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Le Quotidien N° du 16/11/2013

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Annonce - Lenteurs dans les procédures sur les violences pré-électorales : les victimes vont saisir les juridictions internationales
Publié le dimanche 17 novembre 2013   |  Le Quotidien


Lenteurs
© Autre presse par DR
Lenteurs dans les procédures sur les violences pré-électorales : les victimes vont saisir les juridictions internationales


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Les victimes de violences pré-électorales ont franchi un nouveau palier dans leur combat pour la justice. Elles comptent saisir le Comité international des Nations-Unies de lutte contre la torture.
Lasses d’attendre que le Sénégal leur rende justice, les victimes et familles de victimes de violences pré-électorales internationalisent leur combat. Avec la Raddho et Amnesty international/Sénégal, le collectif des victimes de violences a décidé de saisir le Comité des Nations Unies contre la torture. Presque deux ans après les faits, les plaignants déplorent la «léthargie» qui entoure la procédure enclenchée. Ils veulent que «la vérité juridique» soit dite. «Qu’on nous dise ce qui s’est passé», réclame Me Assane Dioma Ndiaye, avocat des victimes. En conférence de presse hier au siège de la Raddho, il a expliqué qu’aucune avancée n’avait été constatée dans ce dossier. «Nous sommes obligés de nous référer à la justice internationale. Si nous soumettons les preuves que nous avons au Comité des Nations Unies de lutte contre la torture, le Sénégal sera épinglé. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous le faisons», regrette-t-il. Selon lui, cela ferait régresser le Sénégal dans le classement des pays respectueux des droits de l’Homme.
Cette nouvelle démarche ne va pas pour autant annuler les actions déjà enclenchées au niveau interne. Elle est tout simplement dictée par «une volonté manifeste des autorités de ne pas instruire ces dossiers», comme le souligne la présidente du comité des victimes de violences pré-électorales, Rokhiatou Gassama. Sur les 80 cas répertoriés par ce regroupement, seul le tiers des victimes, c’est-à-dire 27, sont en cours d’instruction. De plus, explique Me Ndiaye, les citoyens sénégalais ne peuvent saisir la Cour africaine puisque le Sénégal n’a pas encore fait de déclaration, condition préalable pour que le citoyen lambda puisse accéder à cette instance continentale. D’un autre côté, la plainte déposée auprès de la cour de la Cedeao a été jugée recevable. Mais avec la dynamique affichée du Sénégal de faire aboutir ces affaires, il y a eu un relâchement, avouent les défenseurs des droits de l’Homme. Seulement, aujourd’hui, il apparaît aux yeux de Seydi Gassama de Amnesty Sénégal que l’on joue sur l’oubli alors que «toute la République actuelle est témoin de ce qui s’est passé».
Dans ce combat, ce qui devait apparaître comme un signe d’apaisement suscite des interrogations. La commission d’indemnisation des victimes de violences électorales n’agrée pas les défenseurs des droits de l’Homme et les victimes. «Ce sont des hommes de tenue, ceux-là même qui sont pointés du doigt dans ces affaires, qui y siègent. Cette action civile décidée par le chef de l’Etat ne compense en rien l’action judiciaire, mais peut apporter quelques réconforts aux victimes qui reçoivent aujourd’hui encore des soins», explique-t-on. Raison pour laquelle, Me Ndiaye et Cie demandent que cette commission leur soit ouverte pour que chacun y trouve réparation civile. Rokhiatou Gassama insiste sur la nécessité de traiter les dossiers «au cas par cas».

agueye@lequotidien.sn

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