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Me Sidiki Kaba sur le procès habré : ’’c’est un acte de compassion’’
Publié le vendredi 4 decembre 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
Hissène
© Autre presse par DR
Hissène Habré, l`ancien président du Tchad poursuivi au Sénégal pour crimes contre l`Humanité




Dakar - La tenue du procès de Hissein Habré au Sénégal relève de la compassion et de l’idéal panafricaniste, a soutenu, jeudi à Dakar, le garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba, assurant que l’ancien président tchadien aurait été ’’fusillé’’ s’il était renvoyé dans son pays.

Ce procès se présente "plutôt comme un acte de justice, un acte de compassion et un acte de panafricanisme pour montrer que l’Afrique a la capacité de juger ses dirigeants", a-t-il fait valoir.

S’exprimant lors de l’examen par les députés, du projet de budget de son département pour l’exercice 2016, il a rappelé que M. Habré avait été condamné à mort par la justice de son pays, le 8 août 2008.

Dans ces conditions, a déclaré le ministre de la Justice, si le Sénégal n’avait pas accepté de juger l’ancien chef d’Etat tchadien, poursuivi pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, il aurait été "fusillé" s’il était rentré dans son pays.

"C’est pour toutes ces raisons" que le Sénégal a accepté de mettre en œuvre la recommandation de l’Union africaine en organisant sur son sol le procès de l’ancien président tchadien.

"C’est une contribution exceptionnelle" du Sénégal, "car le Sénégal juge au nom de l’Afrique, c’est ce qui a été demandé au président Macky Sall. C’est aussi un prestige de la justice du Sénégal", a-t-il insisté.

Selon le garde des Sceaux, il a été demandé au Sénégal d’organiser le procès Habré, "car on sait qu’il y a des magistrats de qualité qui ont la capacité de rendre’’ un verdict dans cette affaire, "sans être pris dans l’engrenage de la haine ou de la vengeance, avec le souci de rendre la justice".

Le procès de Habré a démarré le 20 juillet dernier à Dakar, devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE), une juridiction mise en place au sein des institutions judiciaires sénégalaises, pour juger l’ancien président tchadien, conformément aux recommandations de l’Union africaine.

M. Habré, en exil à Dakar depuis la chute de son régime en 1990, récuse les Chambres africaines extraordinaires et a adopté la stratégie du silence depuis le début de son procès. Il serait responsable de la torture et de la mort de 40.000 personnes.

MF/BK
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