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Avant-projet de Constitution : la CNRI a été guidée par l’intérêt général (membre)
Publié le mercredi 26 fevrier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Amadou
© Autre presse
Amadou Matar Mbow président de la Commission Nationale chargée de la Réforme des Institutions (CNRI)


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Seul l’intérêt général a guidé les membres de la Commission nationale de réformes des institutions (CNRI) qui, durant un an, a essayé de ratisser large en rencontrant l’essentiel des composante de la société sénégalaise, a affirmé mardi le Professeur Samba Traoré, un membre de la CNRI.

‘’La CNRI a travaillé dans l’esprit de faire une constitution pour l’intérêt national et à long terme’’, a-t-il dit dans un entretien à l'APS.

Selon lui, ‘’la CNRI s’est réunie de façon régulière et dynamique à Dakar et dans les régions, à travers des consultations citoyennes, les fora durant un an et, comme les termes de référence le demandait, toutes les couches de la population ont été impliquées dans cet exercice’’.

Le résultat, c’est cet avant-projet de Constitution, a-t-il souligné, notant que la CNRI a axé son travail sur la Constitution. ‘’Nous avons pensé tout a fait légitimement que les institutions les plus importantes se trouvent dans la Constitution’’, a-t-il expliqué.

"Ainsi pour revoir les institutions, il fallait tout simplement voir ce qu’il y a lieu de changer dans la Constitution, à y améliorer pour renforcer cette Constitution qui comporte les institutions les plus importantes pour permettre au Sénégal de consolider sa démocratie.''

Il estime que les critiques essuyées par la CNRI sont plus le fait de gens soucieux de préserver des intérêts personnels, affirmant que ‘’quelle que soit la Constitution, l’important est qu’elle dure’’.

"Par exemple, sur la fourchette d’âge choisie entre 35 et 70 ans pour l’âge du présidentiable dans l’avant-projet soumis au chef de l'Etat, des voix ont estimé qu’il fallait aller au-delà", signale-t-il, rappelant que l’âge a posé problème dans l’histoire récente du Sénégal et dans un autre pays africains. D’où cette préoccupation de fixer une limite pour celui du président de la République, précise M. Traoré, qui enseigne le droit à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Certains estiment en effet qu’à 70 ans, l'on est encore en pleine possession de ses facultés physique et mentale pour diriger un pays. Il se demande pourquoi ces gens n’ont pas jugé d’aller en-deçà de 35 ans, car ‘’des gens sont arrivés au pouvoir à des âges moins avancés, sans grand dommage’’.

‘’Nous faisons une constitution pour 40-50 ans’’, a dit l’expert, notant que le Sénégal n’a connu que deux textes fondamentaux, ceux de 1960 et 1963, qui ont subi des retouches.

Insistant sur l’intérêt d’installer le Sénégal dans une certaine stabilité et l’urgence d’un accord sur un texte fondamental, il a rappelé qu'un pays comme la France n’a connu qu’une Constitution.

Pour lui, cet avant-projet de Constitution n’a fait que ‘’verrouiller’’ certaines dispositions mais s’inscrit dans la lignée du régime en cours.

‘’On aurait prôné une constitution avec régime parlementaire pur, là ce serait une nouvelle constitution’’, a fait remarquer le Professeur Traoré, estimant que la CNRI ne propose que des retouches.

‘’Quelque part, tous les Sénégalais savent que les années 2011-2012 ont été très chaudes pour le Sénégal, il fallait trouver un moyen pour que cela ne se répète plus parce que c’était à cause de la Constitution’’, a ajouté M. Traoré.

‘’On nous a demandé de procéder à une réforme, on n’a pas répondu au-delà’’, a dit le professeur de droit, soulignant que ‘’sur 154 articles, seuls trois ont été extirpés pour être critiqués suivant les intérêts des personnes concernées’’.

‘’On nous a tout simplement demandé un travail, nous avons fait le travail. Le plus simple, c’est de laisser le président apprécier, c'est lui qui doit donner la solution aux problèmes des Sénégalais’’, déclare le juriste.

Les gens devaient tout lire jusqu’aux dispositions transitoires et non se limiter à ces trois articles, a-t-il poursuivi, indiquant que les membres de la CNRI ne sont pas des enfants de cœur et ont l’expérience de la gestion des affaires publiques.

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