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Le Soleil N° 13126 du 25/2/2014

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Engagements nouveaux au groupe consultatif de Paris : 3.729 milliards de FCfa, le Sénégal obtient plus du double de ses attentes
Publié le mardi 25 fevrier 2014   |  Le Soleil


Macky
© Présidence
Macky Sall
Le président de la république du Sénégal a dirigé la délégation sénégalaise au club de Paris pour le financement du Plan Sénégal Emergent


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Le gouvernement, qui cherche un financement complémentaire à son Plan Sénégal émergent (Pse) au Groupe consultatif de Paris, peut déjà crier victoire avant d’entamer la journée d’aujourd’hui consacrée au secteur privé national et international. En effet, hier, les partenaires techniques et financiers de notre pays ont fait des engagements nouveaux de l’ordre de 3.729 milliards de FCfa, à côté des 2.056 milliards de FCfa d’engagements en cours. Ce qui fait un total de 5.785 milliards de FCfa, a annoncé, hier, au siège de la Banque mondiale à Paris, le président Macky Sall. Le total du financement acquis est aujourd’hui de 9.988 milliards de FCfa dont 4.202 milliards assurés par l’Etat, selon un document officiel. Un sentiment de satisfaction a habité le chef de l’Etat qui a cependant mis en garde contre toute dérive dans la mise en œuvre du Pse. Le Sénégal va rencontrer aujourd’hui le secteur privé avec un grand espoir d’obtenir ou de dépasser les 1.111 milliards de FCfa attendus.

Succès du Sénégal au groupe consultatif de Paris : Les partenaires annoncent des engagements nouveaux de 3.729 milliards de FCfa pour le Pse
Le Sénégal, qui attendait de ses partenaires 1.853 milliards de FCfa pour combler le gap de financement du Plan Sénégal émergent (Pse), a obtenu de ceux-ci, hier, à Paris, beaucoup mieux que le montant sollicité. Des engagements nouveaux de 3.729 milliards de FCfa ont été faits par les partenaires techniques et financiers, qui viennent s’ajouter aux engagements en cours de l’ordre de 2.056 milliards de FCfa. Soit un total de 5.785 milliards de FCfa. Un succès salué par le chef de l’Etat.
Le gouvernement, qui est à Paris pour chercher le financement complémentaire du Plan Sénégal émergent (Pse) sur 5 ans, d’un montant de 1.853 milliards de FCfa, a largement dépassé les objectifs qu’il s’était fixés en obtenant auprès de ses partenaires techniques et financiers des engagements nouveaux de 3.729 milliards de FCfa (5,6 milliards d’euros, soit 7,46 milliards de dollars). « Avant même la rencontre prévue demain avec les partenaires privés, nous avons atteint et même dépassé nos objectifs financiers », s’est réjoui le président de la République, Macky Sall, au cours de la conférence de presse qui a clôturé la journée sur le Groupe consultatif d’hier, à Paris, consacrée aux partenaires techniques et financiers. Les engagements en cours sont de 2.056 milliards de FCfa, a ajouté le chef de l’Etat. Avec les nouveaux, a-t-il avancé, notre pays atteint, au total, 5.785 milliards de FCfa provenant des partenaires techniques et financiers.
Par ailleurs, M. Sall a rappelé les secteurs prioritaires à fort potentiel de croissance ayant un impact direct sur la vie et le bien-être des Sénégalais. « C’est pourquoi nous avons tant insisté sur notre politique sociale que nous avons mise en œuvre » et qui vise les couches les plus défavorisées à travers les Bourses de sécurité familiale et la Couverture maladies universelle.
Un nombre de 27 projets d’envergure, à forte capacité d’influer sur l’économie nationale, devra porter le bond en avant du Sénégal. Les secteurs clés, a rappelé le président de la République, sont l’agriculture, les infrastructures, l’énergie, l’habitat social, les Tic, etc. « Ces projets seront les locomotives de la création de richesses et d’emplois sur l’étendue du territoire sénégalais », a fait savoir Macky Sall.

