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La Gendarmerie saisit 300kg de chanvre à Sindia : Les trafiquants tirent le mauvais joint
Publié le jeudi 12 novembre 2015  |  Le Quotidien
L’OCRTIS
© aDakar.com par DF
L’OCRTIS saisit 1, 10 tonne de chanvre indien
Dakar, le 18 Mai 2015 - L’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a annoncé lundi la saisie de 1, 10 tonne de chanvre indien.




Dans la nuit du lundi au mardi, la gendarmerie de Popenguine a saisi 300 kg de chanvre indien à Sindia. Mais les trafiquants ont réussi à se fondre dans la nature après avoir abandonné leur véhicule immatriculé au Mali.

Sale temps pour les trafiquants de drogue. Quelques heures après la saisine d’une tonne de cannabis au marché Petersen de Dakar, la gendarmerie a mis la main dans la nuit du lundi au mardi sur 300 kg de chanvre indien à Sindia dans le département de Mbour. La drogue provenait du Mali. Les trafiquants ont pris la clé des champs après avoir abandonné leur véhicule en pleine brousse. Le commandant de la brigade de Popenguine, l’adjudant-chef Abdoulaye Ndiaye, explique les circonstances de cette opération : «Hier (lundi) nuit aux environs de 22h 45, un de nos agents, positionné sur le tronçon Kirène-Ciments du Sahel, nous a informés de la présence d’un camion gros porteur malien stationné en face de la pharmacie juste après le nouveau pont de Kirène. Utilisant les techniques d’investigation de proximité, nous avons mis en place un dispositif de surveillance très discret. Après plusieurs minutes de planque, nous avons aperçu de loin le véhicule faire demi-tour pour se diriger vers Sindia, nous l’avons suivi à bord d’un véhicule banalisé jusqu’à l’entrée de Sindia où le chauffeur a brusquement garé le véhicule pour ensuite prendre la fuite. Certainement, il avait senti qu’il était suivi. On l’a suivi sur une longue distance, mais le conducteur du véhicule est parvenu à se fondre dans la nature abandonnant son véhicule sur place.» Face à cette situation, les pandores décident de saisir le camion estimé à 100 millions de F Cfa. Pourtant, ils ont failli passer à côté de la grosse découverte. «Lorsqu’on le contrôlait, on a constaté qu’il n’y avait rien à l’intérieur du camion. Il a fallu pousser nos investigations pour voir qu’il y avait à l’intérieur un compartiment qui contenait du chanvre indien. C’est ce qui nous a permis de faire la saisie», explique le commandant. Le véhicule, im­matriculé au Mali, ainsi que le produit saisi d’une valeur estimative de 30 millions de francs Cfa, sont présentement à la brigade de Popenguine. «Pour l’heure, des investigations pour procéder à l’arrestation des convoyeurs de la drogue se poursuivent», relate l’adjudant-chef.

Aujourd’hui, le corridor Bama­ko-Dakar est devenu une plaque tournante du trafic de drogue. Et la commune de Sindia serait le lieu de rendez-vous des trafiquants de drogue pour écouler leurs marchandises, car les nombreux cas de saisie de drogue effectuée par les gendarmes de Mbour confirment cette thèse. Il y a 6 mois, les gendarmes avaient intercepté 248 kg. Cette situation s’explique par l’implantation d’industries dans la zone de Sindia qui attire beaucoup d’individus. Des propos confirmés par le capitaine Seck Pouye, commandant la compagnie de gendarmerie de Mbour, qui renseigne sur le professionnalisme utilisé par ces trafiquants pour doubler les gendarmes. «Cette quantité de drogue est un peu différente de celle que les forces de gendarmerie ont l’habitude de prendre. Tel que vous le voyez, l’emballage a été fait de manière industrielle. D’habitude, nous avons un emballage fait à la main. La drogue se présente sous forme de plaquette, la plaquette elle-même est recouverte par trois types d’emballage en papier et les deux en plastique et le poids est exact pour chaque plaquette. C’est pour vous dire que le pesage, l’emballage et le transport avec le double fond que constitue le véhicule ont été étudiés et faits de manière minutieuse. Ce qui fait penser que c’est un véritable réseau de trafic international de drogue qui repose derrière cette prise. Tout à été orchestré pour tromper la vigilance des gendarmes», renseigne capitaine Pouye. Il invite les populations à un partage de renseignements pour mettre hors course les trafiquants de drogue.
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