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Assemblée nationale - Externalisation du combat, saisine des chefs religieux...: L’opposition réajuste sa riposte
Publié le jeudi 5 novembre 2015  |  Sud Quotidien
L`effervescence
© aDakar.com par DF
L`effervescence au siège du Pds à la veille de l`arrivée d`Abdoulaye Wade
Dakar, le 23 avril 2014- Les responsables et militants du parti démocratique sénégalais se mobilisent pour réserver un accueil exceptionnel à leur leader Abdoulaye Wade. L`ancien président sénégalais est attendu à Dakar, le mercredi 23 avril dans l`après midi. Déjà au siège du Pds, c`est l`effervescence. Photo: Oumar Sarr, coordonnateur du PDS




Les députés du Cadre de concertation de l’opposition ne s’avouent pas vaincus, même après les bagarres avec ceux du groupe Bennoo Bokk Yaakaar, lundi dernier à l’Assemblée nationale. Face à la presse hier, Aïda Mbodj présidente dite «légitime» des «Libéraux et démocrates» et compagnie ont décidé de porter le combat hors du pays, non sans annoncer les visites prochaines aux autorités religieuses du pays, ainsi que la tenue d’un séminaire pour rendre raison du travail du véritable groupe parlementaire libéral. Ils ont en outre tenu à préciser qu’ils n’ont jamais demandé aux militants de venir à la place Soweto, lundi dernier, contrairement à ce qui est relaté dans la presse.

Les bagarres et invectives survenues avant-hier, lundi, occasionnant les déchirures des habits d’Oumar Sarr et Thierno Bocoum de Rewmi, ainsi que la crise piquée par Woré Sarr, ne semblent aucunement décourager le groupe des parlementaires dirigé par Aïda Mbodj. En effet, ces députés appartenant au Cadre de concertation de l’opposition ont décidé de porter très loin la lutte qu’ils sont en train de mener pour le rétablissement d’Aïda Mbodj à la tête du groupe parlementaire des «Libéraux et démocrates».

Face à la presse hier, mardi 3 novembre, ledit groupe a décliné son plan d’action pour contrecarrer la «forfaiture» en train d’être perpétrée par Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale et Macky Sall, président de la République. Chargé de rendre compte des nouvelles orientations prises par les parlementaires dudit cadre de l’opposition, Mamadou Diop Decroix, coordonnateur du Front pour la défense de la République (Fpdr) a informé que «nous avons décidé de rendre visite à un certain nombre de pays qui mettent leur argent dans notre système électoral. Ces pays-là, nous devons aller attirer leur attention sur la situation du pays et faire un certain nombre de mise engarde». Mieux, M. Diop Decroix a indiqué que les députés iront rendre visite aux différents khalifes généraux que compte le pays, ainsi que le chef de l’Eglise Catholique. Dans cette lutte pour le rétablissement de leur droit, car estimant être victimes d’une injustice, les députés dudit cadre envisagent d’organiser un séminaire du groupe.

A en croire le leader d’Aj, ce séminaire a pour but de se prononcer sur le projet de budget déposé sur la table de l’Institution parlementaire afin de révolutionner le fonctionnement de l’Assemblée en tant que groupe. Une manière, selon lui, de montrer aux Sénégalais «qu’il existe un groupe de députés qui travaille pour la défense de leurs intérêts à l’Assemblée nationale».

«La majorité parlementaire a paniqué»

Auparavant, les députés du cadre de concertation de l’opposition se sont relayés pour démontrer la «forfaiture» dont font montre en ce moment le président de l’Assemblée nationale, tout comme celui de la République. Pour Thierno Bocoum, député de Rewmi, «nous sommes victimes d’une injustice. Nous sommes en train de suivre une voie qui n’est pas commanditée par le peuple mais par l’Exécutif».

A en croire le poulain d’Idrissa Seck, cette crise que connait l’Assemblée nationale est «la conséquence de la loi scélérate qu’ils ont récemment votée afin de museler l’opposition». Cependant, revenant sur les incidents de la veille, M. Bocoum a trouvé que «quand ils (la majorité) disent qu’il ne s’est rien passé, tout s’est bien passé, c’est parce qu’ils ont honte de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale». Ainsi donc, pour lui, «la majorité parlementaire a paniqué en ce moment parce qu’elle n’a pas la population avec elle».

Niasse, cloué au pilori

Lui emboitant le pas, le tonitruant député-avocat, Me El Hadj Diouf a soutenu mordicus qu’il n’y a pas d’instances légitimes en ce moment à l’hémicycle. Convoquant l’article 14 du règlement intérieur du parlement, Me Diouf a fait savoir «qu’en dehors du président de l’Assemblée nationale, poste qu’on peut réclamer individuellement, tout le reste du bureau est présenté par des listes qui vont en compétition». Ainsi donc, pour lui, cette procédure n’a pas été respectée, car l’Assemblée a installé un bureau avant même la constitution des listes des groupes parlementaires. Par conséquent, il a estimé que «Niasse a choisi la magouille, aidé en cela par Modou Diagne Fada». S’attaquant en outre au communiqué rendu public par les services de communication de l’Assemblée, Me Diouf a fait savoir que Moustapha Niasse n’a aucune autorité sur les députés, à plus forte raison une structure de communication.

Une certaine presse démentie

Par ailleurs, les députés du cadre de l’opposition n’ont pas apprécié les informations relayées dans une certaine presse, notamment l’appel en vain lancé par le cadre pour manifester devant la place Soweto. Apportant un démenti à cette information, Mamadou DiopDecroix a fait comprendre à qui veut l’entendre qu’en aucun moment, il n’a été question de rassemblement de militants à l’Assemblée nationale, lundi dernier. Selon lui, lors de la réunion du cadre organisée vendredi dernier, il a été clairement indiqué qu’une date sera retenue ultérieurement pour organiser une manifestation à la place Soweto. Ainsi donc, il a invité la presse à refuser de se faire manipuler, et aussi à ne pas combattre l’opposition, mais plutôt à s’en limiter aux faits, même si par ailleurs elle peut se livrer à des commentaires qui sont libres.
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