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Plainte pour injures et diffamation : Des victimes s’en prennent au chargé de Com’ de Habré
Publié le mercredi 4 novembre 2015  |  Le Quotidien
Ouverture
© AFP par SEYLLOU
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture".




Fatimé Hachim Saleh et Khadidja Hassan Zidane, deux témoins présentés comme victimes au procès de Hissein Habré devant les Chambres africaines extraordinaires, ont déposé plainte hier. D’après un communiqué du collectif des avocats des victimes de Hissein Habré, ces deux femmes ont déposé une plainte devant le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Dakar pour «injures et diffamation». Une citation à comparaître a été envoyée à l’hébergeur du «site officiel du Président Hissein Habré», Mouth Bane.

Suite à leurs témoignages à la barre, Fatimé Hachim Saleh et Khadidja Hassan Zidane «ont fait l’objet de propos offensants et méprisants, attentatoires à la dignité». Pour les avocats des victimes, les faits sont graves : «Ces publications sont d’autant plus graves qu’elles interviennent en plein procès. Elles visent à menacer et intimider des personnes qui ont eu le courage de venir du Tchad à Dakar pour rendre compte des horreurs qu’elles ont vécues.» Les défenseurs de ces deux dames décèlent «la volonté de l’auteur de nuire au bon déroulement du procès en apportant des contre-vérités ignominieuses en dehors de la salle d’audiences pour railler le travail des magistrats, alors même que la défense de Habré a tout le loisir de répondre aux allégations présentées contre son client à la barre».
Khadidja Hassan Zidane a affirmé au procès, tout comme trois autres femmes qui ont témoigné, avoir été soumise en 1988 à l’esclavage sexuel dans un camp militaire situé à Ouadi-Doum dans le désert au nord du Tchad.
Fatime Hachim Saleh fut arrêtée en avril 1989 avec son mari à Ndjamena par des agents de la Dds, la police politique du régime. Malgré sa grossesse de 7 mois, elle a été torturée et a accouché en prison d’un garçon mort-né.
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