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Hadj 2015: L’État contraint à réparer le préjudice des 131 pèlerins laissés en rade à Dakar
Publié le jeudi 12 novembre 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le ministre des affaires étrangères donne des assurances sur l`organisation du Hadj
Dakar, le 22 Août- Le ministre des affaires étrangères et des Sénégalais de l`extérieur a assuré de la bonne organisation du pélérinnage à la Mecque de cette année. Il x`exprimait à l`occasion d’une visite du hangar réservé aux pèlerins, à l’aéroport international de Dakar




Les instructions du Chef de l’Etat Macky Sall n’y feront rien ! Les 131 pèlerins sénégalais laissés en rade au hangar de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar, dans le cadre du pèlerinage à La Mecque 2015, peinent encore à voir leur affaire vider par les autorités. Las de ce non respect des directives du président Macky Sall, ils ont porté plainte contre le Commissariat général au pèlerinage auprès de l’agent judiciaire de l’Etat pour suite à donner. L’annonce a été faite hier, mardi 10 novembre, par leur conseil, Me Khassimou Touré, sur les ondes de la Radio futur médias (Rfm).

Me Khassimou Touré dit ne pas comprendre que les torts de ces pèlerins, laissés à leur triste sort, ne soient toujours pas réparés. Or, la responsabilité de l’Etat ne souffre d’aucun doute dans cette affaire car c’est un de ses démembrements qui est fautif. «Nous avons recherché et engagé la responsabilité de toute personne qui sera, de près ou de loin, mêlée à cette douloureuse affaire qui est un véritable désastre. Nous avons recherché et engagé la responsabilité de l’Etat, pour fonctionnement délictueux du service public, qui ne fait l’objet d’aucun doute. Et par voie de conséquence, comme c’est l’Etat qui est fautif, il faut le dire, donc c’est l’Etat qui doit réparer parce que le Commissariat général au pèlerinage à La Mecque est un démembrement de l’Etat».

Et l’avocat de poursuivre: «c’est l’Etat qui la (la Commission nationale, ndlr) mis sur pied par décret, ses organes sont nommés par l’Etat. Et lorsqu’il y a faute de la part d’un démembrement de l’Etat, sauf cas prévus par la loi, c’est l’agent judiciaire de l’Etat, qui représente les intérêts de l’Etat, qui doit répondre des fautes commises. Et par voie de conséquence, je crois qu’en l’espèce, c’est l’agent judiciaire de l’Etat à qui les plaintes sont transmises pour suite à donner».
POSSIBILITE DE REGLEMENT A L’AMIABLE

Néanmoins Me Khassimou Touré n’exclut pas le règlement à l’amiable de cette affaire. «Seulement, avant que je ne déclenche la procédure judiciaire, conformément aux règles de l’art, je vais essayer de trouver une solution amiable et juste avec l’Etat et les voyagistes privés, et avec toute personne qui serait impliquée dans ce véritable tsunami social», indique l’avocat. Il explique également le retard dans la saisine de l’autorité judiciaire par le faite que les pèlerins étaient dispersés à travers le pays et qu’il fallait éviter qu’il y ait des frustrations. D’ailleurs, il a déjà eu recours à un huissier pour l’obtention d’un procès-verbal de constat.

Pourtant, le président de la République avait donné des instructions fermes pour que ces pèlerins soient rétablis dans leur droit. Mais, des semaines après, ces pèlerins attendent toujours l’effectivité de l’exécution de cette directive. De là à considérer que la mesure n’est pas respectée, Me Khassimou Touré ne franchit pas le cap. «Nous n’en sommes pas encore là. Le président de la République a été regardant sur les frustrations, les complaintes et les échecs de cette organisation cette année. Il a entendu notre voix, il a entendu le message que nous lui avons lancé et il a donné des instructions pour que cette affaire soit réglée dans la plus grande diligence. Et, je crois que ces instructions seront rigoureusement respectées parce que tout simplement ça peut mener loin».

En attendant la suite à réserver à ce dossier, le Commissariat général au pèlerinage continue de travailler sur son rapport qui devrait être bouclé d’ici à la fin du mois. Il sera ensuite remis aux autorités étatiques. Ce document ne manquerait certainement pas de fournir des explications sur les nombreux couacs qui on été notés dans l’organisation du pèlerinage de cette année. Pour sa part, le président Macky Sall avait d’ailleurs annoncé de larges concertations sur la réforme de l’organisation de ce cinquième pilier de l’Islam.
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