Annonce - Menace de paralysie du système de santé : Le Sames annonce un plan d’action sans concession #aDakar

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Annonce - Menace de paralysie du système de santé : Le Sames annonce un plan d’action sans concession

Publié le lundi 23 novembre 2015 | Le Quotidien

© Primature par A. Seck
Ébola: Inauguration du "Terminal H" destiné au corridor humanitaire
Dakar, le 28 Février 2015 - Le Premier ministre du Sénégal a procédé à l`inauguration du "Terminal H" situé à la base aérienne Andalla Cissé de Ouakam et destiné au corridor humanitaire. Photo: Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l`action sociale.

Les hôpitaux publics sont sous la menace d’une paralysie. Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal menace de dérouler un plan d’action sans
concession. L’organisation syndicale soutient qu’elle n’est pas intéressée par des rencontres superficielles qui ne régleront pas leurs revendications.

Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) annonce un nouveau plan d’action qui «sera sans concession». Le Bureau exécutif national (Ben), dans un communiqué, a fait savoir qu’il n’est pas intéressé par des rencontres superficielles qui ne règleront pas les points de revendication de son
protocole d’accord. Le Ben exhorte ses membres à la mobilisation et leur demande de se tenir prêts à exécuter avec détermination les mots d’ordre qui leur parviendront incessamment. Le combat est donc imminent et les syndicalistes ne comptent pas mener seuls la bataille. Ils s’organisent avec leurs
partenaires pour, disent-ils, revendiquer leurs droits.
L’opacité qui entoure les résultats du système de rémunération Le Sames déplore la lenteur dans le suivi des différents points du protocole d’accord malgré la volonté des médecins à travailler dans un climat serein et apaisé. Il s’insurge également contre «l’opacité qui entoure la publication des résultats sur le système de rémunération des agents de la fonction publique. Après deux années de patience, le gouvernement a montré ses limites à rétablir la justice
dans le traitement des médecins par rapport aux fonctionnaires de la hiérarchie A». Le Sames fustige avec la dernière énergie le comportement
irresponsable du gouvernement à ne proposer aucune solution concrète. Ce plan d’action qui risque d’être déroulé a été décidé à la suite d’une réunion nationale mensuelle du Bureau exécutif national tenue le samedi dernier.
Analysant le suivi du protocole d’accord après avoir passé en revue la situation sanitaire du pays, le Ben souligne que les structures sanitaires continuent à subir les méfaits de l’Acte 3 de la décentralisation.
«La continuité des services est compromise par les coupures d’électricité enregistrées dans les structures sanitaires, car les collectivités
locales n’ont pas honoré les factures d’électricité», lit-on dans le communiqué. Poursuivant son argumentaire, le Sames note qu’aujourd’hui la santé des populations est plus que jamais menacée.
La prise en charge des Sénégalais qui souffrent de pathologie urgente reste un «problème majeur dans les hôpitaux où il est noté des ruptures
fréquentes de médicaments d’urgence», révèle l’organisation syndicale. Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal évoque également le manque de médecins spécialistes dans les régions où le besoin se fait le plus ressentir sans oublier la fermeture de certains blocs pour les soins obstétricaux d’urgence qui, selon les médecins, contraste avec la volonté des autorités à réduire la mortalité maternelle et infantile.
Rappelant au Président Macky Sall ses engagements contenus dans le Pse, les syndicalistes notent qu’une bonne santé doit passer par une considération des acteurs de la santé. «Et si l’équité est son credo à travers la Couverture maladie universelle (Cmu), cette équité doit d’abord s’appliquer aux médecins
comparés aux autres fonctionnaires », lit-on dans le document. Pour eux, l’atteinte des objectifs du Pse ne sera qu’un rêve si le climat social continue de se dégrader dans un contexte de non prise en compte des préoccupations des médecins. Le Sames avait suspendu son mot d’ordre de grève pour donner
une chance aux autorités d’évaluer et de satisfaire leurs doléances. Il revendique l’application des accords signés depuis maintenant des années.