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Psychose du terrorisme pour la fin de l’année : Les pétards mouillés de Abdoulaye D. Diallo
Publié le mercredi 9 decembre 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DR
Le ministre de l`intérieur annonce des mesures visant l`interdiction des pétards et des feux d`artifices pour les fêtes de fin d`année




Terrorisme oblige ! Le gouvernement veut réguler les grands rassemblements organisés lors des fêtes de Noël et de Saint-Silvestre. Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, a déclaré hier à l’Assemblée nationale que ces festivités seront réglementées à défaut d’être interdites.

Abdoulaye Daouda Diallo offre aux Dakarois un Noël et une Saint-Sylvestre sous haute surveillance policière. Conscient qu’à la fin de ce mois diverses manifestations seront organisées un peu partout à Dakar, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique a décidé de règlementer les festivités publi­ques. Lors de son passage hier à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen de son budget 2016, Abdoulaye Daouda Diallo a prévenu les fêtards, qui seront massés à la Place de l’Indé­pendance, de l’Obélisque, à la Place du Souvenir, au Grand Théâtre, au Monument de la Renais­sance etc., qu’ils ont besoin d’autorisation préalable.

Soutenant que le terrorisme est un «phénomène nouveau qui impose des nouveaux comportements», le ministre martèle que la célébration des fêtes de fin d’année ne vont pas se passer comme on a l’habitude au Sénégal. «Ce n’est pas possible ! Aujourd’hui des manifestations de ce genre dev­ront faire l’objet de demande ou d’une information préalable au niveau de l’autorité qui pourra déployer des forces qui seront capables de veiller à leur sécurité. Des festivités dans tous les coins de rue, je pense que c’est un comportement qu’il faut bannir chez les Sénégalais. Des rassemblements avec l’usage abusive des pétards ou fumigènes seront réglementées, voire même interdites si besoin. On va travailler à informer les utilisateurs de ces objets», a averti le ministre précisant que certaines festivités seront interdites.

Appel à un consensus national avec l’opposition
Après avoir débloqué 13,5 milliards de francs Cfa pour l’acquisition de matériels en vue de sécuriser les frontières et procéder à l’arrestation d’imams radicaux, le gouvernement ne ménage ses efforts pour fermer les portes du Sénégal aux terroristes. D’ailleurs, les montants alloués aux forces de défense et de sécurité ont connu une hausse pour l’exercice 2016. «Compte tenu de la situation qui prévaut sur le plan international et des développements dans notre sous-région, l’impératif du renforcement du dispositif sécuritaire de notre pays est devenu une nécessité. Aujourd’hui, dans la loi de finances 2016, les montants alloués aux forces de défense et de sécurité ont augmenté de 62 milliards 71 millions de francs Cfa, soit une hausse de 36% par rapport à 2015», informe Birima Mangara, ministre délégué chargé du Budget. Dans cette lutte contre l’axe du mal qui fait des ravages dans la sous-région ouest africaine, le ministre de l’Intérieur a sollicité l’implication de toutes les sensibilités du pays et notamment les partis politiques de l’opposition. Selon Abdoulaye D. Diallo, la lutte contre le terroriste est une affaire nationale et doit nécessiter la mutualisation des efforts. «On veut un consensus national qui doit être obligatoire. C’est nécessaire. Cette question doit transcender les clivages politiques. Il n’y a rien qui puisse justifier qu’on ne s’entende pas sur la préservation de la paix au niveau du Sénégal», dit-il.
Il faut rappeler qu’en France, la classe politique, majorité comme opposition, s’est retrouvée au Congrès au lendemain des attentats de Paris pour chanter La Marseillaise. Et dans un même élan, elle a décidé de s’unir contre l’ennemi. On est loin d’un tel scénario au Sénégal.

Réhabilitation des commissariats de police : L’Etat met plus de 6 milliards

C’est la députée du Fsd/Bj qui a posé le débat sur la vétusté des commissariats de police. Ndèye Dieynaba Ndiaye n’y est pas allée de main morte : «Je suis dégoutée quand j’entre dans les commissariats de police. On est agressé par l’odeur nauséabonde et les personnes mises en garde à vue, sont dans des conditions exécrables.» Le ministre Abdoulaye Daouda Diallo reconnaît cette situation, mais fait-il remarquer, son département a mis un programme «pour inverser cette tendance». A ce propos, son collègue du Budget, Birima Mangara, annonce que des crédits d’un montant de 6 milliards 400 millions de francs Cfa ont été alloués pour la réhabilitation des commissariats de police.
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