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Grande muraille contre le désert : C’est loin d’être vert !
Publié le lundi 2 novembre 2015  |  Le Quotidien
L`Agence
© aDakar.com par DR
L`Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte se réunit à Nouakchott
Nouakchott, le 27 Juillet 2015 - Les pays membres de l`Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte se sont retrouvé, lundi à Nouakchott. Plusieurs chefs d`État africains dont Macky Sall ont été du rendez-vous.




C’est une réponse à l’avancée du désert. Face aux effets de la désertification, l’ancien Président du Sénégal, Abdoulaye Wade, et d’autres de ses homologues africains ont lancé à Ouagadougou, au Burkina Faso, en 2005, la Grande muraille verte (Gmv). Ce projet vise à transformer une bande de terre aride de 7 600 km sur 15 km en un rideau vert pour lutter contre la désertification, protéger les ressources naturelles, valoriser la biodiversité. Elle traverse 11 pays africains : Burkina Faso, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Tchad. «C’est un projet fou», dixit Abdoulaye Wade qui fait partie des initiateurs. Jusqu’ici, il est encore loin d’atteindre ses objectifs.

La Grande muraille verte (Gmv) relève presque de l’utopie. Lors d’une conférence des Etats sahélo-sahariens tenue à Ouagadougou, au Burkina Faso, en 2005, l’ancien Président du Sénégal, Abdoulaye Wade, et certains de ses homologues africains dont le Nigérian Olusegun Obasanjo, ont lancé le projet de la Grande muraille qui s’étend sur une longueur de 7 600 km avec une largeur de 15 km plantée de différentes espèces végétales. De l’Ouest à l’Est du continent, elle relie 11 Etats membres : Burkina Faso, Djibouti, Ery­thrée, Ethiopie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Tchad. C’est un ambitieux projet qui vise à lutter contre la désertification, à faire face aux défis climatiques, à protéger la biodiversité le long de cet axe continental, etc. Selon Jacques Diouf, ancien directeur de la Fao, cité par L’Essor du Mali, le projet de la Grande muraille verte a bénéficié d’un financement de 14 millions de dollars de cette organisation internationale. Soit 7 milliards de francs Cfa. Face aux menaces environnementales qui peuvent plomber le développement du continent, le directeur de l’Agence nationale de la grande muraille verte au Sénégal (Angmvs), Pape Wally Guèye, renseigne que l’Afrique, en particulier les Etats au Sud du Sahara, est appelée à réagir de manière efficace. Imprégné de la finalité dudit projet adopté en 2007, il renseigne : «L’initiative Grande muraille verte, projet transcontinental, endossé par l’Union africaine (Ua), est une réponse de l’Afrique aux défis mondiaux, c’est-à-dire la lutte contre la pauvreté sous toutes ses formes, le changement climatique. Il s’agit pour les pays concernés d’apporter une contribution significative pour relever les défis de la mise en valeur intégrée des zones dégradées.»

Synergie panafricaine contre le désert
Stopper l’avancée du désert est loin d’être une mince affaire. Les pays membres de la Grande mu­raille verte en sont conscients. Fort de ce constat, Pape Wally Guèye indique que la riposte repose sur une approche concertée et multisectorielle. Il dit : «Nous devons mettre en énergie toutes nos actions dans le but de faire face à tous ces défis qui interpellent le continent africain.» Ab­doulaye Wade, à l’image des autres chefs d’Etat africain qui ont assisté au lancement de la Grande muraille verte, a affiché son engagement à s’opposer à la «colonisation du désert». Cité par l’Agence France presse (Afp), il a déclaré que le désert est un «cancer qui progresse». «On doit le combattre. C’est pour cela que nous avons décidé ensemble de mener cette bataille titanesque. Avec la Gran­de mu­raille, nous avons en perspective l’arrêt du désert, mais au-delà, la colonisation du désert. Cette entreprise est la première manifestation volontaire pour lutter contre ce fléau», a-t-il mentionné, ajoutant qu’ils n’ont plus le droit de regarder impuissamment la destruction de l’Afrique.
A ses yeux, la réalisation de ce projet ne sera possible qu’avec l’adhésion des décideurs, des intellectuels, et notamment l’implication des populations concernées. Irrésistible face aux ambitions de la Grande muraille qui visent aussi à renforcer la mise en valeur du Sahara, le Libéral a déclaré, à l’endroit de ses homologues chefs d’Etat, que «c‘est un projet fou, mais un grain de folie n’est pas inutile pour concevoir ce qui n’a jamais été conçu». D’après lui, le projet est réalisable. Convaincu de la pertinence de la Grande mu­raille verte, Abdoulaye Wade soutient : «Sa réalisation a été scientifiquement prouvée, c’est pourquoi je me suis engagé. La Grande muraille n’est nullement un projet farfelu.»
La Grande muraille vise également à appuyer les efforts des communautés locales en matière de gestion et d’utilisation durable des forêts, des parcours et d’autres ressources naturelles des terres arides. «Elle contribue à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique, ainsi qu’à améliorer la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des peuples du Sahel et du Sahara», lit-on dans un document de six pages intitulé : Initiative de la Grande muraille verte pour le Sahel et le Sahara : la muraille africaine. Selon le Président tchadien, Idriss Deby Itno, la Grande muraille, conçue par les Africains pour les Africains, est une contribution africaine dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. «Cette initiative, si c’est un sacrifice, il faut le consentir pour les générations futures. Le continent africain, qui émet le moins de gaz à effet de serre, est l’un des plus vulnérables aux effets néfastes du changement climatique», a-t-il souligné.

Implication de la communauté internationale
Le Président Idriss Deby, dans son discours, a demandé à la communauté internationale «d’accompagner les pays de la Grande muraille verte dans cette œuvre d’importance capitale». Le souhait de ces Etats a connu un écho favorable, car l’initiative de la Grande muraille verte a eu comme appui, en 2011, une enveloppe de 1,75 million d’euros de l’Union africaine (Ua). La présidente du Fonds pour l’environnement (Fem) s’était, quant à elle, engagée à soutenir économiquement les Etats membres de la Grande mu­raille. Monique Barbut exprimait leur appui à l’endroit des chefs d’Etat sahélo-sahariens présents à Ouagadougou en ces termes : «Nous affectons une allocation à chacun de vos pays. Le niveau de cette allocation varie en fonction des pays, c’est-à-dire de 6,6 millions de Usd (5,3 millions euros) à 23 millions Usd (18,7 millions euros). Le montant cumulé d’aide du Fem pour la Grande muraille verte s’élève à environ 119 millions de dollars (environ 97 millions euros).» Malgré toutes ces promesses, les réalisations ne sont pas encore folles.
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