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Bataille rangée entre députés de la majorité et de l’opposition: Assemblée nationale, la foire d’empoigne
Publié le mercredi 4 novembre 2015  |  Sud Quotidien
Christine
© aDakar.com
Christine Lagarde a tenu un discours devant la Représentation Nationale
Dakar, le 30 Janvier 2015 - La Directrice Générale du Fonds Monétaire International s`est adressée aux députés Sénégalais. Christine Lagarde a été reçue à l`Assemblée nationale par le président Moustapha Niass.




L’Assemblée nationale a été hier, lundi 2 novembre, le théâtre d’une bagarre rangée entre certains députés de l’opposition (qui ont bloqué pendant un certain temps les travaux des commissions) et ceux du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (Bby). Des affrontements qui se sont soldés par le déchirement des vestes d’Oumar Sarr et de Thierno Bocoum, sans oublier la crise piquée par Woré Sarr. Et si Thierno Bocoum et compagnie parlent d’une agression ciblée de la part des députés de la majorité, Zator Mbaye de l’Afp, quant à lui, estime que les députés de la majorité ont usé de tout ce qui leur a été permis pour défendre l’Assemblée nationale et procéder au vote des budgets de certains ministères.

Les députés du Cadre de concertation de l’opposition ont mis a exécution les menaces brandies lors de leur réunion du vendredi 30 octobre dernier à la permanence du Parti démocratique sénégalais (Pds). Hier, lundi 2 novembre, de 9h à 11h, Aïda Mbodj et compagnie ont bloqué les travaux des commissions à l’Assemblée nationale. Un blocage qui a suscité l’ire des députés du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), qui se sont par la suite constitués en bouclier pour défendre l’Institution qu’est l’Assemblée nationale. Il s’en est alors suivi une bataille rangée entre les députés favorables à Aïda Mbodj, considérée par ces derniers comme la présidente «légitime» du groupe parlementaire des «Libéraux et démocrates», et ceux de la majorité, à savoir Bennoo Bokk Yaakaar. Des heurts qui se sont soldés par des déchirements d’habits, comme l’atteste l’état des vestes d’Oumar Sarr, secrétaire général adjoint du Pds et de Thierno Bocoum, porte-parole de Rewmi. Pis, le député libéral, Woré Sarr a piqué une crise à l’occasion, selon les déclarations de ses camarades.
«ON A L’IMPRESSION QU’IL Y AVAIT UNE MILICE»

A leur sortie de l’hémicycle, Aïda Mbodj et cie ont fait face à la presse pour donner leur version des faits qui se sont déroulés à l’Assemblée nationale, lors des travaux des commissions. De l’avis de Thierno Bocoum, «comme promis, les députés de l’opposition, regroupés dans le seul groupe de l’opposition valable et dirigé par Aïda Mbodj, se sont retrouvés à l’Assemblée nationale pour tout simplement s’opposer à une forfaiture». Toutefois, le porte-parole de Rewmi a fait savoir que «ce qui s’est passé, c’est qu’ils (députés Bby) se sont organisés en groupe. On a l’impression qu’il y avait une milice qu’on nous avait cachée à l’Assemblée nationale, pour cibler des députés et les attaquer».

A en croire le protégé d’Idrissa Seck, secrétaire général de Rewmi, «après avoir violé la loi et fait un forcing, ils organisent des actions d’agression ciblées à l’Assemblée nationale». Joignant l’acte à la parole, M. Bocoum a montré les vestes d’Oumar Sarr, secrétaire général adjoint du Pds, et la sienne, toutes déchirées, selon lui, par leurs adversaires.

Poursuivant, il a indiqué qu’auparavant, les députés de la majorité présidentielle avaient demandé en vain aux gendarmes de les faire sortir. Heureusement, s’est-il réjoui, «ils (gendarmes) ont compris qu’ils n’avaient le droit d’entrer dans la salle». Pour autant, le responsable politique rewmiste des Parcelles assainies a été clair : «ce combat là est un combat de principe et nous sommes prêts à tout», a-t-il averti.

LA CRISE DE WORE SARR MET FIN AUX AFFRONTEMENTS Dans la même foulée, El Hadj Diouf, député non-inscrit, a informé que «de 9h à 11h, la Commission Environnement n’a pas pu fonctionner». Revenant sur ce qui s’est passé dans l’Assemblée, le tonitruant député-avocat a expliqué que les députés de Bby ont mis en avant des femmes pour les attaquer. «Mais, nous ne tapons sur des femmes. C’est dire qu’ils sont des poltrons», en a-t-il conclu. Le député a en outre indiqué qu’entre temps, leur camarade libéral Woré Sarr a piqué une crise à cause de la chaleur et de l’énervement. Ce qui a fait, selon lui, «que nous avons décidé d’arrêter car la vie de Woré Sarr vaut mieux que cette Assemblée nationale».

Par conséquent, Me Diouf pense qu’il est temps que les chefs religieux, de même que les représentations diplomatiques au Sénégal et le peuple sénégalais, se saisissent de la question. Car, selon lui, «si cette forfaiture passe, ils vont récidiver».
LE GROUPE BBY BANDE LES MUSCLES

Du coté de la majorité présidentielle, les événements qui se sont produits à l’Assemblée nationale sont perçus autrement. Pour Pape Diallo alias Zator Mbaye, député de l’Alliance des forces de progrès (Afp), «c’est une honte de venir dire que nous avons bloqué l’Assemblée nationale alors que c’est un monument». Fustigeant l’attitude de ses collègues députés du Cadre de concertation de l’opposition, le poulain de Moustapha Niasse, secrétaire général de l’Afp, a montré «qu’au lieu de venir avec leur règlement intérieur et le projet de budget pour apporter ou faire des contre-propositions au gouvernement, ils ont préféré venir avec des coquettes et des sifflets pour essayer de transformer l’Assemblée nationale en une arène de lutte ou à un ring de boxe».

Cependant, fait-t-il remarquer, «avec la sérénité des parlementaires de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, on a pu montrer une fermeté pour pouvoir continuer nos travaux et voter tous les budgets dans une très grande sérénité et une grande responsabilité».Répondant aux accusations dont font l’objet les parlementaires de Bby, Zator Mbaye qui estime que «dès lors qu’on parle de bagarre, il faudrait qu’il y ait deux protagonistes», a supputé en effet «qu’ils ont trouvé une force beaucoup plus importante et beaucoup plus déterminée qui est celle des députés de Bby qui ont pris leur responsabilité et le règlement intérieur en bandoulière pour user de tout ce qui leur a été permis afin de défendre cette Institution qu’est l’Assemblée nationale». Ce qui, selon lui, a permis de continuer les travaux des commissions. Les budgets des ministères de la Justice, de l’Environnement, tout comme ceux de l’Armée et du Tourisme, ont été tous votés, selon lui.
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