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Victimes des changements climatiques depuis 2003, des producteurs de banane de Tambacounda veulent un appui de l’Etat
Publié le samedi 5 decembre 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




Les producteurs de banane de la zone de Gouloumbou, sur le fleuve Gambie, victimes depuis 2003 d’inondations cycliques à l’origine de dégâts évalués à plusieurs milliards de francs CFA, comptent sur l’Etat pour leur venir en aide, a indiqué, vendredi, le président du Collectif régional des producteurs de banane de la région de Tambacounda (CORPROBAT), Mamadou Omar Sall.

"Nous sommes victimes du réchauffement climatique de 2003 à nos jours (…) Notre problème, c’est les inondations, chaque deux années ça se répète", a-t-il déclaré à des journalistes, à l’issue d’une rencontre dans son quartier général sis au quartier Liberté.

De 2003 à aujourd’hui, il y a eu cinq inondations et cinq vents violents, a-t-il dit lors d’une rencontre destinée à élaborer un document de plaidoyer auprès des autorités.

Il a pris pour prétexte l’actualité, avec la tenue à Paris de la 21-ème conférence des Etats parties sur les changements climatiques, pour aborder cette question dont les milliers de producteurs qu’il dirige subissent les conséquences.

En 2003, les producteurs de la zone avaient perdu 747 hectares, du fait des inondations, des dégâts chiffrés à plus de 4 milliards de francs CFA.

Par la suite, plus de 300 hectares avaient été dévastés. Cette année, il y a à peine trois mois, les producteurs ont perdu plus de 100 hectares, soit plus de 500 millions de francs CFA, selon M. Sall, par ailleurs conseiller spécial du chef de l’Etat.

"Nous voulons dire au président Macky Sall : nous sommes là, les producteurs de banane et les producteurs, victimes d’inondations, de manière générale", a-t-il lancé.

"Si l’Etat ne fait pas vite, les populations vont souffrir" et pourraient abandonner cette activité pour tenter l’émigration clandestine, a laissé entendre M. Sall.

Le CORPROBAT regroupe 57 GIE, répartis entre 15 villages situés dans les cinq communes de Dialacoto, Missirah, Bonconto, Sinthian Coundara et Néttéboulou, dans la région de Tambacounda.

Pour lui, avec l’aide de l’Etat, le pays pourrait atteindre l’autosuffisance en banane, tout comme l’autosuffisance tant souhaitée en riz et dans beaucoup d’autres variétés culturales. M. Sall qui a salué "le leadership" du président de la République lors de la COP 21, a noté que les producteurs sénégalais auraient souhaité que leurs doléances soient entendues par les pays du Nord.

M. Sall a noté, en outre, que les producteurs attendent l’argent qui leur était promis dans le cadre du programme de développement de la région.

Sur l’enveloppe de plus de 600 milliards allouée à la région à l’issue du conseil interministériel décentralisé de Tambacounda, 1,2 milliard était destiné aux producteurs de banane, notamment pour l’amélioration des techniques culturales et la modernisation des équipements, a-t-il dit.


"On attend ça, pour réorganiser notre activité de production de banane", a ajouté le président du Collectif régional des producteurs de banane de la région de Tambacounda (CORPROBAT), une structure dont les responsables et les techniciens pensent que la solution aux inondations récurrentes, dues au débordement du fleuve Gambie, réside dans la réalisation du barrage de Samba Ngallou et d’une digue de protection.

Abdoulaye Sarr, conseiller technique du collectif, a lui fait part de ses regrets relatifs à l’absence d’organisations paysannes et de structures comme le CORPROBAT à Paris, pour la COP 21, étant entendu que cette structure est née "des conséquences des changements climatiques".

Suite aux inondations de 2003, des dizaines de groupements de producteurs de banane s’étaient vus obligés de se fédérer pour faire face à ce fléau. "Si on ne s’entend pas (à la COP 21), l’humanité va aller vers une grande impasse. (…) personne n’y échappera", a-t-il averti.

ADI/BK
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