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AIBD, Suneor, classement Fmi, Pudc, aide extérieure...: Les assurances de Macky Sall
Publié le mardi 3 novembre 2015  |  Enquête Plus
Sommet
© aDakar.com par DR
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Dakar
Dakar, le 12 septembre 2015 - Un Sommet extraordinaire de Communauté Économique des États de l`Afrique de l`Ouest s`est tenu Dakar. Huit chefs d`État étaient du rendez-vous pour parler de la sécurité. Photo: Macky Sall, président de la République du Sénégal




Après sa participation au deuxième forum économique de la Francophonie (Paris, 27 octobre) et au troisième sommet d’Inde-Afrique (New Delhi, 29-30 octobre), le chef de l’Etat a accordé un entretien à des organes de presse sénégalais dont l’Aps. Macky Sall a abordé avec nos confrères certains sujets d’actualité comme la reprise de la Suneor, le classement du Fmi et le différend entre l’Etat du Sénégal et le constructeur Saudi Bin Laden. Morceaux choisis.



Litige entre Aibd et Saudi Bin Laden

‘’Nous avons demandé à l’opérateur de terminer les travaux, ou alors nous résilions le contrat. Une réponse du groupe saoudien devrait nous parvenir vers la mi-novembre. Nous avons engagé des discussions avec le groupe Saudi Bin Ladin et avons discuté avec les autorités saoudiennes de la question. L’Etat a dépensé plus de 300 milliards de francs CFA. Le retard de la livraison de l’aéroport Blaise Diagne entraîne de grosses pertes pour l’économie sénégalaise. Le constructeur devait terminer les travaux depuis 2010.

Dubaï Ports World

‘’Le partenariat entre le Sénégal et DP World a abouti à un nouveau projet de port-multifonctions à Bargny (région de Dakar), qui sera "adossé" à la zone économique spéciale intégrée de Diamniado et doté d’équipements et d’infrastructures capables de recevoir des navires de dernière génération.’’

Energies renouvelables et Riziculture

‘’Nous avons adhéré à 100 % aux énergies renouvelables, après avoir observé l’expérience indienne dans ce domaine. Nous avons échangé avec le secteur privé indien évoluant dans l’énergie solaire. Et l’Inde, dont la production est passée de cinq mégawatts en 2010 à 5 000 mégawatts, soit une démultiplication par 1 000 de sa puissance photovoltaïque, peut être un important partenaire dans ce domaine. L’Inde va produire d’ici à 2022 pas moins de 100 gigawatts d’énergie solaire. Une démultiplication des mini-centrales et des champs solaires (…) permettrait d’atteindre des niveaux de performance et des taux de couverture importants, notamment en milieu rural. Je salue et magnifie le partenariat entre Dakar et New Delhi, qui a investi 34 milliards francs CFA dans la première phase d’un projet de riziculture, dans le nord du Sénégal, pour améliorer la productivité. Nous avons déjà, dans la Vallée (nord du Sénégal), des rendements supérieurs à ceux de l’Inde, avec des prix sur le marché plus compétitifs. Des unités industrielles de transformation du riz cultivé au Sénégal seront mises en place.’’

Suneor

‘’L’Etat du Sénégal est en train de chercher un repreneur de l’activité de production d’huile menée jusqu’à date récente par Suneor, mais il ne va pas se précipiter pour en trouver. Cette politique dangereuse ne peut pas continuer. L’Etat met des milliards chaque année pour appuyer la commercialisation de l’arachide, qui est très importante. L’Etat a décidé donc de reprendre l’activité de production d’huile, en attendant de trouver un autre repreneur. Nous ne voulons pas nous précipiter l’activité de production d’huile menée par Suneor va se poursuivre, avec le soutien de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement ou d’autres partenaires financiers,
Le repreneur a fait ce qu’il a pu faire.

Nous nous sommes séparés à l’amiable, dans un esprit ouvert. Nous allons discuter avec le secteur privé, en vue de la poursuite de l’activité de trituration des graines d’arachide, en vue de la production d’huile. PUDC ‘’Le Programme d’urgence de développement communautaire est un modèle réussi de politique de développement. Le PUDC, qui est le produit de tournées économiques qui m’ont mené dans tous les coins et recoins du pays, avant mon élection à la présidence de la République en 2012, est un modèle réussi de politique de développement, avec une matrice d’actions (…) bien définies", Le PUDC, en cours d’exécution, s’articule autour de la construction de plusieurs infrastructures hydrauliques, routières, etc.

Il comprend des volets énergie et allégement des tâches ménagères. Sa mise en œuvre est confiée au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), pour un coût de 400 milliards de francs CFA, dont 113 milliards de l’Etat. Ce programme aura l’avantage de raccourcir les délais vers l’émergence, par la réalisation, dans les deux prochaines années, d’infrastructures sociocommunautaires, au bénéfice exclusif des populations",

A côté du PUDC, nous avons lancé le Programme pour la promotion des villes, qui vient gérer les dimensions éclairage et voirie urbaine. Ce programme concernant les villes est confié à l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public, pour un coût de 80 milliards de francs CFA, dans le but d’offrir aux villes bénéficiaires un environnement urbain moderne.

Aide extérieure

‘’Le Sénégal aspire à la souveraineté budgétaire, dans les cinq prochaines années, ce qui permettrait au pays de ne plus dépendre des partenaires financiers étrangers. Le Budget consolidé d’investissement sera financé à hauteur de 58 %. Cela veut dire que nous voulons, dans cinq ans, nous passer de l’aide extérieure. C’est en ce moment-là seulement qu’on aura atteint l’émergence.

Pour la première fois, le Budget consolidé d’investissement est porté à 1 030 milliards de francs CFA, en vue de la satisfaction des attentes des populations. Cela montre que nous sommes sur la voie de la souveraineté budgétaire.

Notre volonté de nous passer de l’aide commence par une autosuffisance alimentaire, une maîtrise de la politique éducative, un budget d’investissement bien pensé, une réduction du train de vie de l’Etat, etc. Les gains obtenus par la réduction du train de vie de l’Etat, à travers la suppression de certaines agences, la maîtrise des dépenses du téléphone, de l’eau et des véhicules de l’Etat, sont affectés à l’investissement, au grand bonheur des populations".

Classement FMI

‘’Il y a une manipulation des chiffres, avec des paramètres différents, en évoquant le classement du Sénégal parmi les 25 pays les plus pauvres du monde. "Nous avons été notés par les agences Standard & Poor’s et Moody’s, pour la bonne tenue de nos comptes publics, par l’Indice Mo Ibrahim de la gouvernance, qui nous classe dans le Top-10 des pays africains les mieux gouvernés, et par le Doing Business parmi les 10 pays africains les mieux préparés à capter l’investissement étranger".
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