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Pour la reconnaissance de son groupe parlementaire: L’opposition en ordre de bataille
Publié le lundi 2 novembre 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
La permanence du PDS pris d`assaut par les militants pour souhaiter la bienvenue à Abdoulaye Wade
Dakar, le 23 Avril 2014- Le retour de l`ancien président de la République Abdoulaye Wade a été reporté à demain. Le secrétaire général du Parti Démocratique Sénégalais a été retardé à Casablanca. Il est attendu demain, vendredi 24 avril, à l`aéroport Léopold Sédar Senghor, à partir de 15 heures.




Le Cadre de concertation de l’opposition est décidé à mener le combat pour la reconnaissance du groupe parlementaire dirigé par Aïda Mbodji. En meeting hier à la permanence Oumar Lamine Badji, la bande à Mamadou Diop Decroix appelle à une grande mobilisation à partir de ce lundi à la place Soweto. Et promet de bloquer les commissions de l’institution parlementaire.



C’est sur l’enceinte de la permanence Oumar Lamine Badji que le Cadre de concertation de l’opposition a tenu hier son rassemblement politique. Pour la circonstance, les responsables des différents partis membres de ce cadre dont le Parti démocratique sénégalais (Pds), And Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), Rewmi, l’Union centriste du Sénégal (Ucs) et le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubël (Aj/Pads), ont sonné la grande mobilisation.

17h déjà, impossible de se frayer un chemin sur le parvis de la permanence Oumar Lamine Badji. Au fur et à mesure que le temps passait, les lieux grouillaient de monde en attendant que les différents responsables du cadre s’installent. Sur le présidium, trônent déjà le coordonnateur national du Pds, Oumar Sarr, et son camarade de parti Aïda Mbodji. Les libéraux avaient à leurs côtés leurs alliés de l’opposition dont Mamadou Diop Decroix (Aj/Pads), Fatima Gassama (Fsd/Bj), Bocar Sadikh Kane (Bokk gis gis) et Oumar Waly Zoumaro du Grand cadre.

Le Rewmi était représenté par son vice-président Déthié Fall à la tête d’une forte délégation composée du Dr Abdourahmane Diouf et de Thierno Bocoum. Ces différents responsables installés, la rencontre a démarré. Et c’est le secrétaire général national adjoint du Pds qui ouvre le débat. ‘’Tous les responsables des partis de l’opposition sont la présents ainsi que tous les responsables syndicaux qui ont adhéré au Cadre de concertation de l’opposition’’, a-t-il d’emblée noté avant de manifester toute la détermination de l’opposition à en découdre avec le régime en place pour la sauvegarde des acquis démocratiques. ‘’L’opposition unie a décidé de combattre le régime de Macky Sall’’, a lâché Oumar Sarr devant un parterre de militants qui se sont fortement mobilisés.

Mobilisation permanente à la place Soweto

A cet instant de la rencontre, est intervenue une coupure d’électricité qui a rendu inaudible la voix du maire de Dagana. Le régime en place est subitement indexé. ‘’C’est Macky Sall qui a coupé le courant parce qu’il a peur. Il peut couper le courant mais cela ne nous empêchera pas de mener cette lutte jusqu’au bout’’, a fulminé l’ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat sous Abdoulaye Wade. Il reproche ainsi à l’actuel président de la République, de leur avoir dénié le droit de changer de président de groupe parlementaire. ‘’Macky Sall, par des astuces et des calculs politiques, nous a dénié le droit de remanier notre groupe parlementaire. Mais nous n’abandonnerons pas le combat car, c’est de notre droit de le mener jusqu’au bout’’, a déclaré Oumar Sarr.

Le coordonnateur du Pds a en outre affirmé que l’objectif du Pds et de ses alliés, c’est d’assiéger la place Soweto à partir de ce lundi 2 novembre 2015. Car, selon lui, ‘’il n’y a que la mobilisation permanente de tous les militants qui peut faire reculer le président Macky Sall dans son entreprise de museler l’opposition’’. ‘’Désormais, ce sera face à face. Nous nous battrons pour la reconnaissance de notre groupe parlementaire dirigé par Aïda Mbodji et pour la libération de nos détenus politiques. Nous allons maintenir cette unité de l’opposition et nous allons gagner ensemble’’, a-t-il promis.

‘’Velléités de fraude sur les cartes nationales d’identité’’

Engagé dans ce combat, la Convergence démocratique Bokk gis gis de Pape Diop a appelé tous les partis de l’opposition à prendre leur responsabilité dès l’instant que ‘’le camp de Modou Diagne Fada a déjà quitté le Pds pour rejoindre le régime’’. Cette bataille, selon lui, ‘’n’est pas seulement celle du Pds, d’Oumar Sarr ou d’Aïda Mbodji mais celle de toute l’opposition dès lors que les libertés démocratiques sont aujourd’hui bâillonnées’’. ‘’Nous avons tous combattu pour les libertés démocratiques, nous n’allons pas laisser Macky Sall violer ces acquis démocratiques’’, a soutenu le représentant de Pape Diop.

Pour sa part, Aïda Mbodji est revenue sur l’altercation qu’elle a eue avec Seydina Fall Boughazelli. A l’en croire, le député de l’Alliance pour la République a bel et bien reçu son coup de poing sur le visage. ‘’Le mythe de Seydina Fall Boughazelli s’est effondré. Je lui ai envoyé un coup de poing au visage et Woré Sarr peut en témoigner’’, a-t-elle déclaré sous les acclamations des militants de l’opposition.

Thierno Bocoum : ‘’Lundi, on va bloquer les commissions’’

Irrité par la non-reconnaissance de leur groupe parlementaire par le bureau de l’Assemblée nationale qui a tranché en faveur de Modou Diagne Fada, le Cadre de concertation de l’opposition compte bien empêcher le bon fonctionnement de l’institution parlementaire. Selon Thierno Bocoum, de la même manière qu’ils ont empêché l’installation des commissions permanentes de l’Assemblée nationale, ils vont bloquer lundi le travail parlementaire. ‘’On va bloquer toutes les commissions lundi’’, a-t-il dit, soulignant ainsi que le pays est aujourd’hui en danger. Partageant cet avis, Oumar Waly Zoumaro a lui estimé que seul le départ de Macky Sall de la tête du pays peut aujourd’hui abréger la souffrance des Sénégalais. ‘’Il faut abréger le régime de Macky Sall pour non seulement soulager les populations sénégalaises mais sauver l’école qui va de mal en pis depuis son installation à la tête du pays’’, a déclaré le coordonnateur du Grand cadre des syndicats d’enseignement.
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