Ne pas décevoir la confiance des partenaires
Il a rappelé les efforts accomplis dans la levée des obstacles à l’épanouissement des affaires au Sénégal, les réformes majeures initiées pour améliorer l’environnement des affaires et lever les contraintes au développement des investissements étrangers, la transparence budgétaire, la loi sur la déclaration de patrimoine, la mise sur pied de l’Office national de lutte contre la corruption, la réactivation de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, qui visent à asseoir la transparence et la reddition des comptes pour l’ensemble des acteurs qui gèrent les deniers publics. « Nous avons pris conscience qu’avec une telle confiance de la communauté internationale, le Sénégal n’a pas le droit de décevoir cette confiance, d’abord des Sénégalais, mais également de tous les partenaires », a-t-il estimé. Le chef de l’Etat a aussi appelé ses compatriotes à se mobiliser davantage pour la mise en œuvre du Pse afin d’atteindre l’émergence. Il a promis à chaque Sénégalais, de la ville comme de la campagne, ou de la diaspora, de lui offrir les conditions de son épanouissement dans la paix et l’harmonie sociale.

Accent sur le suivi-évaluation
Interpellé par la presse, le président Sall a rassuré en déclarant que le gouvernement a levé les contraintes qui étaient à l’origine des difficultés d’absorption de financements, comme les défauts de capacité. Pour la mise en œuvre du Pse, « nous avons besoin d’une capacité exceptionnelle », a-t-il lancé. Dans ce cadre, il sera mis en place, à la présidence de la République, une unité de monitoring du suivi-évaluation du Pse ou « delivery unit », a-t-il rassuré. Une entité de coordination est aussi prévue à la Primature, de même que des répondants dans les ministères sectoriels et au département de l’Economie et des Finances pour veiller à la bonne exécution du Pse. Le financement du Plan Sénégal émergent est évalué à 9.685 milliards de FCfa, selon un document officiel remis, hier, à la presse. Il vise à installer notre pays sur la rampe de l’émergence grâce à un taux de croissance d’au moins 7 à 8 % pour une période de 10 ans.
Et cela, à travers une transformation structurelle de l’économie, la promotion du capital humain, la protection sociale et le développement durable, mais aussi la gouvernance, la paix, la sécurité, etc. aujourd’hui, le Sénégal rencontre le secteur privé national et international auprès duquel il attend un financement de 1.111 milliards de FCfa.
Le chef de l’Etat salue « un grand succès pour le Sénégal »
Très satisfait de la rencontre d’hier avec les partenaires techniques et financiers qui a débouché sur des engagements de financement dépassant les attentes, le président de la République a déclaré qu’« il s’agit d’un grand succès pour nous tous, mais surtout d’un grand succès pour le Sénégal. Ce résultat que nous avons obtenu ce jour comme aboutissement de plusieurs mois de travail, ne vise qu’un seul et même objectif : le bien-être de tous les Sénégalais à travers un développement homogène et inclusif », a poursuivi Macky Sall. Les investissements attendus sont des crédits bonifiés, avec des conditions adoucies. « Cet argent, c’est pour de l’investissement, c’est pour donner au Sénégal la chance de mettre son économie sur la rampe du développement », a-t-il soutenu.

MACKY SALL : « Il m’appartient de veiller à la bonne exécution du programme, sans état d’âme »
Le président Macky Sall a mis en garde contre toute dérive dans l’utilisation des fonds prévus pour le Plan Sénégal émergent. « Les choses se passeront bien. Moi-même, j’y veillerai personnellement », a promis le chef de l’Etat au cours d’une conférence de presse. Car « il s’agit avant tout de mon engagement ». « Donc, il m’appartient de veiller à la bonne exécution de ce programme ; et ce sera sans état d’âme. Il n’y aura aucune tolérance par rapport à la bonne exécution » du Pse. « Les bailleurs de fonds vont regarder ce qui se passe avec leur argent, ils sont parmi nous », a-t-il dit. Si des écarts survenaient, les sanctions tomberont, a averti le président.

46 % des investissements iront aux infrastructures
Les infrastructures arrivent en tête des secteurs en termes de financement, a annoncé M. Sall. Près de 46 % des investissements iront dans ce secteur, a-t-il précisé, tout en ajoutant que c’est le secteur le plus important en termes d’absorption des ressources et de financement que le Sénégal a comblé hier. Suivent les secteurs de l’agriculture, l’énergie, l’éducation et la formation…

Précision sur le financement chinois
Macky Sall a démenti l’information selon laquelle la Chine aurait octroyé au Sénégal un financement de 4,5 milliards de dollars. Cependant, il a précisé que Beijing a soutenu le Pse et exprimé sa volonté d’accompagner le Sénégal sur certains projets. Les engagements pris, hier, à Paris, ne concernent pas la Chine, a-t-il ajouté.

