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Condamné à trois ans: Taïb Socé proche de la liberté provisoire
Publié le mercredi 25 novembre 2015  |  Enquête Plus
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Comme annoncée il y a quelques jours, la demande de liberté provisoire de Oustaz Taïb Socé a atterri hier à la barre de la Cour d’appel de Dakar. Le célèbre prêcheur de la RFM sera édifié sur son sort lundi prochain.



Oustaz Taïb Socé va-t-il sortir de prison lundi prochain ? En tout cas tout l’espoir du célèbre prêcheur emprisonné, depuis le 31 août passé, repose sur le juge Ousmane Kane et ses deux assesseurs qui doivent rendre leur délibéré sur la demande de liberté provisoire du prévenu. Hier, lorsque cette demande a été plaidée, le parquet général s’en est tout simplement rapporté. Par contre, la défense représentée hier par Me Ousmane Thiam n’a pas lésiné sur les arguments pour faire libérer Oustaz Taïb Socé, en attendant que la Cour suprême statue sur l’affaire. Me Thiam a en effet beaucoup insisté sur les garanties de représentation de son client qui a comparu l’air anxieux.

A cet effet, l’avocat a soutenu que le prévenu est régulièrement domicilié et marié à deux épouses. ‘’Tout le monde connaît son domicile et son lieu de travail. Et il ne va pas fuir, car il n’en a pas intérêt. S’il l’avait voulu, il l’aurait fait lorsque l’affaire a été mise en délibéré’’, a appuyé Me Thiam, tout en rappelant que Taïb Socé s’est présenté à la barre le jour du délibéré. Il a ajouté que son client est prêcheur, jouissant d’une notoriété, et il n’a aucune autre activité qui pourrait l’amener à quitter le pays. La robe noire a également écarté les risques de trouble à l’ordre public. Car il a laissé entendre que non seulement une décision a été rendue, mais également, il y a des velléités de négociation avec la partie civile.

Taïb Socé est en prison depuis le 31 août, suite à l’exécution d’un mandat d’arrêt décerné contre lui par le parquet général. C’était à la suite de sa condamnation par la Cour d’appel de Dakar, à 5 ans dont 3 ans ferme pour association de malfaiteurs et escroquerie. Le prêcheur a été traduit en justice par un ressortissant dubaïote et un Sénégalais du nom de Mouhamed Boussiri Sall. Les deux voulaient acheter de l’or d’un montant de 146 millions de F CFA, mais ils n’ont pas reçu un gramme d’or, alors qu’ils ont versé l’argent. Selon le plaignant, alors qu’il était à Dubaï, Oustaz Taïb Socé l’a appelé un jour, en lui demandant si son ami dubaoïte avait besoin d’or. Ce dernier du nom d’Ali a accepté l’offre et a fait une commande de 30 kg payée à 111 millions de F CFA. D’après toujours le plaignant, après la transaction faite au domicile de Moussa Touré et en présence de Cheikh Tdiane Diakhaté, ils sont partis en Gambie sur la demande de ce dernier. Diakhaté leur a fait croire qu’il était beaucoup plus facile de convoyer l’or de la Gambie vers Dubaï.

C’est là que les problèmes ont commencé à surgir, le transitaire ayant refusé de convoyer la marchandise car elle était sous déclarée. 30 kilogrammes ont été déclarés sur les papiers or, les prévenus voulaient faire convoyer une centaine de kilos. Finalement, les parties ont décidé de se tourner vers le Mali. Entre-temps, Ali avait versé une autre somme de 35 millions de CFA, avant de retourner à Dubaï avec la promesse ferme que l’or lui serait envoyé.

‘’Le lendemain de notre départ, Taïb Socé m’a appelé pour m’annoncer que Moussa Touré a été appréhendé’’, racontait le sieur Sall. Il avait laissé entendre que c’est à partir de ce moment-là qu’il avait commencé à avoir des doutes, surtout lorsque les prévenus lui ont fait croire que l’or a été volé dans le champ où il était enfoui. Il a porté plainte, car lui-même a fait l’objet de détention durant quatre mois à cause de cette affaire. ‘’J’ai subi beaucoup de dommages, alors que j’avais confiance en Taïb Socé, du fait qu’il est un homme de Dieu’’, ajoutait le plaignant.

Absent, Oustaz Taïb Socé n’avait pas pu apporter la contradiction à son accusateur. Or, en première instance, il avait clamé son innocence et sa bonne foi, en accusant ses coprévenus de l’avoir roulé dans le métal précieux. Il a reconnu n’avoir encaissé que 35 millions reversés aux coprévenus qui ont pris la clé des champs, depuis lors. La cour d’appel a lancé un mandat d’arrêt contre eux et les a condamnés à 5 ans ferme. Tous les trois sont condamnés à payer 160 millions à la partie civile.
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