Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Journée mondiale du recyclage : Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr promet zéro déchet au Sénégal
Publié le mardi 17 novembre 2015  |  Le Quotidien
Clôture
© aDakar.com par DF
Clôture du séminaire international sur le climat
Dakar, le 12 septembre 2015 - La cérémonie de clôture du séminaire international de deux jours sur le climat s`est tenue aujourd`hui à Dakar. La rencontre était organisée par l’Association des maires du Sénégal (AMS), l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et le gouvernement sénégalais. Photo; Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la gouvernance locale




Avec le recyclage des déchets solides, il est possible de créer de l’emploi et de rendre le pays propre. Le ministre de la Gouvernance locale promet un Sénégal sans déchets.

Le Sénégal a célébré ce samedi la Journée mondiale du recyclage sous le thème : «Recyclage des déchets solides, la place du secteur privé.» Considéré autrefois com­me un secteur non porteur sur le plan économique, le recyclage des déchets est devenu suite à l’étude de faisabilité, un secteur attrayant, a souligné Abdoulaye Diouf Sarr. Selon le ministre de la Gouver­nance locale, qui présidait la cérémonie d’ouverture, «rien ne se perd, tout se con­serve en se transformant». Ce qui est important à noter, d’après M. Sarr, «c’est le changement de paradigme». Car «nous sommes passés du déchet encombrant à l’économie du déchet et en tant que produit qui est prisé et recherché», a-t-il dit. Si en 1994, l’objectif de la Journée mondiale du recyclage était de promouvoir la consommation de produits fabriqués à partir de matériaux recyclés, il en est autrement aujourd’hui, fait-il savoir. La réflexion actuelle sur le recyclage, poursuit-il, «doit nous pousser plus loin du fait des énormes enjeux écologique, énergétique, sanitaire et économique». Le recyclage, consistant à réutiliser des produits usagers, comme le plastique pour fabriquer d’autres objets, permet de réduire l’utilisation des ressources naturelles en leur offrant une seconde vie, de préserver l’environnement, en réduisant le taux de pollution et de créer d’emplois, informe-t-il.
Aujourd’hui l’objectif recherché par le ministère de la Gouvernance locale est d’en arriver à ce que «la salubrité au Sénégal ne soit plus une question centrale». «Le Sénégal zéro déchet est en route», a-t-il promis. Abondant dans le même sens, Willy Ibrahim, Direc­teur général de Simpa, dira qu’il est facile de faire un «Sénégal propre». Pour y arriver, il faudra limiter l’importation des plastiques. A l’en croire, le Sénégal importe 2/3 de produits pour ne fabriquer qu’1/3. Le patron de Simpa suggère ainsi d’intégrer l’éducation pour sensibiliser les populations sur la question de l’insalubrité.
De l’avis du ministre, «la résolution de cette problématique de nos territoires passera par une restructuration, une professionnalisation et une modernisation du secteur et également par le développement d’un Partenariat public-privé (Ppp), en vue de la mise en place d’un système intégré de gestion et de valorisation des déchets solides, adossé aux principes du développement durable». Des efforts doivent aussi être consentis notamment sur la conscience collective, dit-il. Il invite «les populations et les patrons d’industrie à transformer de manière intelligente les déchets à investir dans le marché du recyclage».

Les déchets, une mine d’or
D’après les révélations de Abdoulaye Diouf Sarr, la capacité de production du système de recyclage est de 8 mille tonnes alors que le besoin potentiel est de 14 mille tonnes. Selon lui, «il y a un gap de 6 mille tonnes à combler». Ce qui l’amène à dire que «le marché existant permettra la création de l’emploi et donnera à l’entreprise, l’opportunité de se retrouver dans une rentabilité financière avec un bon élan de partenariat public-privé». En tout cas, dit-il, «les déchets solides sont aujourd’hui un grand business au Sénégal». Et si on se fie aux déclarations de Abdoulaye Diagne, le prix à la tonne des plastiques est de 75 mille francs et le chiffre d’affaires annuel est de 6, 003 milliards F Cfa. Le papier est vendu à la tonne à 20 mille francs et fait un chiffre d’affaires de 9, 600 millions francs, tandis que les métaux sont vendus à la tonne à 105 mille francs pour un chiffre d’affaires annuel de 5, 040 milliards F Cfa. Cela constitue une opportunité pour la création de l’emploi et l’Economie nationale. Et c’est pourquoi le gouvernement cherche à valoriser le potentiel économique des déchets dans une perspective de développement harmonieux des territoires, con­for­mément à l’Acte 3 de la décentralisation, à savoir «organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable». Des perspectives de mettre ce projet dans les villes de Thiès, Tivaouane, Touba sont en vue, a annoncé le ministre qui a promis d’inscrire cette journée dans le cadre de la préparation du sommet Cop 21, prévu à Paris.
Commentaires