Le président explique les causes de la loi sur le loyer
La baisse du loyer a été une étape de réguler le marché, a fait savoir le chef de l’Etat. « Lorsqu’il y a dérèglement ou spéculation abusive, l’Etat doit pouvoir intervenir pour réguler. Cela n’a pas été fait contre les bailleurs, puisque ce sont des calculs rigoureux qui tiennent compte de la surface corrigée », a-t-il dit, répondant à une question sur la loi relative à la baisse du loyer. Selon Macky Sall, le secteur était très au-dessus du niveau plafond. Comme solution, il a rappelé la création de pôles urbains autour de Diamniadio, Mbour, etc., dans le but de diversifier l’offre de logement. Selon lui, l’Etat n’a pas vocation à construire des maisons pour tout le monde, mais à accompagner le secteur privé et la Banque de l’habitat du Sénégal à bâtir des logements et faciliter l’accès au foncier.

L’agriculture, les infrastructures et l’énergie, trépied du Pse
Le chef de l’Etat a passé en revue le « trépied » sur lequel repose le Plan Sénégal émergent (Pse) constitué de l’agriculture, les infrastructures et l’énergie. Pour ce qui est de l’agriculture, le Sénégal compte, grâce à ses ressources humaines, foncières, hydriques et les avantages comparatifs, « produire plus et mieux » pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et exporter. Cependant, il faut au préalable moderniser et réorganiser le secteur agricole. C’est dans ce sens que le gouvernement a lancé le programme de mécanisation en cours du secteur et la réforme du système foncier. Avec un changement de méthodes pour plus de productivité, « nous voulons aussi surmonter les préjugés qui entourent le métier de l’agriculteur », a dit le président de la République. « Contrairement aux idées reçues, l’agriculture n’est pas une affaire de pauvre, qui s’impose par défaut, lorsqu’aucun autre choix n’est possible », a-t-il ajouté. A son avis, lorsqu’elle est valorisée et structurée, c’est un métier noble, qui permet au producteur de gagner dignement sa vie et de contribuer à la prospérité de la nation ».
Concernant les infrastructures, le Sénégal compte poursuivre les efforts dans ce domaine qui consistent à densifier le réseau routier avec 33 projets majeurs en cours comprenant aussi la réalisation de pistes rurales. De nouveaux projets d’autoroutes à péage existent à côté du développement de projets portuaires (port minéralier de Bargny-Sendou) et aéroportuaires (dont l’Aéroport Blaise Diagne en cours de finition). Le réseau de chemin de fer sera aussi rénové et étendu vers des zones d’exploitation minière, notamment le fer et le phosphate, a rappelé Macky Sall. L’énergie, troisième pilier, demeure un facteur de vulnérabilité économique du Sénégal et a besoin de réformes « sans délai », a-t-il estimé. Sur ce point, des mesures concernant la gouvernance de la Senelec ont été prises. Le Sénégal a opté pour la diversification des sources d’énergie (énergies fossiles et énergies renouvelables) pour mieux profiter des variations de coûts. Pour accroître sa capacité de production, le pays a mis à contribution la production privée avec les Ipp (independent power producers).

Macky Sall, président de la république : « Avec le Pse, nous recherchons un renouveau productif fondé sur plus de partenariat et moins d’aide »
Le but du Plan Sénégal émergent, c’est de rechercher un « renouveau productif du Sénégal » basé sur davantage de partenariat et moins d’aide, a fait savoir, hier, à Paris, le président de la République, Macky Sall, lors de la réunion du Groupe consultatif.

