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Réduction du mandat présidentiel : Pressions sur Macky - Pr Babacar Guèye : «S’il ne respecte pas sa parole, il en subira les conséquences»
Publié le mardi 8 decembre 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Le chef de l`Etat, SEM Macky Sall




Le chef de l’Etat a plus de chance d’être réélu s’il respecte son engagement de réduire son mandat à cinq ans. C’est la conviction du Professeur Babacar Guèye. Le cas contraire, souligne-t-il, Macky Sall en subira les conséquences.

Le chef de l’Etat n’a pas encore concrétisé sa promesse de réduire son mandat à cinq ans. La question de la date de la tenue de l’élection présidentielle en 2017 ou 2019 reste entière. En marge de la conférence sur «Les transitions politiques en Afrique et la question de la limitation des mandats présidentiels» organisée par la Ligue démocratique (Ld) samedi, le Professeur Babacar Guèye a réitéré sa position sur le débat. «Je ne pense pas qu’on puisse faire autre chose que passer par le référendum», a-t-il dit. Maintenant, la question qui taraude tous les esprits est la suivante : Est-ce que Macky Sall va respecter cet engagement ? Le constitutionnaliste est d’avis que le successeur de Abdou­laye Wade a intérêt à ne pas faire marche arrière. «C’est en respectant cet engagement qu’il a les meilleures chances d’être réélu. S’il ne le fait pas, je pense qu’il en subira les conséquences», avertit-il.
Revenant sur la limitation des mandats en Afrique, Pr Guèye constate que de nombreux chefs d’Etat africains ont modifié ou tenté de modifier leur Constitution pour «s’éterniser» au pouvoir. Pourtant, cette limitation des mandats présidentiels est un «puissant moyen» d’épargner le continent de tensions politiques liées à ces tripatouillages. Le constitutionnaliste estime que ce principe est un «garde-fou». «Elle peut conforter la démocratie, lutter contre la corruption, contre le clientélisme, contre le ‘’patrimoinalisme’’ et contribuer au développement d’un pays. Par exemple, le Cap-Vert, qui respecte ce principe, est parvenu à combattre la corruption», a expliqué Pr Guèye.

Pour un septennat unique
Pour éviter cette «boulimie» du pouvoir, le président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosc) préconise un septennat unique. «J’ai choisi 7 ans en tenant compte de la durée dont à besoin une politique publique pour être élaborée et pour être mise en œuvre», a-t-il souligné, rejetant l’argument de certains Présidents qui, en voulant modifier la charte de leur pays, demandent à leur Peuple de leur laisser le temps de finir les chantiers entamés. Selon lui, «l’Etat, c’est une continuité» et les Constitutions peuvent être «revissées pour qu’elles collent à l’ère du temps». Cependant, précise Pr Guèye, il ne peut s’agir de «révisions pirates et opportunistes».
En ce qui concerne le Sénégal, il trouve que la modification de 2008 «viole délibérément la Constitu­tion en sachant que le Conseil constitutionnel se déclarera in­com­pétent». Si pour le Burkina Faso où Blaise Compaoré a modifié l’article 37, «le droit a été respecté en passant par la procédure normale», le conférencier relève en revanche qu’«en réalité, l’intention est de se maintenir au pouvoir, de renforcer son pouvoir». L’invité du parti dirigé par Mamadou Ndoye a indiqué qu’il existe trois variantes de la limitation de mandats en Afrique. Il s’agit de la limitation à deux mandats successifs, la limitation à deux mandats alternatifs et la limitation à deux mandats par intermittence élaborée dans la nouvelle constitution du Burkina Faso.
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