève, nous n’allons plus lever le mot d’ordre sans mesures concrètes», décrète-t-il, furieux. Surtout que, soutiennent les syndicalistes, leur préavis déposé le 18 avril 2015 court toujours. Son camarade, Boly Diop, Secrétaire général du Sames, va plus loin : il annonce une journée sans santé au Sénégal en représailles aux lenteurs notées dans la satisfaction de leurs revendications. «Nous sommes en train de travailler avec les autres syndicats. Nous nous concertons et les discussions sont avancées», tonne la blouse blanche. Les médecins refusent d’avancer une date mais ils se disent prêts car, «aucun syndicat dans le secteur de la santé n’est content actuellement», note encore Dr Diop.
Le Sames avait pourtant suspendu son mot d’ordre de grève le 24 août 2015 pour permettre au gouvernement de matérialiser les engagements pris lors des réunions de suivi de l’application du Protocole d’accord. Des rencontres avec les ministres de la Fonction publique, de la Santé, des Finan­ces, de l’Urbanisme et celui en charge des Collectivités locales ainsi que le Premier ministre, attendues avec beaucoup d’espoir, n’ont rien donné. Mieux, souligne Boly Diop, le ministre des Finances a annoncé l’effectivité du paiement de l’indemnité de spécialisation mais jusqu’à présent «rien n’a été fait», regrette-t-il.
Excédés, les syndicalistes se sont tournés du côté du Président Macky Sall en lui adressant le 7 décembre 2015 dernier, un mémorandum pour, disent-ils, dénoncer le statut-quo et demander son arbitrage. Le ministre de la Santé et de l’action sociale, Awa Marie Coll Seck, lors de son passage à l’Assemblée nationale, a annoncé une rencontre des médecins avec Macky Sall. Mais Dr Amadou Yéri Camara prévient : «On ne va pas accepter d’aller à des rencontres qui ne vont pas régler nos préoccupations.» Interpellant le président Macky Sall, Dr Camara soutient que le gouvernement semble se concentrer sur le Programme Sénégal émergent (Pse). «Or, pour que ce programme marche, il faut un minimum de bonne santé pour les populations et une stabilité du système. J’ai l’impression que nous n’avons pas la même compréhension du Pse», analyse-t-il.
Par ailleurs, le Sames s’est prononcé sur la suspension de la fourniture de l‘électricité dans les centres et postes de santé à cause des factures impayées et la gestion des urgences et des conditions désastreuses de travail des médecins. «Nous ne pouvons pas comprendre cette réaction du gouvernement par rapport aux coupures d’électricité et des conséquences désastreuses que cela peut causer au système de santé», indique Dr Diop. Amadou Yéri Camara ajoute : «imaginez qu’une coupure d’électricité intervienne au moment où un patient, sur une table d’opération, subit une intervention chirurgicale. Il peut mourir», s’insurge-t-il. Il faut dire que le Sames réclame la satisfaction de son Protocole d’accord signé depuis presque un an et demi. Les syndicalistes réclament de meilleures conditions de travail.
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