Le chef de l’Etat a indiqué, hier, à Paris, que notre pays vise, à travers le Plan Sénégal émergent (Pse), un renouveau productif bâti sur le partenariat et moins d’aide. « Avec le Pse, nous recherchons un renouveau productif du Sénégal fondé, à terme, sur plus de partenariat et moins d’aide par l’exploitation optimale des secteurs stratégiques de notre économie qui portent la croissance et l’emploi, notamment l’agriculture, les infrastructures, l’énergie, les mines, le tourisme, les Tic et l’habitat », a déclaré Macky Sall dans son discours, lors de la cérémonie officielle lançant les travaux du Groupe consultatif de Paris.
A l’issue de cette réunion, le Sénégal espère obtenir de ses partenaires techniques et financiers le financement complémentaire du Pse d’un montant de 1853 milliards de FCfa. Ce plan de développement part d’un constat : le taux de croissance du Sénégal, situé actuellement à 4,6 %, est encore bas et erratique pour permettre des changements substantiels à même de modifier qualitativement les conditions de vie des populations. « Par conséquent, nous avons décidé de changer de vision et de paradigmes, pour relever le niveau et accélérer le rythme de notre croissance économique. Voilà ce qui a été à l’origine du Pse », a-t-il expliqué, tout en remerciant les plus de 200 Sénégalais qui ont conceptualisé le Pse.

Révolutionner les mentalités et habitudes
Le président de la République a expliqué le sens du renouveau productif qui consiste à promouvoir, dans les textes et dans les actes, une meilleure gouvernance politique, administrative et financière du Sénégal. Mais la bonne gouvernance suppose un changement de mentalité. Et dans ce sens, Macky Sall a laissé entendre que « nous voulons, par une révolution des mentalités et des habitudes, poser les fondements durables de la bonne gouvernance, par une rupture en profondeur dans nos rapports individuels et collectifs avec le service et le bien publics ». Revenant sur les origines de cette stratégie de développement, il a laissé entendre que « le Pse n’est pas sorti du néant », il tire plutôt sa substance de la Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes). Cependant, a ajouté le chef de l’Etat, ce plan a comme source d’inspiration la gestion axée sur les résultats. Il intègre les besoins d’une croissance forte et génératrice d’emplois, mais il donne surtout à la Sndes une « dynamique opérationnelle » devant déboucher sur la croissance économique accélérée, dans le respect des engagements contractés auprès des partenaires techniques et financiers. M. Sall est également revenu sur les trois piliers du Pse constitués de l’agriculture, les infrastructures et l’énergie (lire ailleurs).

Tendre vers une société plus juste et plus solidaire
Le social n’a pas été en reste dans son allocution. Le président Sall a décliné ses ambitions pour la société sénégalaise. D’abord, a-t-il avancé, « nous voulons une société plus juste et plus inclusive » où chacun peut concrétiser ses rêves, grâce à une formation et une éducation de qualité. « Nous voulons une société plus équitable » qui dépasse la réalité de la parité homme/femme dans les instances électives pour permettre à la composante féminine de diversifier ses compétences et d’accéder aux postes de responsabilité. « Nous voulons une société plus solidaire » où la croissance et la prospérité agiront comme un levier pour élargir les services sociaux de base et servir de rempart contre l’exclusion sociale, qui favorise les frustrations et dérives extrémistes. D’où la pertinence de la Couverture maladie universelle et les Bourses de sécurité familiale pour les défavorisés.

Forces et faiblesses du Sénégal
Le Plan Sénégal émergent (Pse) expose aux partenaires les forces et faiblesses du Sénégal qui ont été passées en revue, hier, par le chef de l’Etat, Macky Sall. Notre pays bénéficie, comme forces et potentialités, d’une position géographique faisant de lui la porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest, qui est un marché de plus de 300 millions de consommateurs, et une ouverture sur l’Europe et les Amériques. La vieille stabilité politique et sociale de notre pays est aussi un avantage né d’une longue tradition de démocratie et d’harmonie. Le cadre économique est stable et le potentiel en ressources humaines et naturelles existe et reste à être valorisé davantage. Les faiblesses sont d’abord relatives à la faible productivité du secteur informel qui occupe pourtant une partie importante de l’économie sénégalaise. Le pays est également vulnérable aux chocs exogènes, les investissements publics font partie des plus élevés de l’Afrique de l’Ouest, mais leur rentabilité reste paradoxalement faible. Aussi, les réformes nécessaires de certains secteurs ont connu un retard handicapant.

Le président de la République avocat de l’Afrique
Le président Macky Sall s’est fait l’avocat de l’Afrique, continent qui, à son avis, ne doit pas être oublié. « Œuvrons ensemble pour que ne soit oubliée l’Afrique tranquille, l’Afrique debout, résiliente, et résolument engagée sur la voie de la paix, de la stabilité, de la démocratie et du développement », a-t-il dit dans son discours, lors de la cérémonie officielle. L’Afrique, a poursuivi le président, veut être le continent de l’avenir, du présent. Elle n’est pas une part des problèmes du monde, elle est une part des solutions aux problèmes du monde », a ajouté M. Sall. C’est cette Afrique qui mérite d’être entendue, a-t-il estimé.

Option irréversible de sauvegarder le bien public
Pour parvenir à un Etat moins dépensier et plus efficace dans les investissements publics, Macky Sall compte poursuivre les actes visant à sauvegarder les biens publics. « C’est une option irréversible », a-t-il assuré.
Après les jalons posés visant à maîtriser et à rationnaliser les dépenses de l’Etat, le président Sall ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Tous les actes posés dans le sens de la sauvegarde du bien public seront poursuivis sans relâche. C’est une option irréversible », a-t-il fait savoir. Sur ce, il a rappelé les mesures qui ont été déjà prises sous son magistère, telles que le chantier d’assainissement de la gestion des finances publiques, l’exploitation des rapports d’audit « jusque-là restés sans suite », la réactivation de la Cour de répression de l’enrichissement illicite, la création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) et l’adoption du Code de transparence dans la gestion des finances publiques.
Il y a aussi la loi relative à la déclaration de patrimoine pour les présidents d’institutions, les ministres, les ordonnateurs de dépenses et administrateurs de crédits dont le montant est d’au moins un milliard de FCfa. Le Sénégal a réduit et rationnalisé ses structures administratives, procédé à l’audit de sa fonction publique et posé des actes dans le sens de revoir à la baisse le train de vie de l’Etat (avec aussi la maîtrise des dépenses en téléphone et la renonciation aux logements administratifs).
Autant d’actes qui devraient permettre à notre pays de faire des économies budgétaires de 80 millions de dollars pour cette année. Donc, l’objectif est clair : « nous voulons un Etat moins dépensier dans son fonctionnement, plus généreux et plus efficace dans les investissements publics ». Mais aussi « un Etat moins jacobin » dans ses relations avec les collectivités de base. A ce propos, l’Acte III de la décentralisation vise une territorialisation des politiques publiques pour valoriser le potentiel des terroirs dans les pôles de développement local plus rationnels et plus viables, a ajouté le chef de l’Etat.

Le chef de l’Etat déterminé à ramener son mandat à cinq ans
Elu en 2012 pour sept ans, le président Macky Sall a réitéré, hier, sa détermination à ramener son mandat à cinq ans. Il met sa détermination à tenir son engagement dans le cadre de la réforme institutionnelle qu’il a initiée. « C’est le sens de la déclaration de patrimoine que j’ai faite après mon élection et de la réforme institutionnelle que j’ai initiée pour mettre notre système démocratique aux standards internationaux les plus exigeants, dans la stabilité et la modernité des Institutions républicaines. Cette réforme ramènera à cinq ans, renouvelables une seule fois, le mandat de sept ans pour lequel j’ai été élu. Elle sera d’application immédiate », a promis le chef de l’Etat.


Amadou Bâ, ministre de l’économie et des finances : « La mise en œuvre du Pse se fera dans la plus grande transparence »
Pour rassurer les partenaires techniques et financiers, le ministre de l’Economie et des Finances les a assurés que la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent se fera dans la plus grande transparence. Ce plan, a-t-il ajouté, vise à tourner la page du Sénégal indigent.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a promis que la « mise en œuvre du Plan Sénégal émergent se fera dans la plus grande transparence, base de notre contrat de confiance avec nos partenaires techniques et financiers ». Ces derniers, a ajouté M. Bâ, auront la possibilité de participer au suivi et à l’évaluation du Pse. En faisant de la croissance soutenue sa priorité, le président Macky Sall vise à « tourner cette page du Sénégal indigent », a ajouté le ministre dans son discours préliminaire. Plaidant la cause du Pse, il a rappelé que notre pays n’en est pas à son premier Groupe consultatif, « mais nous avons souvent pêché dans la mise en œuvre » des stratégies de développement.
Cette fois, note-t-il, il y a une forte volonté politique qui est le déclic du changement de perspective contenu dans le Pse. La présence du chef de l’Etat à Paris illustre, à ses yeux, l’originalité de ce Groupe consultatif, « renforce la crédibilité du Pse et constitue le gage de sa réalité future ». S’y ajoute que les acteurs socioéconomiques sénégalais consentent à cette émergence.
Il est attendu du Pse d’importants gains de croissance qui devraient se traduire par une gouvernance sobre et vertueuse, une autosuffisance alimentaire avantageuse, moins d’Etat-Providence, un secteur privé moteur de l’émergence et une croissance économique inclusive pour venir à bout du développement inégal. Après avoir remercié les partenaires techniques et financiers, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et la Banque mondiale, le ministre de l’Economie et des Finances a ajouté que l’ambition du chef de l’Etat est de faire du Sénégal « le pays de la Téranga de l’investissement ».

Selon Abdoulaye Mar Dièye, directeur du bureau régional pour l’Afrique du Pnud
Le Système des Nations unies au Sénégal va contribuer au financement du Pse à hauteur de 110 milliards de FCfa
La contribution onusienne au Plan Sénégal émergent sera de l’ordre de 110 milliards de FCfa, a annoncé le directeur du bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Abdoulaye Mar Dièye.
Le Système des Nations unies au Sénégal va contribuer au financement du Plan Sénégal émergent (Pse) à hauteur de 110 milliards de FCfa, a annoncé, hier, le directeur du bureau régional pour l’Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Abdoulaye Mar Dièye. Cette contribution onusienne se fera à travers le Plan cadre pour l’assistance au développement sur la période 2012-2016 et participera au financement de la mise en œuvre des trois axes stratégiques du Pse.
Il s’agit précisément de la transformation structurelle de l’économie et la croissance ; le capital humain, la protection sociale et le développement durable et enfin, la gouvernance des institutions et la sécurité. Le Pnud s’engage aussi à appuyer les mécanismes de mesure et de suivi des progrès réalisés pour l’atteinte des objectifs du Pse, a ajouté M. Dièye.
A son avis, un Sénégal prospère est important pour toute la région ouest-africaine. Rappelant que l’émergence est une phase d’accélération du processus de développement, M. Dieye a estimé que « le moment est opportun et propice pour le Sénégal d’emprunter cette trajectoire au vu de son haut coefficient d’attractivité actuel et projeté, au vu des actes jusque-là posés dans la construction nationale et au vu de la vision prospective de son leadership qui a opté pour la transformation structurelle de l’économie comme matrice de l’émergence ».

« Vote de confiance »
La forte présence au rendez-vous de Paris des partenaires techniques et financiers et la participation de nouvelles puissances économiques émergentes, du secteur privé international, des organisations régionales et agences onusiennes constitue, à son avis, un « vote de confiance et une adhésion parfaite à cette démarche ».
Il a rappelé les impératifs qui constituent des facteurs déclencheurs et d’accélération de l’émergence, notamment la gouvernance vertueuse, la culture d’entreprise, la protection sociale, l’utilisation rationnelle du capital naturel et des services écologiques.
« Et le Sénégal est déjà engagé dans cette autoroute à quatre voies qui mène vers l’émergence », a-t-il poursuivi. Notre pays, a-t-il rappelé, a redressé sa croissance économique qui est passée de 2,1 à 3,5 % de croissance en 2012 et de 4,1 % pour 2013. Sur le chemin menant à l’atteinte des Omd, le Sénégal a accéléré la cadence pour la scolarisation des filles, dans la lutte contre le Vih/Sida et l’accès à l’eau potable. Le taux de représentation parlementaire des femmes au Sénégal est de 43 % au Sénégal, plaçant le pays au 6ème rang mondial sur un total de 188 pays classés par l’Union interparlementaire. M. Dièye a magnifié le lancement du programme de Bourses de sécurité familiale et la Couverture maladie universelle visant à protéger les plus vulnérables et à corriger les inégalités. Il a salué également les actions entreprises dans la recherche de la paix en Casamance (désarmement, démobilisation et réintégration) avec le soutien du Pnud.

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